Chapitre Trente neuf

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Mélaine

-"Jouis, mein herz," chuchota Thomas contre mon oreille d'une voix profondément rauque avec cet éternel accent sensuel à me faire crié son prénom d'une voix méconnaissable.

Ma tête rejetée en arrière, attirée et obnubilée par ce timbre de voix si chaud à laisser une trainée de décharges électriques sur la moindre parcelle de ma peau, je m'abandonnais pleinement à ce flux de sentiments que trois semaines de cela je ne croirais plus ressentir dans ses bras et à ses coups de reins divins de plus en plus profond jusqu'à le sentir complètement en moi. Dans ses bras protecteurs comme celui d'un bouclier indestructible, j'empoignais sa chevelure dorée jouissant,  atteignant le septième ciel où mon séduisant allemand m'y rejoignit quelques secondes plus tard sur mon lit, témoin de nos ébats amoureux.

Ma tête reposant sur son torse saillant tandis que sa main tenait possessivement ma taille, je me laissais bercée par le doux silence de mon appartement où une dizaine de minutes auparavant mes gémissements et ses cris presque bestiaux furent le seul bruit. Le drap cachant notre nudité, avec un sourire malicieux au visage, ma faim inassouvie, je parcourais son corps de dieu grec de ma main baladeuse avant que Thomas ne vienne la saisir pile au moment où ma main devenait de plus en plus audacieuse.

Sourcils levés, mon amant me regarda d'une tendresse indescriptible puis vint sceller ses lèvres aux miennes passionnément comme il avait le don de le faire jaillissant le même désir à faire l'amour encore et encore sans jamais nous lasser comme si c'était notre première fois où nous découvririons mutuellement le corps de chacun. Essoufflée, je m'appuyais contre lui me blottissant davantage contre son torse pour y déposer des doux baisers.

-"Me tentes-tu, meine liebchen?" souffla mon l'Adonis d'une voix de gorge ancrant ses tourmalines paraïba assombris au miens.

-"Moi? Jamais," répliquais-je d'une voix théâtrale avant de partir dans un fou rire lorsque Thomas fut en quelques secondes sur moi. -"Certes, tu as failli à ta promesse, mon chéri."

-"Ahh oui, rafraichis ma mémoire, mein herz," susurra-t-il contre mon oreille tandis que sa main caressa mes seins sous les draps. -"Où ai-je failli?"

-"Il reste plusieurs pièces où tu ne m'as pas encore fait l'amour," lui avouais-je, la gorge asséchée, surprise par mon audace.

-"Meine liebe, meine liebe, tu vas finir par me rendre fou si ce n'est déjà le cas. Je ne peux plus te perdre."

-"Les saveurs de la vie ne sont que pour les fous alors," lui rassurais-je en déposant ma main sur sa barbe qui avait légèrement repoussé. -"Sache, mon coeur, que je suis éperdument amoureuse de toi et que je t'appartiens corps et âme pour toujours."

Il frémit à mon contact, les yeux fermés. Lorsqu'il les ouvrit, ses tourmalines paraïba scintillaient d'une lueur farouche à m'en couper le souffle. Son regard mystérieux et sauvage comme deux fentes impénétrables me fit sentir tel un animal dans le filet du chasseur qui allait être tout bonnement dévorer d'un moment à l'autre mais le pire fut qu'il me scruta avec une telle intensité me rendant unique à ses yeux, à un point, où j'étais la seule femme qui comptais pour lui et me le prouva sur le champs alors que sa main experte en sensations divines se nicha sur ma cuisse.

Cette dernière s'aventura d'une lenteur meurtrière sur mes parties érogènes commençant par mon lobe de l'oreille puis continua sa course sensuelle sur la commissure de mes lèvres sans même les embrasser laissant involontairement un gémissement de frustration s'échapper de ma bouche.

Voulant me torturer à sa manière, il persista à me procurer le même effet en effleurant ma nuque pour en venir jusqu'à mes seins dont mes tétons s'étaient durcis qui réclamaient toute son attention. Pourtant, mon amant ne fit rien! Au contraire, il se contenta de me faire languir de plus en plus.

-"Mon amour," le suppliai-je, les yeux fermés, cambrant mon dos dès que je le sentis sur mon bouton de chair.

Thomas s'arrêta immédiatement à ma plainte. Mon coeur tambourinant atrocement dans ma poitrine, je sentis une émotion indicible comprimer mon coeur dès que mon séduisant allemand se pencha vers mon visage où il remit mes mèches folles derrière mon oreille.

-"Redis-le," m'ordonna-t-il d'une voix gutturale.

-"Mon amour..."

Sans m'y attendre, sa bouche happa la mienne avec véhémence m'arrachant un cri de surprise. Il entrelaça nos doigts ensemble comme pour les lier à tout jamais avant qu'il me pénétra avec une douceur exquise à me couper le souffle. Mes mains entourèrent son cou l'incitant à aller encore plus vite tandis qu'il souleva aisément mes hanches pour aller à l'encontre de son bassin. Sa bouche vint à de nombreuses reprises me marquer de son sceau, signe pour lui, de me faire sienne et me punir, vu le nombres incalculables qu'il avait laissé sur mon corps et que je devrais retourner au travail le lendemain où j'y subirais les regards appuyés mais surtout moqueur de mes collègues et associé!

-"Je t'aime, Thomas," murmurais-je en sentant un puissant raz de marée nous emporter aux portes du paradis, les larmes roulant sur ma joue en proie d'un besoin vital de lui montrer mon amour en commençant par cesser de fuir.

Mon petit ami, contrairement à moi, murmura des paroles incompréhensibles, sûrement en allemand dès qu'il jouit en moi puis releva son visage émanant une beauté sans faille vers moi.

-"Pourquoi pleures-tu?" m'interrogea Thomas inquiet, en se relevant.

-"Ce sont des larmes de joie, mon amour."

Je lui souris tendrement puis l'embrassais avec passion.

-"Je me sens toujours coupable de t'avoir fait endurer..."

-"Ça suffit," fit-il d'une voix où en résonnait aucune réplique prenant mon visage en coupe.-"Que t'ai-je dit? Ce n'est pas de ta faute."

Peu convaincue, je finis finalement par hocher la tête mais ce dernier secoua négativement sa tête constatant mon désarroi et finit par décider;

-"Nous avons besoin de vacances, meine liebe."

Is It Desire! Tome 2 (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant