89 - Y a-t-il vraiment une solution ?

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Tony se racla la gorge avant d'expliquer son comportement :


- C'était tendu hier au studio. Ça parle dans les couloirs. Certains disent que l'émission sera supprimée à la rentrée, d'autres que cela ne sera que les intervenants qui ne seront plus invités... c'était une ambiance de merde et j'avais pas beaucoup dormi. Désolé. Avec Lara ça va mieux ?

- Oui, on a pu enfin se parler. Mais je crois qu'elle ne viendra pas à Pâques.

- Matt sera déçu.

- Elle ne va pas gérer s'il la repousse encore une fois. J'imagine que d'ici l'été...

- Je vais rejoindre mes amis, ça va mieux ? l'interrompit-il.

- Oui... mais on n'a rien organisé pour se voir. Tu ne peux pas venir toi ?

- Non, j'y arriverai pas. En plus, Camille n'arrête pas de changer l'organisation et sa dernière lubie... me refiler les enfants tous les vendredis soir pour compenser les dimanches !!!

- Au moins, pendant ce temps-là, tu ne sors pas flirter ! sourit Cassie.

- Il y a d'autres soirs pour sortir Poupée. Et je ne flirte plus.

- Continue de me chercher toi... et tu vas finir par me trouver ! grinça Cassie.

- Toi, t'es encore fâchée.

- Je veux te voir ! Je t'envoie mes possibilités pour Paris ou Marseille mais j'en ai pas des masses.

- Sinon ça sera les vacances !

- Ça fera cinq semaines Tony !

- Je sais c'est trop... mais on ne peut pas faire des miracles, murmura-t-il.


Il venait de reprendre sa place en face de John un journaliste et son assistante Lisa qui flirtait ouvertement avec Tony. Ce dernier posa un regard sur ses jambes. Aurait-elle encore remonté sa jupe ?

Cassie sentit à l'intonation de sa voix qu'il n'était plus tout seul.


- Je t'embrasse mon cœur.

- Moi aussi.

- C'est tout ? s'étonna-t-elle.

- A ce soir, Poupée. Je t'appelle, promis.


Cassie sortit son agenda et appela son patron sans attendre.


- Cassie, que me vaut l'honneur de ton téléphone en début de soirée ? Tu t'ennuies ? Tu cherches du boulot ?

- Salut Alex. J'ai besoin d'un changement.

- Quel genre de changement ?

- Bordeaux ! C'est vraiment indispensable que je vienne ?

- Oui. Ludo a insisté. En plus, tu ne connais pas et tu en rêves...

- Je sais... Mais... combien de temps en train ?

- Trois heures.

- Et si je vous rejoignais lundi soir...

- Tony te manque ?

- Oui.

- J'ai vu la photo... tu veux vérifier ?

- Je veux le voir !

- Non, Bordeaux, je ne peux rien changer.

- Merde !

Amis ? Amants ? Ennemis ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant