Chapitre Vingt quatre

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Thomas

Ancrant ses yeux aux miens, elle ouvrit sa bouche pulpeuse. Pourtant, je ne lui laissais guère le temps de me répondre que ma bouche alla à la rencontre de la sienne à sa grande surprise. Sa main fine pressa la mienne pour avoir un certain appui tandis que je dévorais sa bouche avec avidité comme si c'était notre tout premier baiser.

Comment résister? Mélaine était un fruit défendu, l'incarnation de la tentation, le fantasme de n'importe quel homme. Sa robe d'été de couleur pêche épousait les courbes sensuelles de son corps qui allait tôt où tard me conduire aux portes de la folie.

Contre toute attente, Mélaine se détacha brusquement de moi. Sa poitrine se relevait d'un rythme anormal. Inconsciemment, elle mordit sa lèvre inférieure lorsqu'elle s'aperçut de mon regard fiévreux. Je me rapprochais d'elle, cependant, elle recula farouchement, un sourire en coin, sans cesser de me défier. Un grognement s'échappa involontairement de ma gorge dès que je compris qu'elle me poussait à bout. Ses yeux noisettes étincelants de malice croisèrent les miens.

-"Vous jouez avec le feu, Mademoiselle Vierra."

Cette dernière haussa légèrement les épaules, toujours, avec ce même sourire timide qui me faisait craquer.

-"Vraiment? Allez-vous me brûler, Monsieur Von Brûstch?"

Sa voix sensuelle et douce fut comme un chant de sirène. Ma gorge se contracta. Je sentis mes dernières forces m'abandonner, ne voulant plus jouer. Du moins, pas aujourd'hui. Pas maintenant! Pourtant, Mélaine se donna à coeur joie de me faire supplier.

-"Mauvaise erreur," pensais-je lorsqu'elle s'enfuyait pour rejoindre les toilettes.

Après trois coups, elle ouvrit finalement la porte s'essuyant le visage. Ses joues s'étaient légèrement empourprées et ses lèvres... Verdammt(Putain), elles étaient encore gonflées depuis notre dernier baiser.

-"Tu t'enfuis," dis-je d'une voix rocailleuse, tentant en vain de taire ce désir incontrôlable.

-"Peut être,"

C'était la goutte d'eau de plus! Mes mains entourèrent sa hanche pour la soulever. Mélaine secoua la tête aussitôt pour ensuite éclater d'un rire cristallin. L'hôtesse nous regarda curieuse avant de vaquer à son travail.

-"On dirait que quelqu'un perd patience?" chantonna ma douce enroulant mon cou de ses bras.

-"Dis à la personne qui lisait son livre à l'envers!"

-"Je ne lisais pas!" se défendit-elle, avec une moue victorieuse.

-"Je sais, mein herz. Avoue que tu me matais."

Sa bouche s'ouvrit en grand sans qu'aucun son n'y sortit.

-"J'avais raison alors," concluais-je en pinçant l'une de ses fesses qui la fit hoqueter.

-"Pas du tout! Je regardais le paysage."

-"Tu es une piètre menteuse, Mél."

-"Et toi, arrogant!" s'énerva-t-elle.

-"Amoureux," la contredis-je.

Elle me regarda droit dans les yeux. Son regard empli d'amour me comprima intérieurement d'un sentiment indescriptible mais aussi de bonheur. Et dire que j'aurais pu la perdre! Je resserrais ma prise autour de ses reins possessivement à cette idée.

-"Je n'ai pas bien entendu? Peux-tu le redire?" s'enquit Mél, son visage près du mien.

-"Je t'aime! Satisfaite?" lui demandais-je humant son parfum enivrant.

Elle hocha la tête frissonnante contre moi avant de finalement succomber se donnant entièrement à moi, corps et âme. En un éclair, nous étions déjà propulsés dans la chambre privée du jet. La collant contre la porte, ma bouche embrasa chacune de ses zones érogènes. Sa nuque, la bordure de ses seins, la commissure de ses lèvres sucrées. Gourmande, je poursuivis ma longue descente jusqu'à ses seins toujours enfermés dans cette robe que je prendrais un malin plaisir à la déchirer.

Aussitôt dit aussitôt fait, sa robe se retrouva en lambeaux. Desserrant ma cravate d'une main experte, j'eus soudain un moment de doute en l'imaginant avec un autre homme quand nous nous étions séparés. Je n'étais pas fâché contre elle mais contre moi. C'était entièrement de ma faute si elle se serait donnée à un autre homme. Après tout, nous n'étions plus ensemble. Pourtant, je ne pouvais pas retirer cette image de ma tête.

-"Thomas?" m'interpella-t-elle.

Mélaine plissa adorablement ses sourcils inquiète par mon brusque changement de comportement. En guise de réponse, je bâillonais sa bouche d'un baiser ardent qu'elle répondit immédiatement. Elle était désormais à moi! Ma fiancée.

D'une infinie douceur, je la déposais sur le lit pour finir par l'embrasser passionnément. Empoignant sa chevelure ébène pour intensifier cette fusion, ce langage que seules nos langues connaissait, effaçant par la même occasion toute trace d'un autre homme, ma petite amie déposa sa main contre ma barbe, un sourire sincère débordant d'amour.

-"Il n'y a eu aucun autre homme, Thomas."

Ses simples paroles sincères me touchèrent. Elle ne mentait pas. Lentement, ses dessus fut rapidement enlevés. Déposant une pluie de baisers sur son dos qui la firent gémir, elle se cambra lorsque je caressais son bouton de chair. Mes vêtements au sol, je parcourais son corps qui m'avait terriblement manqué.

Elle gémit mon prénom m'incitant à la prendre.

-"Dis le moi, meine liebe," lui dis-je quand je fus sur elle, mordillant son lobe de l'oreille, son talon d'Achille.

Ma belle serra les draps à chaque fois où je frôlais son intimité prête à subir mes profonds coups de reins. Son téton durci se retrouva dans ma bouche.

-"Thomas..."

Dans l'unique but de la tourmenter, j'appuyais sur son clitoris. Sa tentative de serrer ses cuisses fut un lamentable échec car désormais, je soufflais sur ce dernier.

-"Fais moi l'amour," me déclara Mélaine sondant son regard au mien. 

Is It Desire! Tome 2 (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant