Chapitre Quinze

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Mélaine

Jamais au grand jamais un homme ne m'avait embrassé ainsi. Me démontrant qu'il me possédait, que j'étais sienne. Et le pire fut que j'appréciais, non, que j'attendais ce moment avec impatience. Ce baiser était indescriptible, voire divin. Thomas m'embrassa comme si c'était son tout premier baiser ou bien même le dernier. Sa langue envahit ma bouche, happant ma langue, mordant sensuellement ma lèvre inférieure.

Un gémissement sortit aussitôt de ma bouche lorsqu'il se détacha de moi pour reprendre ma bouche de plus belle. Ma main trouva refuge dans ses cheveux blonds tandis que ses mains baladeuses se posèrent sur mes fesses, les malaxant tout en approfondissant ce baiser empreints de sensualité mais aussi d'une tendre sauvagerie.

-"Mél!" réprimanda ma conscience sentant que j'allais d'un moment à l'autre lui succomber.

Cependant ma libido me suppliait de laisser Thomas déchirer mes vêtements et me prendre férocement dans son salon. Depuis quand un homme ne m'avait-il touché comme il venait de le faire? Un très long moment! Pourtant, rompit notre torride baiser. La peur qu'il puisse à nouveau se jouer de moi tiraillait mon ventre. Me détachant de son emprise malsaine qui le choqua, je mis immédiatement de la distance entre nos corps en pleine ébullition.

-"De quoi as-tu peur?" me demanda mon geôlier avec un mince sourire.

-"De personne!" répliquais-je cinglante.

-"Tôt au tard, tu seras mienne."

-"N'en sois pas si sûr!"

-"Combien de temps me résisteras-tu?" répéta Thomas en détruisant la barrière imaginaire que j'avais créé pour ne pas le laisser m'approcher..

-"Trois cent ans," lui répondis-je, fière de moi.

-"Alors, tu resteras ici pour ses trois cent prochaines années!" conclut-il en me souriant malicieusement.

-"Je te trouve très prétentieux."

-"Faux, meine liebe. Je dis tout simplement la vérité."

-"Tu es médium maintenant! Quel autre talent me caches-tu?" l'interrogeais en le défiant du regard.

D'une lenteur délibérée, il me susurra à l'oreille:

-"Dois-je te le dire ou te le montrer?"

J'ouvris la bouche pour ne rien dire. De son pouce, il caressa ma lèvre, profitant de mon inattention.

-"Je vais prendre une douche," m'annonça-t-il en fixant mes lèvres. 

-"Moi aussi," lui dis-je en prenant ma valise.

-"Attend, je vais le prendre."

-"Merci, c'est gentil," le remerciais-je quand nous fûmes dans ma chambre.

-"C'est normal," répliqua Thomas.-"Un coup de main pour prendre ton bain?" tenta-t-il.

-"Sors de ma chambre," lui ordonnais-je, lui désignant la porte.

-"D'accord, je voulais simplement t'aider," s'excusa ce dernier puis referma la porte.

Me laissant seule, je me dévêtis, ouvris le robinet et pénétrais dans la baignoire dans l'unique but de me changer les idées et par dessus tout oublier que j'étais désormais sa captive pour un temps indéfini. Savonnant mon corps utilisant les multiples parfums à ma disposition, je commençais à chanter car Monsieur Connard  avait eu la brillante idée de me prendre tout mes appareils électroniques y compris mon portable. Bon sang! Comment sortir de cette prison de luxe? Je n'eus pas le temps d'y réfléchir qu'une masse gigantesque entra dans ma salle de bain.

-"Que fais-tu ici?" m'écriais-je.

Une lueur énigmatique irradiant ses pupilles, Thomas prit un tabouret pour s'y asseoir. Je déglutis péniblement quand son regard s'accrocha au mien. Sa chemise noire épousant à la perfection son corps de dieu grec, soulevait chacun de ses muscle qui me procura des bouffées de chaleur.

-"Je ne te dérange pas, j'espère?" nargua-t-il.

-"Tu crois!" raillais-je heureuse que la mousse recouvrait mon corps.

-"Je dois partir au bureau pour prendre quelques documents. Ça me prendra une heure."

-"Et tu espères que je me conduise sagement. Cours toujours!"

-"Alors, il ne me reste qu'une chose à faire."

-"Me ligoter?" dis-je au hasard.

Mon visage sérieux me fit cependant frémir. Il n'oserait pas? En guise de réponse, il éclata de rire devant ma face déconfite.

-"Tu as une belle voix," me dit-il avant de partir.

L'eau s'étant refroidie, je sortis pour prendre des vêtements chauds. Ma serviette trempée, je la mis sur ma chaise. Après tout, mon kidnappeur était déjà parti, je pouvais bien rester toute nue. Pourtant, la porte s'ouvrit tout à coup à la volée, laissant apparaître mon ravisseur.

-"On ne t'a pas appris à cogner avant d'entrer!" l'agressais-je.

Son regard ardent me détaillant de la tête aux pieds me rappela que j'étais toute nue!

-"Pervers!" m'écriais-je en m'entourant d'une serviette qui m'arrivait au niveau des fesses.

-"Dois-je te rappeler que tu étais entrée dans ma voiture toute nue?" me dit-il sans pour autant cesser de déshabiller du regard.

-"Bon, qu'as-tu à me dire?"

Thomas ne me répondit pas cependant, au contraire, il s'abaissa, traçant du bout de ses doigts ma cuisse, s'attardant sur mon intimité fièrement exposée, puis se releva me tendant ma culotte rouge.

-"J'adore cette couleur," murmura-t-il d'une voix qui me poussait à abolir toutes mes résolutions, celles où je ne devrais absolument pas coucher avec lui.

Je pris aussitôt mon sous-vêtement sous son regard hilare.

-"Quoi d'autre?" m'impatientais-je.

-"Ma mère est au bas. Elle veut te rencontrer," m'annonça Thomas. 

-"Quoi!"

Is It Desire! Tome 2 (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant