Amis ? Amants ? Ennemis ?

64 - On se calme

Lorsqu'ils s'approchèrent de la cuisine, ils trouvèrent les deux tourtereaux assis l'un sur l'autre, gémissants, haletant, inconscient du monde extérieur.

Cassie qui s'aperçut la première de la scène, attrapa le bras de Tony avant qu'il n'entre. Elle lui posa la main sur la bouche, alors qu'il murmurait son appétit grandissant et elle l'entraîna discrètement loin d'eux.

Tony qui venait de comprendre que les gémissements provenaient de la cuisine, demanda où se cacher ?

- Pas à l'étage, ils vont entendre les escaliers, le bureau... c'est mieux

- Et on n'a pas inauguré, sourit Tony.

- Gourmand, sourit Cassie.

- Pas toi ?

- Ton regard et ta jalousie me rendent pantelante.

Tony verrouilla la porte du bureau en dévorant Cassie ses yeux. Cette dernière, sans le quitter d'un regard lui montra son soutien-gorge qu'il avait eu le privilège de refermer il y a seulement quelques minutes, peu avant de descendre prendre le petit déjeuner. Elle passa ses mains dans son dos, défit la fermeture de sa jupe et la laissa glisser le long de ses jambes. Tony se pinça les lèvres tout en dégrafant son pantalon. Il s'approcha pour la prendre dans ses bras et l'embrasser. Il abandonna en chemin son jeans et son t-shirt.

Il enlaça la taille de Cassie et lui demanda ce qu'elle avait envie. Elle entoura sa nuque, lui embrassa tout le visage en murmurant :

- Le canapé derrière toi. Assieds-toi !

Quelques minutes après, Tony et Cassie rejoignirent enfin la cuisine et retrouvèrent Marco et Valentine à une distance respectable, l'un buvant son café pendant que l'autre dégustait le dernier croissant. Tony regarda le panier vide et lança déçu à son fils.

- Je sais que ça creuse, mais... vous auriez pu en laisser.

- Tony ! gronda Cassie.

- Quoi ? Je crève de faim, moi.

- Désolé p'pa... tu veux que j'aie en rechercher ?

- Non, j'y vais moi. Tu risques de tous les manger avant de revenir, marmonna Tony en montant pour finir de s'habiller. Cassie ? Tu m'accompagnes ?

- Je vais en profiter pour bosser, mon cœur.

- Ok.

Tony revint rapidement, un pull et une veste complétèrent sa tenue. Il ouvrit la porte d'entrée. Cassie se précipita et réclama son baiser.

- J'ai faim... et quand j'ai faim, je fais n'importe quoi ! Bosse bien... que je puisse profiter de ta présence après.

- Elle est loin la boulangerie ?

- Cinq minutes à peine.

- Je n'aurai pas le temps de faire grand-chose, alors, rigola Cassie.

Elle prit appui contre le chambranle et le regarda monter dans la voiture. Au moment où elle refermait la porte, Cassie entendit une voix féminine appeler son homme. Elle rouvrit la porte et aperçut Charlène se pencher par la fenêtre de la voiture et discuter avec Tony. L'instant d'après, elle ouvrait la portière et se glissait à l'intérieur en ayant bien pris garde de sourire en fixant Cassie.