22 - Rapprochement ou éloignement ?

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Le samedi soir, Cassie regardait souvent son téléphone, vérifiant qu'il était suffisamment chargé, qu'elle n'avait manqué aucun message. Impatiente d'avoir des nouvelles. Elle faisait cent fois le chemin dans sa tête. Se grondait intérieurement. Pourquoi diable était-elle si en attente de ses nouvelles ?

Puis un peu après 22 heures, il vibra enfin.

Tony dit :

La séparation fut douloureuse. J'ai pas eu le cœur de partir avant la fermeture de la piscine. Il nous reste un peu moins d'une heure de route, nous venons de passer Avignon. Bonne nuit.


Tony avait profité d'un arrêt sur une aire d'autoroute, pour donner des nouvelles à Cassie. Mais dès qu'il vit ses enfants revenir près de la voiture, il rangea rapidement son téléphone. Peu de temps après, il le sentit vibrer dans sa poche. Un sourire illumina son visage. Elle lui avait répondu.


- Tu sembles en forme, toi, ronchonna Matt.

- C'était prévu depuis le début qu'on partirait aujourd'hui, Matt. Arrête de faire la gueule, dit Marco en regardant son frère.

- Je la reverrai plus et ça me fait chier. J'ai le droit de faire...

- Papa, il dit plein de gros mots, grimaça Marie.

- Aujourd'hui, ce soir... et juste ce soir, je ne dirai rien. Il est triste.

- Je ne suis pas triste, tiqua l'adolescent. C'est juste que...

- Qu'elle te manque, ok. On a compris. C'est bon, tout le monde a pu se soulager, on peut finir la route ? demanda Tony en se glissant derrière le volant.

- Toi par contre, tu sembles particulièrement content de rentrer, dit Marco en regardant son père du coin de l'œil.

- Pas plus que ça, non. Je te rappelle que lundi je bosse et ça ne m'enchante pas forcément.

- Alors qu'est-ce qui te fait sourire pareillement ?

- Mais rien... oh vous m'ennuyez à la fin. Je suis heureux d'avoir mes enfants près de moi, vous n'allez pas me le reprocher quand même ?


Marco le regarda attentivement se demandant ce qu'il pouvait bien mijoter. Le trajet avait été détestable, forcément l'un de plus gros week-end de l'été, Matt qui faisait la tête, Marie qui regrettait ses copines... Il ne pouvait pas être heureux dans cette voiture.

Lorsqu'il serait à la maison, les bagages sortis et une bonne bière devant lui, sur la terrasse, oui. Mais pas là, dans la voiture. Marco fronça les sourcils, mais garda pour lui ses doutes.

Tony n'avait qu'une idée en tête : lire le message de Cassie. Mais durant le trajet, c'était pas possible et une fois à la maison, il fut sans cesse déranger. Il sortit les bagages avec l'aide de ses enfants, ordonna à sa fille de se préparer pour aller se coucher, mais elle était trop contente de retrouver sa chambre. Tony trépignait d'impatience. Il finit par s'enfermer dans les toilettes pour le lire.


Cassie dit :

Merci pour le message. Pouvez-vous m'en envoyer un dernier en arrivant chez vous ? Je ne dormirai pas encore.


Tony sourit, et tapotant son message rapidement, alors que Marie le réclamait.


Tony dit :

La voiture est garée devant la maison, les bagages sont sortis et les enfants retrouvent leur marque. Bonne nuit. A très bientôt.

Amis ? Amants ? Ennemis ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant