Amis ? Amants ? Ennemis ?

66 - Chacun son tour

Lorsque Cassie redescendit quelques minutes après, elle s'approcha des enfants et les embrassa tendrement.  Valentine fronça les sourcils. Cassie lui sourit avant de saluer Catherine.

- Vous ne saluez pas Tony ?

- Il est au téléphone, je lui ai déjà dit au revoir.

- A bientôt Cassie, cria Marie en souriant.

- A bientôt ma puce, murmura Cassie la voix cassée.

Elle ouvrit la porte et distingua la silhouette de Charlène dans le jardin d'en face. Elle semblait affairée autour d'un arbuste, alors qu'en janvier... même dans le sud, il vallait mieux laisser les végétaux tranquilles. Cassie s'avança près du taxi qui venait d'apparaître au bout de la rue, quand elle entendit la voix de Charlène lui dire :

- Vous nous quittez déjà ? Comme c'est dommage. Vous ne supportez pas la concurrence ?

Cassie lui accorda son plus beau sourire avant de monter dans la voiture et de s'effondrer.

Tony sortit enfin de son bureau et dit d'une voix enjouée...

- Bon il est où ce café ? Je ne l'ai pas encore bu, moi.

- A la cuisine, sans doute, marmonna Marco.

- Quel est le programme pour la soirée les jeunes ? Quelque chose à proposer ? Il faut que l'on fasse découvrir la région à Cassie. Maman tu restes avec nous ?

- Non, je vais reprendre la route avant la nuit. Mais Cassie...

- Quoi Cassie, murmura Tony sentant tout d'un coup tous les regards rivés sur lui.

Il se retourna et chercha sa compagne. Il demanda à la ronde où elle était. Sa mère fronça les sourcils en disant :

- Partie, un train à prendre, mais elle t'a dit au revoir, non ? C'est ce qu'elle nous a dit, expliqua sa mère.

Tony perdit toutes ses couleurs d'un coup et se laissa tomber sur les premières marches de l'escalier.

- Papa... t'inquiète pas, elle a dû partir pour son travail. Elle a dit qu'elle reviendrait bientôt, sourit Marie.

Tony tourna son regard vers Marco qui secoua la tête. Tony se prit le visage entre les mains puis se leva comme un fou et sortit de la maison. Sa mère s'inquiéta et voulut le suivre en l'appelant, mais Marco s'interposa. Ce dernier referma la porte en voyant son père s'approcher de la maison de Charlène.

Tony remarqua immédiatement le mari de sa voisine dans son garage et Charlène dans son jardin qui lui souriait d'un air aguicheur.

- Toi, tu as fini de me faire chier... c'est moi qui te le dis ! grinça-t-il en s'adressant à elle.

- Mais... Tony... qu'est-ce qui te prend ? demanda-t-elle d'un air penaud.

- Martin ?

- Salut Tony... ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu. Tu as le temps pour boire un verre ?