Chapitre Trente huit

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Thomas

-"Tais toi et embrasse moi," lui ordonnais-je, lui répétant la même phrase qu'elle m'avait autrefois dit dans mon bureau qui dans l'espace de quelques secondes s'étaient aussitôt matérialisé en un lieu interdit où nous fûmes propulsés dans une sphère désormais familière sans pour autant être dénoué de son charme bestial.

Ses billes caramélisées se voilèrent de désir inassouvi dès qu'elle arrima son regard au mien. Le silence assourdissant fut gâché par nos respirations bruyantes et erratiques. Mélaine persista à me dévisager alors que mon doigt était toujours sur ses lèvres. À quelques millimètres d'elle, je pus sentir son souffle tiède sur mon doigt tandis que son parfum exotique et enivrant chatouillait mes narines.

Nos échanges visuels ne firent qu'accroître mon besoin viscéral d'être le seul homme de sa vie en la possédant entièrement et pour toujours. Appréciant le doux frôlement de nos deux corps sans pour autant que ses derniers ne se touchèrent plus intimement, nos yeux se parlèrent incitant l'un comme l'autre à faire le premier pas et se laisser consumer entièrement par ce feu destructif dont les premières flammes naissantes aux creux de nos reins remontaient pour atteindre chaque centimètre, chaque parcelle de notre peau désormais brulante en manque de baisers, de caresses et de morsures.

D'une démarche peu sûre d'elle ne voyant aucune intention de ma part à faire ce pas, elle se rapprocha de moi jusqu'à toucher mon torse. Sa main fébrile se posa ensuite sur ma lèvre inférieure dont elle traça langoureusement les contours puis fut le tour de ma barbe qu'elle caressa souriante lorsqu'elle sentit des picotements sur sa main. Ses yeux se fermèrent aussitôt pour mieux en savourer, avec ce sempiternel sourire timide lui conférant un charme angélique nouant ma gorge d'un désir caverneux que je peinais maintenant à contrôler du aux sensations intenses procurées par son doigt.

Qu'elle m'avait manqué, cette femme! Tellement. Alors que je sentis son doigt descendre, ses lèvres se posèrent sur les miennes d'une douceur à comprimer mon être dès que je compris qu'elle continuait à m'aimer où nos lèvres se touchèrent avant que j'entrouvis ma bouche happant sa langue la titillant tout en nous tournoyant sur un rythme fusionnelle et endiablé.

Encerclant ses hanches, sa tête rejetée en arrière, j'eus l'accès aux portes du nirvana et j'en savourais chaque seconde en dévorant sa bouche avec tellement d'avidité que ma belle métisse dut se cramponner à ma chemise pour avoir un certain appui alors que j'approfondis notre baiser ne voulant plus me détacher d'elle. Plus jamais même. Manquant d'air, cette seule option à ma portée, j'eus néanmoins d'autre choix que de me détacher d'elle à contre coeur.

-"Thomas," m'appela Mél à bout de souffle, sous le choc.

-"Que t'ai-je dis?" lui rappelais-je un brin autoritaire.

-"Répond à ma question tout d'abord," me contredit-elle, les traits inquiets.-"Tu me hais, tu me détestes? Me pardonnes-tu?" débita Mélaine d'une rapidité déconcertante arrimant ses yeux noisettes aux miens.

-"Ça fait plus d'une question, meine liebe," remarquais-je, un sourire en coin tout en remettant une mèche rebelle derrière son oreille où je m'abaissais pour la mordiller.-"Non, je ne te hais pas mais à un moment donné, j'ai été furieux contre toi. Pourquoi as-tu agi seule contre ta mère et rompu avec moi?"

-"Je sais que j'ai été stupide d'avoir agi sans même en discuter avec toi," admit-elle tristement.-"Je ne te demande pas de me comprendre. J'ai paniquée lorsque j'avais aperçu les lettres de menaces de Christiana..."

Sa voix se brisa à la fin de sa phrase. Mordant sa lèvre inférieure, elle releva sa tête pour me regarder et déceler mes émotions et m'avoua ce que Chérylle avait omit de me dire.

-"Elle pouvait te tuer, Thomas, je... Je ne voulais pas te blesser du moins pas physiquement..."

-"Chut, mein herz," la rassurais-je en plaquant mes lèvres sur son front troublé l'enserrant fortement pressant son corps secoué de spasmes contre le mien.

Avec une certaine crainte, Mélaine me rendit mon étreinte, sa tête reposant contre mon torse tandis que je caressais ses cheveux, chose qui avait le don de l'apaiser.

-"Pardonne moi. Mon intention n'a jamais été de te causer du tort."

-"Je sais, meine liebe," lui dis-je embrassant ses cheveux.

Nous restâmes plantés l'un tout comme l'autre dans les bras de chacun. Aucun de nous deux ne voulurent briser cet instant magique, proche d'un rêve pourtant c'était la vérité. Nos lèvres de nouveau s'embrassèrent tendrement. Ses larmes vinrent nous rejoindre dans notre baiser.

-"Tu en es sûre?" me demanda Mélaine sur la défensive, les yeux étincelants.

-"Je ne l'ai jamais été de toute ma vie qu'aujourd'hui, meine liebchen. Ich liebe dich(je t'aime), meine liebe."

-"Mais..."

-"Il n'y a rien à pardonner. Toi même, tu me l'as dit quand nous étions en Allemagne. Maintenant, laisse moi t'aimer," la coupais-je.

-"Et me taire?" éluda Mél, avec un sourire malicieux.

-"Oh non, fais le plus de bruit possible, ma belle. Je veux t'entendre crier quand je te pénétrerai partout dans ton appartement," l'encourageais-je d'une voix de gorge pour finir par posséder en premier lieu ses lèvres douces.

Sa langue taquine vint effleurer la mienne avant que je pris les choses en main. Ses vêtements se retrouvèrent à l'autre bout de son salon sûrement en miettes.

-"Désormais, tu ne bouges plus ou sinon, je t'attache avec des menottes," l'avertis-je sombrement dès que nous fumes allongés sur sa moquette.

Sa respiration s'accéléra dès que j'effleurais ses lèvres intimes. Mélaine se cambra immédiatement, les lèvres entrouvertes, ses cuisses fermées.

-"Que t'ai-je dit, meine herz?" lui rappelais-je.

Cependant, elle ne pus me répondre que deux de mes doigts la pénétraient la faisant gémir sur la moquette que je retirais aussitôt lorsque je sentis la jouissance s'approcher.

-"Thomas!" plaignit-elle frustrée avant que mes doigts furent dans son intimité luisant d'excitation.

Ses gémissements résonnèrent comme une mélodie à mes oreilles. De plus en plus fort ils devinrent lorsque ma langue happa son intimité, goutant à son miel quand elle avait jouit.

-"Veux-tu jouir une deuxième fois, meine liebe?"

-"Je suis tout à toi, Thomas," m'avoua Mélaine encore au septième ciel.

Sa réponse me suffit amplement. Me relevant, je l'embrassais encore avec la même ardeur tandis que ses hanches se nichaient petit à petit à mon bassin où je la pris avec force et douceur mêlées. Mes coups de reins devinrent plus profond quand Mélaine vint à ma rencontre bougeant sensuellement contre moi jusqu'à ce que nous jouissions ensemble.

-"Je t'aime, Thomas,"

-"Je le sais, meine liebe. Plus de cachotteries maintenant, tu m'entends ou je te jure que la prochaine fois, je te ligoterais sur mon lit!"



Is It Desire! Tome 2 (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant