Is It Desire! Tome 2 (Terminé)

Chapitre Quatorze

Thomas

-"Tu es fou!" s'exclama-t-elle, peinant à soutenir mon regard brulant.

-"Je sais que tu m'aimes, Mél."

-"Je pars d'ici!" répliqua cette dernière, évitant judicieusement de répondre à ma question.

-"Tu restes ici!" l'avertis-je.

-"Je pars d'ici!" renchérit Mélaine énervée.-"Tu ne peux pas faire ça!"

-"Je n'ai pas besoin de ta permission, mein herz," ajoutais-je en la dévorant du regard.-"Tu restes ici désormais!"

-"Tu iras en prison, Thomas," s'écria-t-elle menaçante.-"C'est un kidnapping!"

-"Et qui va me dénoncer?" lui demandais-je en croisant les bras, faisant mine de réfléchir.-"Toi?"

-"Chérylle sait où je suis. Elle me cherchera, sois en sûr!"

-"Ne t'inquiète pas. Ethan s'en occupera," la rassurais-je avec un léger sourire.

-"Tu as réponse à tout, n'est-ce pas?" s'énerva Mélaine en serrant les poings.

Folle de rage, elle marchait comme un lion en cage marmonnant des paroles incompréhensibles dans mon salon. Son entêtement me fit sourire. Si elle croyait qu'elle allait partir aussi facilement, c'était raté!

-"Il n'y a rien de drôle. Arrête de te moquer de moi, Thomas."

-"C'est faux," me défendis-je, mettant les mains en l'air.-"Cesse de tourner en rond, ma douce, ça ne servira à rien, seulement à te donner un mal de crâne."

-"Tu te fiches de moi? Tu m'enfermes dans ton appartement comme un vulgaire prisonnier! On est au vingt et unième siècle! Bon sang!"

-"Et?" la défiais-je en haussant les sourcils.

-"J'ai des droits!"

-"Mon appartement, mes règles!" ajoutais-je à son plus grand mécontentement.

-"C'est interdit!" rétorqua Mélaine, au bord de la crise.

-"Il n'y a rien de mal dans ce que nous faisons. Deux êtres amoureux qui vivent ensemble," assénais-je, un sourire victorieux aux lèvres, en allant dans ma cuisine.

-"Nous?" s'étrangla Mélaine.-"Je t'ai certes pardonné mais il n'y a plus rien entre nous deux!"

-"Vraiment? Alors pourquoi avoir fait des milliers de kilomètres pour venir ici? Pourquoi tu continues à porter la bague de fiançailles? Répond moi et tu partiras." 

Abasourdie, elle me fixa avec de gros yeux, incapable de parler. Mais il n'y avait rien à dire. Ses actions prouvaient qu'elle m'aimait encore. Me rapprochant d'elle, je m'abaissais à sa hauteur pour mordiller son oreille, ce qui provoqua l'effet escompté. Elle frissonna contre mon corps laissant une trainée de décharges électriques nous parcourant.

-"Le sens-tu, meine liebe?" lui demandai-je d'une voix puissamment gutturale en entourant sa taille.

Rejetant sa tête en arrière pour me donner libre accès à son cou d'où je le parcourais de tendres baisers, Mélaine gémit contre toute attente, les yeux à moitié fermée.

-"Arrête, Thomas," me supplia-t-elle sans pour autant se détacher de moi.

-"Sinon?"

Prenant son visage en coupe, je caressais ses lèvres pulpeuses, avec l'irrésistible envie de les dévorer et de marquer son corps. Le souffle court, nous restâmes ainsi à nous dévisager pendant des minutes. Ma main remonta lentement le long de sa cuisse, comme elle adorait.

-"Dis le," l'incitais-je en palpant ses fesses rebondies pour qu'elle me dit ses trois petits mots que je voulais absolument entendre depuis qu'elle avait franchit mon bureau hier matin.

-"Laisse moi partir," commença-t-elle pour ensuite se détacher de moi. -"Qu'espères-tu en m'enlevant?"

-"Et toi? Qu'espères-tu à te voiler la face?"

Lassée, elle secoua négativement de la tête.

-"Je persiste à croire qu'il n'y aura plus rien entre nous. L'amour est présent, je continues à te désirer comme au premier jour mais chaque caresse que tu me procure, l'image de ma soeur et de toi gâche tout. C'est mieux ainsi, Thomas. Laisse moi m'en aller," me répondit-elle tristement.

-"Jamais!" tranchais-je durement.-"J'ai été stupide d'avoir tout quitté pour retourner en Allemagne tel un lâche, cependant tu es revenu vers moi et je regrette amèrement que ce soit toi qui a du faire le premier pas et pas moi. Pourtant, sache une chose," lui dis-je en me rapprochant dangereusement vers elle.-"Je suis prêt à tout pour te reconquérir!"

-"Même à me kidnapper?" répliqua ma belle incrédule.

-"Tous moyens seront bons," me justifiais-je.

-"Thomas..."

Déposant un doigt sur sa bouche pour la taire, je lui fit comprendre d'un regard qu'elle luttait pour un combat perdu d'avance.

-"Tu viens de me confesser que tu m'aimes toujours même si te connaissant, tu ne succomberas pas dans mes bras maintenant," murmurais-je à voix basse.-"Cependant, on peut rester trente jours sans manger, trois jours sans boire et toi, combien de temps me résister as-tu?" lui susurrais-je contre sa bouche avant de sceller nos lèvres pour un baiser enfiévré.