Is It Desire! Tome 2 (Terminé)

Chapitre Vingt trois

Mélaine

-"Pourquoi?"

Ses mots s'échappèrent involontairement de ma bouche tel un reproche. Mon ancien geôlier me dévisagea, un sourire malicieux aux lèvres. Il se pencha vers moi me dominant d'une bonne tête, qui ne fit qu'accentuer les battements répétitifs de mon coeur.

-"Je croyais que tu voulais absolument retourner à New York?" s'enquit Thomas amusée par la situation.

Honteuse, je déviais immédiatement mon regard vers son torse, néanmoins, il releva mon menton, la mine grave. Ma gorge s'assécha subitement lorsqu'il me plaqua sur la banquette arrière de sa voiture. Ses deux mains se posèrent fermement de chaque côté de ma tête tandis que son corps athlétique, battit tel un guerrier des temps anciens se mouva avec aisance sur moi tel un prédateur qui venait de capturer sa proie. Thomas, cependant, se contenta seulement de presser son corps au mien, me scrutant, sourcils froncés.

-"Si," répliquais-je, le souffle haletant.-"Mais, je croyais que je resterais ici pour ses trois cent prochaines années!" ironisais-je.

Je relevais ma tête fièrement en signe de défi, mordant cruellement ma lèvre quand je vis ses tourmalines paraïba s'assombrirent, laissant une trainée de frissons parcourirent mon corps. Ses yeux comme deux fentes impénétrables me fixèrent avec une telle intensité que j'oubliais complètement où nous étions. Je sentis mon pouls s'affoler lorsqu'il s'abaissa. Croyant qu'il allait m'embrasser, je fermais les yeux. Pourtant, Thomas ne m'embrassa point.

J'ouvris alors les yeux vexée qu'il ne tenta point de m'embrasser. Avec cet éternel sourire énigmatique qui lui conféra un charme sensuel, il me sourit dévoilant sa dentition parfaite. Voulant me torturer pour mon affront, Thomas frôla avec une lenteur meurtrière mon cou puis fut le tour de mes lèvres qu'il n'osa embrasser.

Mon corps en ébullition le réclamait avidement et je lui prouvais en entourant ses hanches. Sa réaction ne se fit pas attendre. Son torse écrasant ma poitrine, son souffle rauque percutant mon cou, j'étais désormais au bord de l'extase même s'il ne m'avait nullement touchée. Répondant à l'appel silencieuse de mon regard presque suppliant, mon fiancé s'attaqua à ma nuque y semant une multitude de baisers embrasant mon être.

Je rejetais alors ma tête en arrière mais Thomas prit mon visage en coupe, un éclat fauve au fond de ses prunelles. Sa bouche se pressa avec force contre la mienne m'arrachant un gémissement. Un insatiable désir de me faire sienne se traduisait dans son regard dévorant. À bout de souffle, il se détacha de moi.

Toujours pantelante, je mis ma main sur mes lèvres boursouflées. D'une infinie douceur, Thomas prit mon poignet.

-"Je..."

Mes mots moururent sur mes lèvres quand il déposa son doigt sur ma bouche.

-"Je n'ai qu'une seule envie, meine liebchen, c'est de te faire l'amour et je sais que tu en as toi aussi envie. Mais, pas dans une voiture," déclara l'Adonis qui venait de laisser un raz de marée de sensations toutes exquises m'assaillirent.

Comme pour me le prouver, Thomas m'embrassa avec passion, dévorant ma bouche. Il me souleva aisément pour me déposer sur ses genoux. Sa main baladeuse se posa au creux de mes reins tandis que ma tête se nicha automatiquement près de son cou.

-"Chérylle et Ethan se marient la semaine prochaine," m'avoua-t-il comme s'il lisait dans mes pensées.

-"Et quand partons-nous?"

-"Demain matin, mein herz." me dit-il tout en jouant dans mes boucles me faisant sombrer dans les bras de morphée, ou devrais-je dire dans ses bras protecteurs.

-"J'espère que tu as pris tes papiers?" se moqua Thomas quand nous fûmes dans son jet.

Je lui lançais un regard noir en guise de réponse me souvenant d'avoir grimpé dans le taxi puis avais ordonné au chauffeur de faire demi tour lorsque je m'étais aperçu du coup de maitre de Thomas, celui de me voler mes papiers.

-"Je ne t'ai toujours pas pardonné ce coup bas."

-"Que dois-je faire pour l'avoir?"

Sa voix grave et virile me fit instinctivement serrer mes cuisses.

-"Fais le te supplier," m'avertit ma conscience.

Suivant les précieux conseils de ma mini-moi, je pris mon roman pour entamer sa lecture, du moins j'essayais de le lire, sous l'œil attentif de mon amant qui me fixait à travers son verre de whisky.

-"Un problème?" répliquais-je sentant le poids de son regard inquisiteur sur moi.

Il ne répondit point. Au contraire, d'un trait, Thomas termina son verre tout en continuant de me scruter. Il se leva ensuite me laissant perplexe pour un court moment car il fut soudain derrière moi. Feignant l'indifférence, je fis guère attention à mon ténébreux allemand mais pour me tourmenter davantage, il se pencha pour atteindre mon cou.

Ses doigts tracèrent mon cou puis fut mes seins. J'écarquillais les yeux troublée mais le laissais faire, tout en subissant les foudres de ma conscience. Tel un aimant, j'étais irrémédiablement attirée vers Thomas qui cette fois-ci, prit mon livre dans mes mains et le retourna.

-"Comment arrivais-tu à le lire à l'envers?" me demanda-t-il d'une voix sombrement taquine.

Je relevais ma tête pour lui répliquer, néanmoins, je n'eus même pas le temps qu'il posa durement ses lèvres contre les miennes.