Amis ? Amants ? Ennemis ?

38 - Reprenons le jeu

Cassie fulminait. Elle attrapa l'assiette et les services, qu'elle plaça sans trop de douceur dans l'évier et commença à les nettoyer. Elle vida d'un trait le reste de son verre de vin avant de le plonger dans l'eau bouillante.

Lorsqu'elle le rinça, les deux mains de Tony se posèrent sur son ventre et la bercèrent tendrement.

- Je ne gère pas, excuse-moi. Je ne pensais pas avoir autant mal en t'imaginant dans les bras d'un autre. Je ne t'ennuierai plus avec lui. Tu as eu une vie et le passé, doit rester le passé. Mais je ne tolérerai pas d'incartade... la confiance est primordiale pour moi. Ne me trahis pas.

- J'ai pas envie de te perdre, soupire-t-elle en fermant les yeux, lorsque sa tête s'appuya contre son torse.

- Une nuit... Cassie... juste une nuit et on est déjà si proche l'un de l'autre, cela ne peut pas être si...

- Fort, aussi vite ?

- Intense...

- On a fait connaissance avant... on s'est apprécié avant de se rapprocher. J'ai adoré nos échanges.

- Moi aussi. Jamais encore je n'avais écrit à quelqu'un.

- Au fait... tu m'avais promis de me prouver que c'était moi qui avais cessé la correspondance.

Tony s'éloigna et tritura son téléphone à la recherche des anciens messages et les lui montra.

- Là, je te disais que j'étais bien rentré, que j'allais reprendre ma vie bien tranquille. Tu m'as souhaité un bon retour... Ensuite je t'ai téléphoné pour te remercier pour les biscuits

- Et Lara a rappelé Matt le soir même.

- Lara oui, toi, tu n'as pas voulu me parler.

- Je... J'avais des invités.

- Et le lendemain ?

- Je n'osais plus me glisser dans ton quotidien.

- Pourquoi ?

- Tu étais redevenu Tony Franchio, ex star du ballon rond entouré de starlettes.

- Je croyais que tu connaissais les journalistes !

- Toutes les photos ne peuvent pas être fausses. Il y a bien une part de vrai, non ?

- Je ne vais pas le nier. Depuis ma séparation j'ai un peu fait n'importe quoi. Mais on aurait pu poursuivre tous les deux... Je ne vois vraiment pas pourquoi...

- Tu m'impressionnais !

- Et aujourd'hui ? Je ne t'impressionne plus ?

- Moins !

- C'est le personnage public ou l'enveloppe corporelle ?

- Un peu des deux. Tu es très attirant et faut être sacrément bien proportionnée pour imaginer se balader au creux de tes bras. Plus encore pour imaginer te garder.

- N'importe quoi !

Tony posa son téléphone sur le plan de travail et s'approcha plus encore de Cassie. Ses mains serrèrent son ventre, alors qu'elle reposait sa tête contre son torse. Elle ferma les yeux pendant qu'il embrassait tendrement son cou et ses joues. Ses mains se firent baladeuses, elles remontèrent le long de ses flancs et vinrent caresser sa poitrine. Cassie soupira d'envie. Elle se retourna et posa sa joue sur son torse. Il entoura son corps de ses mains et les deux pans du peignoir. Elle se colla tant contre lui qu'aucune goutte d'eau ne pourrait se faufiler entre eux.