Tome 3 - Lundi 16 mai 2016

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Le lundi soir Marco entra comme un fou dans la maison de Tony et lui balança un journal à scandales sur les genoux.


- C'est pas pour ça quand même ?

- Tissu de mensonges, tu connais non ? grinça-t-il, surpris par l'intrusion de son fils.

- Elle méritait vraiment d'avoir son visage en première page ?


Tony se décomposa. Cassie défigurée par les larmes à la sortie de chez lui, vendredi dernier. On remarquait le taxi et son ex compagne qui y prenait place les larmes inondant ses joues, et en grand titre : 

« Déjà fini ? » 

Suivi d'une petite explication accompagnée d'une photo de Camille rayonnante.

« Même l'imaginaire débordant d'une scénariste ne parvient pas à combler les ardeurs de l'ancienne légende du foot de l'OM. Parviendra-t-il un jour à oublier sa première épouse ? »


- Non... bien sûr que non. Bordel, tonna Tony en lançant le journal sur la table basse.

- Tu ne peux pas laisser passer, papa. Appelle-la !

- Elle connaît la presse, ne t'inquiète pas pour elle. Elle gère.

- Ah oui ? Tu es bien sûr de toi, là ! Tu trouves vraiment qu'elle a l'air de gérer sur cette photo ?


Tony se leva et s'éloigna de son fils.


- En fait, le problème c'est que toi non plus tu ne gères pas ! Mais merde, papa, qu'est-ce qui s'est passé ?

- La distance... on ne se voit pas assez, je veux plus... beaucoup plus.

- Avec Cassie oui. Mais entre plus et rien du tout... vous avez choisi la pire des solutions !

- Non pas la pire !

- Au fait, c'est toi ou elle qui a pris la décision ?

- En accord, dit-il arrangeant la vérité à sa manière, laissant Marco de plus en plus dépité.


Tony se plongea dans son quotidien, sortit quand ses enfants n'étaient pas chez lui, flirtant, se laissant embarquer dans des histoires sans lendemain pour assouvir ses envies et son manque de Cassie.

Marie ne comprit pas tout de suite qu'elle ne reviendrait plus. Quant à Matt, il voyait là un nouvel obstacle pour se rapprocher de Lara. L'ambiance était tendue et les heures de rires bien absentes de la maison.

Marco ne digérait pas cette séparation. Il appela Pierrick qui ne semblait pas comprendre l'importance de ses inquiétudes.


- C'est normal de s'engueuler. Ça arrive à tous les couples, Marco... Panique pas. Ils avaient dit que ça ne serait pas facile jusqu'en juillet.

- Entre difficile et plus rien, même pas un coup de téléphone ! Et je peux te dire que mon père ne se prive pas pour sortir. Comment va ta mère ?

- Elle semble gérer. A part ces foutues photos, le reste... je ne l'ai jamais vu, ni entendu pleurer.

- Aussi têtu l'un que l'autre.

- Laisse passer du temps. Tu m'as toujours dit que ton père aimait plaire, il n'est peut-être pas rester tranquille et ma mère le lui fait payer. Si c'est ça... elle parviendra à passer par-dessus. Elle était sacrément amoureuse.

Amis ? Amants ? Ennemis ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant