Chapitre Seize

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Thomas

-"Tu as une très belle voix," lui dis-je avec un léger sourire avant de sortir précipitamment de la salle de bain la laissant stupéfaite.

M'appuyant contre la porte, j'essayais de reprendre mes esprits. Hélas, cela me semblait désormais impossible. Une chaleur inopportune s'était nichée dans mes reins et la vue de son corps recouvert de mousse, sa voix enchanteresse, ses joues qui prirent constamment ses rougeurs à chaque fois que je la complimentais ne m'aidaient en rien, au contraire, ils  m'avaient poussé à commettre l'irréparable. La kidnapper!

C'était de la pure folie. Mais qui n'en a jamais commis? Dès qu'elle m'avait annoncé qu'elle était en couple, la fureur, une envie meurtrière de frapper l'homme qui avait osé la toucher se propageait à petit feu en moi jusqu'à ce qu'elle m'avait dit la vérité.

Avec un sourire triomphant, je descendis les escaliers songeant comment la faire capituler pendant son long séjour. Si c'était de moi, elle resterait ici pour l'éternité mais malheureusement, la vie n'est pas une utopie et tôt au tard, elle partirait. Le point positif dans tout ce méli-mélo d'embrouilles fut que ma douce m'avait pardonné.

-"C'est un bon début," songeais-je. 

-"Thomas!" fit cette voix familière que je reconnaîtrais entre mille.

-"Mère," la saluais-je poliment avant que cette dernière me sauta dans les bras.

-"Tu m'as tellement manqué, mon fils. Je suis partie à l'entreprise ce matin mais tu n'y étais pas, alors me voilà! Je ne te dérange pas, j'espère?"

-"Non, ne t'inquiète pas," la rassurais-je.

-"Tu as changé depuis la dernière fois," remarqua-t-elle suspicieuse en fronçant les sourcils tout en me regardant de la tête au pied.-"Ai-je raté quelque chose?"

-"Peut être," déclarais-je mystérieux.

Un chant mélodieux résonna dans l'appartement en guise de réponse. Sa voix douce tel une musique envoûtante emplissait chacune des pièces de mon appartement.

-"Est-ce elle?" me demanda ma mère.-"Je croyais que c'était fini entre vous?"

-"Ce n'est plus le cas, mère."

-"Thomas, tu as beau avoir trente deux ans, tu restes néanmoins mon fils. Est-ce l'un de tes plans tordus pour te venger?"

-"Suffit mère!" dis-je fermement.-"C'est du sérieux."

Peu convaincue, ma mère me dévisagea longuement avant de déclarer:

-"Puis-je au moins faire sa connaissance alors?"

-"Quoi?" s'écria Mélaine.-"Il en est hors de question. Je ne descendrai point. Oh non!"

Au lieu d'écouter son monologue, mes yeux se perdirent sur les courbes sensuelles de son corps. Sa chute de reins, ses fesses rebondies, ses seins fermes, ses tétons durcis qui mériteraient toute mon attention. Elle s'arrêta soudain réalisant qu'elle était toute nue. Ses yeux noisettes me lançaient des éclairs, pourtant, en quelques enjambées, je fus devant elle. Son souffle tremblant s'écrasa contre ma chemise tandis que j'entourais ses reins. 

-"Calme toi, meine liebchen," la réconfortais-je en prenant son visage en coupe. -"Tu ne crains rien."

-"Je ne descendrai pas, Thomas," risqua-t-elle en sondant nos regards.

-"Tu le feras, ma douce," avouais-je.-"Ma mère veut simplement te rencontrer."

-"Est-ce un ordre?" s'enquit Mél en serrant les poings.

-"Bien sur que non. C'est un constat! Fais le," la priais-je.

-"À une seule condition?"

-"Laquelle?"

-"Tu me laisseras partir aujourd'hui même."

-"D'accord," capitulais-je. -"Tu as gagné."

-"Tu me le promets?"

-"Oui, je te laisserai partir ensuite."

-"Pourquoi je ne te crois pas alors?" renchérit Mélaine en plissant adorablement ses sourcils.

-"Indépendamment des sentiments que j'éprouve pour toi, tu partiras bientôt. Alors, si tel est ton souhait, je l'accepterai."

-"D'accord," minauda Mél pour ensuite s'habiller.

-"Mère, je te présente Mélaine, meine herz, je te présente ma mère, Evelyn Von Brûstch," les présentais-je quand nous fûmes dans le salon.

-"Enchantée," fit Mélaine en serrant la main de ma mère.

-"Dois-je comprendre que vous êtes désormais ensemble?" conclut ma mère.

-"Maman," l'avertis-je.

-"Voulez-vous boir quelque chose?" nous demanda Mélaine.

-"Merci mais je dois partir. J'espère vous voir la semaine prochaine pour faire plus ample connaissance."

-"Qu'y a-t-il la semaine prochaine?" nous questionna Mél.

-"Le repas annuel de la famille,"

-"Alors à la semaine prochaine," nous salua ma mère.

-"Laisse moi te reconduire," me levais-je.

-"Pas la peine, mon fils. Passez une bonne journée."

-"Vous avez les même yeux," m'avoua Mélaine dès que ma mère fut partie.

-"Elle t'aime bien," lui dis-je.

-"Pas besoin de me mentir. Elle doit sûrement me haïr pour ce que ma famille vous ont fait!"

-"Je lui ai parlé de toi quand nous avions rompu. Elle sait tout," déclarais-je.-"Sauf nos parties de jambe en l'air," répliquais-je ce qui lui arracha son premier rire depuis qu'elle était ici.

Caressant sa joue sous son regard interdit, brûlant d'envie de posséder à nouveau ses lèvres charnues, je murmurais contre son oreille;

-"Ton rire m'avait manqué." 

Is It Desire! Tome 2 (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant