57 - 22 janvier 2016

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Cassie comme promis, arriva à Marseille dans l'après-midi et attendit patiemment dans un café au milieu de la gare Saint-Charles, son amoureux, Marco et sa copine, Valentine.

Le jeune couple arriva un peu avant Tony. Marco proposa à sa copine de se cacher le temps que son père et Cassie se retrouvent. Valentine l'interrogea.

- Ils ne se laissent pas aller quand on est présent. Ils retiennent leurs gestes et j'ai envie de les voir... se retrouver sans notre regard.

- Tu veux vérifier ?

Marco lui expliqua qu'il aimait beaucoup Cassie et qu'il avait envie que cela fonctionne entre son père et elle. Mais vu la distance et les nombreuses difficultés... oui, il avait juste envie de les voir l'un près de l'autre sans retenue. Il repéra rapidement Cassie et la lui montra :

- Les cheveux relevés, pull bleu col roulé, en pleine lecture.

- Mignonne, sourit Valentine. C'est pas ton père là ?

- Si... regarde-le... il en peut plus, se moqua gentiment Marco.

- Je dirais qu'il est ému.

- Sacrément amoureux oui !

- T'as pas de soucis à te faire, alors.

- Ça ne suffit pas toujours. Regarde-nous deux, on est amoureux et ce n'est pas facile tous les jours.

Valentine lui sourit tendrement, puis se souvenant pourquoi ils avaient rendez-vous ce soir-là, se sentit rougir. Marco s'en aperçut et la rassura. Il lui caressa tendrement l'ovale du visage, partagea un regard plein de douceur, et l'embrassa du bout des lèvres. Puis il concentra son attention sur Cassie et son père.

Cassie se leva d'un coup, Tony s'approcha. Elle se mordit la lèvre et s'élança à son cou abandonnant tout derrière elle. Tony la souleva puis l'embrassa tendrement, avant d'y mettre plus de fougue. Cassie plaça ses mains autour de son visage et se laissa envahir.

Lorsque l'émotion fut trop importante, Tony recula légèrement et enfouit son visage dans le cou de Cassie en lui susurrant à son oreille :

- Tu n'as pas vu Marco ?

- Non, murmura Cassie en s'éloignant.

- Reviens ici toi, murmura-t-il en enlaçant sa taille plus fortement.

Il retira immédiatement la pince qui retenait ses cheveux et glissa son visage dans sa longue chevelure.

- Je crois qu'il faut qu'on y aille... ils risquent de faire des bêtises, sinon ! sourit Marco.

- Rassuré ?

- Ils ont l'air sincère tous les deux, ça c'est sûr !

Marco se plaça derrière son père et fit un petit signe à Cassie qui releva la tête au même moment. Elle le salua d'un sourire. Tony respira profondément son odeur encore une fois avant de s'éloigner pour embrasser son fils et Valentine.

Marco plongea dans les yeux de son père et sourit. Il échangea un regard complice avec Valentine avant de faire les présentations.

Cassie partit rechercher ses affaires, paya son café et se lova dans les bras de Tony jusqu'au parking.

Une fois à l'intérieur de la voiture, Marco et Valentine s'installèrent ensemble à l'arrière et il murmura au creux de l'oreille de sa copine :

- T'as vu son regard ?

- Oui... je l'ai jamais vu comme ça. Elle aussi avait les yeux brillants...

- Dites, vous deux... les cachotteries, gronda gentiment Tony.

- On parlait de vous, sourit Marco.

- Pardon ? dit Cassie en se retournant.

- T'as pas vu le regard de mon père... mais il était incroyable !

- Si tu pouvais éviter de me casser dès les premières minutes, marmonna Tony.

- Je crois au contraire que c'était un compliment, murmura Cassie en échangeant un clin d'œil avec Marco.

- Marie dort chez Nona, Matt chez Medhi ! Aucune oreille indiscrète... une vraie soirée entre adultes... je me suis bien débrouillé, non ? sourit Tony.

- Génial, sourit Marco en embrassant la joue de Valentine. 

Tony demanda à Cassie quand elle devrait reprendre un train pour remonter sur Paris. Au moment où elle allait lui expliquer que le repas avait été déplacé, son téléphone se manifesta au fond de son sac. Elle le sortit rapidement et grimaça en voyant le nom de son patron s'afficher sur l'écran tactile.

- Salut Alex

- Qu'est-ce que tu fous à Marseille ? hurla-t-il au téléphone.

- A ton avis ? s'impatienta Cassie.

- Tu pouvais le voir demain !

- T'as pas besoin de moi ce soir !

- Si ! Il n'écoute que toi.

- Alex, c'est faux et tu le sais. Il aime plonger dans...

Cassie tourna son visage vers Tony et croisa son regard interrogateur. Elle reprit ses esprits et poursuivit sa phrase :

- Dans mes yeux mais il ne m'écoute pas plus. Tu dois faire sans moi.

- Ça me fait chier !

- Ecoute Alex, soit tu rédiges mieux tes contrats, soit tu arrêtes de m'engueuler. C'est en bonus, des rendez-vous comme celui de ce soir.

- Je sais, murmura le producteur penaud.

- Et je t'ai averti, y a plus de deux semaines. Pourquoi tu me tapes un scandale aujourd'hui ?

- Je ne sais pas. Tu reviens avant dimanche ?

- Non !

- Ok... à lundi alors ! 9 heures !

- Bye, dit Cassie en raccrochant.

- Il ne semblait pas très content, mon parrain, dit Marco derrière Cassie.

- Mince... tu aurais voulu lui dire bonjour ? Tu voulais que je te le passe ?

- Non... non. Quand il est énervé comme ça... c'est bon, je préfère te laisser gérer ! sourit Marco.

- L'investisseur qu'il doit rencontrer ce soir m'aime bien. Et il arrondit plus facilement le chèque.

Tony tourna la tête et la regarda sévèrement.

- J'aurais deux mots à dire à ton boss, tiens !

- Petit, chauve et macho au possible. Le portrait craché de l'homme idéal, non ?

- Ça plait à certaine, se renfrogna Tony dans son siège.

- J'ai une bonne nouvelle, dit-elle en lui déposant un baiser très tendre sur la joue.

- Laquelle, dis-la vite...

- Le repas d'affaires de demain soir a été déplacé à lundi soir. Et si tu me promets de me laisser travailler...

- On remonte dimanche à Paris ensemble ? sourit Tony.

- Si tu me laisses bosser, sinon je t'envoie Alex.

Tony lui offrit un sourire éclatant en guise de réponse. Evidemment qu'il allait la laisser travailler, si elle passait deux nuits près de lui. Il n'en espérait pas tant. 

Amis ? Amants ? Ennemis ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant