Chapitre Quarante quatre

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Mélaine

-"Mél," susurra Thomas d'un souffle rauque contre mon oreille.

Mon grognement plaintif fut la seule réponse que je pus articuler alors que je sentis quelque chose ou devrais-je dire quelqu'un sur moi. Un haut le coeur vint le suivre aussitôt Peinant d'ouvrir les paupières je finis malheureusement par les ouvrir avec difficulté et la vue que j'avais, fut à m'en donner des bouffées de chaleur me faisant oublier mes nausées qui devenaient de plus en plus habituelles.

-"J'ai bien fait d'ouvrir les yeux," concluais-je en embrassant du regard le corps d'Apollon qui était sur moi pour ne pas effrayer Thomas qui à coup sûre m'aurait emmené à l'hôpital.

-"La vue te plait, meine herz?" me demanda mon amant, un sourire malicieux au visage.

Lui mentir ne ferait qu'aggraver mon cas et le connaissant, mon allemand préféré m'aurait certainement torturé sensuellement en titillant mon corps désormais en manque du sien jusqu'à m'entendre avouer la vérité. Néanmoins, je n'avouais pas pour autant. Au contraire, je profitais de la situation en caressant en premier lieu son torse l'enivrant de baisers remontant jusqu'à ses pectoraux où je pris un malin plaisir à les titiller de ma langue.

Sa réaction ne se fit pas prier. Un râle bestial sortit de cette bouche dont j'aimerais à nouveau sentir sur ma peau nue. Ses tourmalines paraïba scintillants de plaisirs guettèrent chacun de mes mouvements. Son souffle s'accéléra dès que je devins plus audacieuse lorsque mes mains se posèrent sur sa taille pour lui retirer le seul vêtement qu'il portait.

Toujours me dominant de son imposante carrure, Thomas me scruta intensément, ses yeux comme deux fentes impénétrables rendant ma tâche nettement attrayante. Ma tête bascula en arrière au moment où il s'abaissa à ma taille. Ses tourmalines paraïba dont un éclat purement sauvage scintillant au fond de ses iris assombris de désirs qu'il allait désormais assouvir, fixèrent cruellement mes lèvres. Ma gorge s'assécha subitement alors que sa main baladeuse vint effleurer mon pubis, me faisant hoqueter de surprise, réalisant maintenant que je portais un t-shirt ample et que les sous-vêtements étaient bannis à chaque fois où j'étais seul à seul avec mon ancien geôlier.

Son parfum virile si propre à lui embaumait ma chambre à m'en donner le tournis. Nos souffles se mélangèrent et s'unirent aussitôt qu'il posséda mes lèvres les liant aux siens, ne voulant plus se détacher, priant de rester collés l'un à l'autre et dévorer mutuellement notre bouche, accroissant le même désir, cette passion dévorante et fiévreuse de posséder entièrement l'un et l'autre et ne plus faire qu'un dans tout les sens du terme.

-"Meine liebe," murmura Thomas de cette voix puissamment rauque à m'inciter à fermer mes cuisses tant que mon intimité bouillonnait intérieurement et était prête à subir ses profonds coups de reins ou bien même ses multiples assauts de sa langue taquine.

Mordant ma lèvre, j'étouffais mes gémissements. Cependant, mon fiancé fut d'un tout autre avis car il me pénétra de ses deux doigts dès qu'il s'en était aperçut de mon petit manège. Gémissant son prénom d'une voix méconnaissable, je fermais les yeux à ses assauts répétitifs au coeur de ma féminité trépignant d'impatience de le sentir profondément en moi.

Encerclant mon clitoris, d'une légère pression, son doigt s'appuya dessus m'arrachant un cri que mon séduisant ancien client se délectait avec plaisir. À sa merci, il me fit écarter davantage mes cuisses me forçant à m'allonger sur le lit. L'ancienne instigatrice de ce petit jeu fut rapidement remplacée par une femme radicalement différente. Moi qui voulait jouer, je m'étais brulée les ailes facilement!

Lorsque nos yeux se croisèrent, mon souffle se bloqua au niveau de ma poitrine. Aucun homme n'avait à ce jour posséder chaque parcelle de ma peau et de mon âme qu'aujourd'hui. Pourtant, Thomas l'avait accompli. Il était non seulement l'homme avec qui je voulais construire un avenir mais aussi, le maitre de mes rêves érotiques et de mes désirs secrets. Quand il m'allongea sur notre lit, c'était une toute autre femme qui était devant lui; la Mélaine sans un mur qui la protéger. J'étais tout simplement moi, sans artifice sans rien. Mon coeur lui étant offert.

Impassible, il s'abaissa de nouveau et cette fois renouvela l'expérience de m'embrasser et ce baiser fut au delà de tout. Doux, sensuel, divin! Thomas prit tout son temps à redécouvrir ma bouche et laissa nos langues se connaître davantage en les tournoyant et s'aimant mais je me détachais brusquement de lui avant qu'une douleur insoutenable me saisit au niveau de mon ventre.

Inquiet, Thomas cessa ses caresses et prit mon visage en coupe, posant sa main sur mon ventre.

-"Encore ici?" me demanda-t-il, anxieux caressant mon ventre.

J'hochais la tête en guise de réponse jusqu'au moment la sonnerie de mon portable brisa cet instant magique. Débitant un flot de jurons, Thomas le prit et décrocha aussitôt, les traits durcis.

-"Qui est-ce?" lança-t-il d'une voix dure.

-"Ça ne peut pas attendre?" continua ce dernier.

-"Bon, j'arrive," dit Thomas avant de raccrocher.

-"Qui est-ce?" lui demandai-je en me redressant.

-"La police," m'avoua-t-il.-"C'est à propos de Christiana."

-"Alors vas-y," l'encourageais-je.

-"Et te laisser seule qui plus est malade! Il en est hors de question."

-"Ça va mieux et à ton retour, nous irons à l'hôpital. D'accord?"

-"D'accord, je vais prendre une douche."

-"Tu en sûre que tout va bien?" me demanda Thomas pour la énième fois au seuil de la porte.

-"Oui, maintenant va voir la police," lui dis-je scellant ensuite nos lèvres passionnément.

-"Je prendrai soin de toi dès que j'ai terminé. Repose toi, ma belle," me dit-il avant de partir.

Étant sûre qu'il était bel et bien partit, je retirais immédiatement le t-shirt qui me servait de pyjama. Me scrutant d'un œil qui se voulait expert dans le miroir, j'essayais de voir le moindre changement de mon corps. Pouvais-je être enceinte? Non, ce serait...

-"Mél, Mél, Mél," répétais-je à moi-même pour la cinquantième fois me tenant la tête dans mes mains.

Certes les symptômes étaient présents. Un appétit féroce, des nausées matinales et mon retard de plus d'un mois et la cerise sur le gâteau, nous n'étions pas protégés! Et merde! Néanmoins, caressant mon ventre, je ne pus cependant m'empêcher de songer à ce petit être grandissant en moi. Notre fille ou fils.

Prenant le test de grossesse qui était dans mon sac depuis une semaine après notre retour de l'Arizona, je m'enfermais dans les toilettes, une boule au ventre.

-"Cinq minutes," lisais-je tout en marchant comme un lion en cage.

-"Qui aurait cru que cinq petites minutes pouvaient être aussi long?" dis-je à moi-même en regardant le test avant que cette couleur vive capta mon attention.

-"Oh mon dieu..." murmurais-je mettant ma main libre sur ma bouche.

Is It Desire! Tome 2 (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant