Chapitre Trente

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Thomas

J'avais tout entendu. Du début à la fin. Le bébé n'était pas de moi. Pourtant, je ressentis une douleur aiguë contre ma poitrine comme si ce petit être désormais mort était la chair de ma chair. Mélaine se rapprocha lentement de moi pour arriver à ma hauteur.

-"Tu la crois, n'est-ce pas?" constatais-je amèrement.

-"Je crois qu'en la vérité," répliqua-t-elle, déposant sa main sur ma barbe naissante. -"Tu étais là depuis combien de temps?"

-"Assez pour connaitre les réelles intentions de Claire. Elle veut te manipuler. Elle cherche quelque chose mais j'ignore quoi?"

-"Et si elle disait la vérité?"

Je me raidis aussitôt à l'entente de ses paroles.

-"Tu crois qui au final? L'homme qui t'aime ou la soeur qui réapparait pile au moment où les paparazzis placardent nos noms sur tout les magazines?" m'énervais-je avant d'apercevoir son regard vide.-"Elle est rusée en cachant son jeu. Pourquoi est-elle venue te voir maintenant et non avant?" lui dis-je plus calmement en prenant son visage en coupe.

-"J'ai envie de savoir ce qu'elle a à me dire, Thomas! Je ne prend pas sa défense mais elle avait complètement disparu depuis de nombreuses années, et la voir aujourd'hui réveille mon passé, tous les moments qu'on a passé ensemble. La Claire qui t'a volé n'est pas celle qui jouait avec la poupée avec moi et qui se faisait gronder ensemble avec moi lorsque je commettais une bêtise!" 

Malgré son argument en béton, je ne croyais pas pour autant que Claire comme par miracle s'intéressait à Mél de nouveau. Il y avait anguille sous roche. Évidemment, elle cachait quelque chose et je donnerais cher pour savoir ce que s'était.

-"Elle n'est plus la grande soeur que tu connaissais," lui dis-je.

Lassée, ma fiancée se laissa choir sur le divan puis se releva l'instant suivant serrant dans ses mains fines un coussin.

-"Je suis éperdument amoureuse de toi, Thomas," m'avoua-t-elle, les yeux larmoyants.-" Certes, je n'ai nulle envie de te perdre pour quelque chose d'aussi stupide pourtant je dois impérativement connaitre ce pourquoi elle est venue."

Ses yeux noisettes me fixèrent avec une lueur farouche irradiant ses pupilles. Elle tremblait légèrement remarquant aucune réaction de ma part.

-"Dis moi quelque chose," me supplia Mélaine d'un souffle tremblant.

-"Ta décision est déjà prise. Que veux-tu vraiment entendre? Que je hais Claire et toute sa famille comme je ne croyais être possible!" m'écriais-je sous son regard choquée avant de comprendre le sens de mes paroles -"Excuses moi, Mél..."

Néanmoins, elle me fit taire d'un regard éteint.

-"Tu oublies que je viens de cette famille que tu hais autant," me rappela-t-elle d'une voix blanche.-"Christiana est ma mère et Claire, ma soeur que tu le veuilles ou non."

À mon tour, j'avançais vers elle cependant elle recula sans même me regarder jusqu'à être coincée contre le mur.

-"Mes mots ont dépassé mes pensées," murmurais-je contre sa nuque, plaquant mes mains au dessus de sa tête. -"Je peux tout éprouver pour toi sauf de la haine, meine liebe."

-"Néanmoins, tu hais les membres de ma famille."

-"Oui, je les hais. Mais c'est uniquement pour toi que je met cette haine de côté sinon depuis longtemps, elles seraient derrière les barreaux."

-"Que me conseilles-tu de faire alors?" me demanda-t-elle perdue.

-"Fais ce qui te semble juste, meine liebe. Je te soutiendrai dans toutes tes décisions."

Mes mains finirent instinctivement par l'enserrer contre moi. Ses hanches entourèrent mon bassin tandis que sa tête se nicha au creux de mon cou.

-"Quelle journée de merde!" maugréa Mél, en reniflant.-"Peux-tu me promettre une chose, Thomas?"

Son visage près du mien, je pouvais sentir son souffle tremblant. Ses yeux s'étaient rougis. Resserrant davantage ma prise, je la collais contre mon torse.

-"Rien ne pourra nous détruire," affirmai-je fermement sachant pertinemment ses moindres peurs, maudissant intérieurement Claire d'avoir ajouté de l'huile sur le feu, laissant le doute planer dans notre couple.

-"J'aurais plutôt dit de me promettre de passer le reste de la journée avec moi si bien sûre tu n'as rien à faire," tenta ma belle dans l'objectif de radoucir l'atmosphère.

Amoureusement, elle traça du bout de ses doigts les contours de ma mâchoire pour terminer sa course à la bordure de mes lèvres où je mordillais son doigt baladeur sous son regard désormais étincelant et son sourire sincère, toujours éclatant à chaque fois où elle me regardait. Non, personne allait nous séparer! Ni sa mère ni même sa soeur.

-"Je sais que personne ne nous séparera. Plus maintenant," déclara-t-elle.-"Je te veux, seulement toi."

-"Idem, meine liebchen," avant de bâillonner sa bouche d'un ardent baiser.

Nos langues ne firent que s'aimer, tournoyant, dansant sur ce rythme fusionnelle. Connaissant son appartement comme les cinq doigts de ma main, nous fûmes facilement arrivés dans sa chambre où je la déposais sur le lit.

-"Me fais-tu confiance, meine schatz?" lui demandai-je en retirant ma cravate.

Elle hocha la tête en guise de réponse.

-"Dis le."

-"Je te fais confiance, Thomas."

Sans perdre une minute de plus, je recouvrais ses yeux avec la cravate.

-"Ne la retire pas," l'avertis-je tout en déboutonnant son chemisier.

Sa poitrine m'était offerte sur un plateau d'argent. La libérant de sa prison en dentelle, un de ses seins se retrouva dans ma bouche tandis que ma main libre caressa son téton durci. En un éclair, sa jupe fut elle aussi retirée. Désormais en petite culotte, elle mordilla son doigt laissant un grognement rauque s'échappait de ma gorge.  

Avec mes dents, je retirais d'une lenteur meurtrière la dernière barrière qui recouvrait son corps. Sa réaction ne se fit pas attendre, elle serra les draps, rejetant sa tête en arrière lorsque ma langue lécha son intimité où son nectar se répandit dans ma bouche. 

-"Thomas," murmura-t-elle en sentant une vague de plaisir déferler en elle.

Tremblante, je la mis sur mes hanches pour la faire mienne. Ondulant contre moi, elle entoura mon cou pour avoir un certain appui, toujours les yeux bandés. Titillant ses zones érogènes, elle gémissait de plus en plus fort avant d'atteindre le summum de notre amour, jouissant ensemble sur son lit.

Le souffle encore erratique, je retirais ma cravate. Ses yeux noisettes pétillants de malice me fit sourire.

-"Nous devrions nous disputer plus souvent," m'avoua Mélaine en un rire cristallin.

Is It Desire! Tome 2 (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant