105 - C'est ma faute ?

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Tony et Cassie s'étaient placés entre les enfants, comme si la présence de l'autre les rendait émotif.

Au moment de débarrasser la table, Cassie se retrouva seule à la cuisine avec Tony. Elle rangeait les ustensiles dans la machine alors qu'il préparait les cafés. Elle releva la tête en fermant le lave-vaisselle et croisa le regard de Tony.

Il soupira profondément, posa la seconde tasse sur le plateau avant de s'approcher rapidement de Cassie. Il posa une main sur sa nuque, alors que sa langue plongea dans sa bouche goulûment. Elle gémit de surprise. Il la saisit à la taille, la souleva et la déposa sur le plan de travail. Elle écarta ses jambes et le laissa s'approcher d'elle autant qu'ils pouvaient l'être en présence des enfants.

Même si Marco les observait depuis la terrasse et qu'il empêchait les plus jeunes de les interrompre, Cassie et Tony ne se laissèrent pas envahir par la passion. Leurs mains restèrent sagement sur le haut de leur corps, se baladant des épaules aux cheveux.

C'est la machine à café en soupirant fortement, entre deux préchauffages qui les ramena à une douce réalité.


- Comment j'ai fait ? Sans toi pendant deux mois, murmura-t-il le nez dans son cou.

- Comme moi... ça démarre encore plus vite que la première fois... tu crois que c'est la meilleure solution ?

- Tu en as une autre ?

- Non...

- J'ai un argument de plus.

- C'est-à-dire ?

- J'abandonne Paris !


Cassie se recula et le regarda au fond des yeux.


- Tu quoi ?

- J'arrête la télé... je ne garde que la radio.

- Mais... tu adores la télé.

- Non, je t'adore toi. Et j'ai horreur de la presse, ils t'ont fait du mal. La radio ça sera suffisant. Pas pour t'emmener chaque année manger à Manhattan... mais pour vivre heureux oui.

- Je m'en fous de Manhattan... c'est toi que je veux. Ça veut dire...

- Oui, les week-ends où tu as les enfants je serai près de toi en Suisse et les week-ends ou les enfants sont ici... tu resteras près de moi. Fais-moi juste de la place la semaine... reviens vers moi, dès que tu peux.

- C'était mon dernier tournage... en tout cas avant longtemps. Je n'ai plus besoin d'aller à Paris, ni de les suivre à travers toute la France, sauf pour dire bonjour ou pour discuter de certains points, mais ça sera qu'une ou deux fois par projet.

- Tu adores les préparatifs, les castings...

- Je suis crevée Tony. Je dois faire une pause... j'adore écrire, le reste c'est du bonus. Sans toi j'y arrivais tout juste. Avec toi, ce n'est pas possible et je n'ai plus envie de faire de concessions. Ça m'a permis de me retourner lorsque Pascal est parti. Aujourd'hui je n'ai plus besoin de tout ça. Je ne veux plus jamais te quitter et je veux vivre chaque instant intensément avec toi.

- On va être l'un sur l'autre alors ?

- Hum... doux jeu de mots.


Ils se regardèrent avec tout l'amour qui les unissait, puis ils s'embrassèrent encore quelques fois jusqu'à ce que Cassie ne demande :


Amis ? Amants ? Ennemis ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant