Amis ? Amants ? Ennemis ?

109 - Je veux savoir !

Peu après minuit, tous les jeunes enfants étant déjà couchés, Tony fit le tour du rez-de-chaussée pour fermer les fenêtres et vérifier la porte d'entrée avant de monter avec Cassie en même temps que Pierrick et Marco. Les jeunes hommes les regardèrent intensément :

- Bonne nuit m'man. N'oubliez pas que vous n'êtes pas seuls.

- On n'oublie pas, ça serait difficile d'oublier, vous êtes tellement lourdauds, soupira Tony en refermant la porte de sa chambre.

Tony se déshabilla rapidement et lorsqu'il se retrouva en caleçon, il remarqua que Cassie était toujours dans la même tenue. Elle le regardait inquiète sans retirer ses vêtements.

- Qu'est-ce qui se passe ? murmura Tony.

- J'ai besoin de savoir, Tony. Je ne vais pas hurler, je ne vais pas me fâcher, j'ai juste besoin d'une explication.

- Sur tout ?

- Oui.

- Et j'ai même pas le droit de te tenir dans mes bras ?

- Pour ma première question, j'ai besoin de te voir, de te regarder. Après je viendrai me lover dans tes bras. Je te promets de ne pas m'endormir sans t'avoir embrassé amoureusement.

- Mais tu ne pourras pas me faire l'amour ?

- Ça... je ne sais pas encore.

- Ok... vas-y ! marmonna Tony en s'asseyant sur le bord du lit.

- Tu m'avais trompé avant notre séparation ?

- Non ! tonna Tony fortement. J'ai dû en repousser bien plus que lorsque j'étais célibataire, mais non. Je n'ai embrassé aucune autre femme que toi, et je n'ai posé mes mains sur leur corps uniquement pour les repousser. Je te le ju...

- Ne jure pas, Tony. Tu as découvert à qui appartenait le string ?

- Oula ! Merde, je l'avais oublié celui-là !

- Ben pas moi ! grinça Cassie.

Tony déglutit, se pinça les lèvres, respira profondément.

- Tony... je panique là !

- Y a rien eu... de dramatique. Mais tu ne vas pas aimer.

- Alors déballe vite fait !

- Tu te souviens de la photo prise avec Sylvana ?

- Si je m'en souviens ? J'ai jamais passé une semaine pareille. Ma fille me faisait la tête et mon mec ne répondait pas au téléphone, ou alors il esquivait mes questions. Tu ne parvenais pas à me rassurer.

- C'était à un cocktail, Sylvana était réellement très entreprenante. Elle se collait à moi. Je m'étais engueulé avec un assistant dans les coulisses et pour me faire chier, il a balancé des infos aux journalistes qui étaient très à l'affût. Forcément Sylvana en a profité. Mais je ne m'en suis pas approché. J'ai bu pas mal, et quand j'ai quitté la soirée, je me suis retrouvé à l'arrière d'un taxi en tête-à-tête avec elle.

Cassie serra les poings, et lui fit signe de poursuivre.

- Je pensais que j'arriverais mieux à la gérer loin des journalistes et j'ai donné l'adresse de l'hôtel au chauffeur. Là, elle a commencé à me caresser, a ouvert mon pantalon. Je l'ai menacé, je me suis énervé, j'ai gueulé et j'ai sommé le chauffeur de s'arrêter. Je l'ai planté là et je suis rentré à pied. Mais je n'arrivais pas à gérer. J'avais l'impression de te trahir. Il me semblait que j'avais mis trop de temps à réagir, je sais plus... l'alcool n'a pas aidé, j'imagine. Mais je n'ai pas bandé.