Amis ? Amants ? Ennemis ?

141 - Trouver une solution

Tony se chargea de lui apporter une douceur ainsi qu'un verre de vin blanc. Il installa le tout sur une petite console qu'il approcha de sa compagne.

- Son beau-père va lui sauter dessus. Sa mère ne cesse de la traiter de pute, une ambiance pareille, moi je ne supporterai pas.

- Elle n'a pas de la famille ? s'étonna-t-il.

- Je sais pas, on a pas pu trop parler.

- C'est vrai qu'elle est toujours restée très vague sur sa vie et ses proches.

- Aide-moi je ne connais rien au système français.

- Elle va aller à l'université à Avignon... elle peut, peut-être louer une chambre, sur place.

- Mais elle la paie comment, sa chambre ?

- Un prêt étudiant.

- Ça lui suffira pour pouvoir manger aussi ?

- J'en sais rien. Faut monter un dossier. Faire une demande et je suis pas certain qu'à peine un mois avant la rentrée, elle trouve encore quelque chose.

- Le plus simple ça serait la famille... On lui demandera quand...

- Cassie, hurla Marco depuis le premier étage.

Cassie sursauta tout comme Tony. Elle se précipita vers les escaliers en demandant ce qui se passait.

- J'ai besoin de toi, Cassie... s'il te plait, dit Marco en paniquant réellement.

- Tu veux que je vienne ? demande Tony.

- Si tu veux...

Cassie grimpa quatre à quatre l'escalier et se pétrifia sur place.

- Et tu crois que je vais réussir à avaler ça ? hoqueta le jeune homme.

- C'est toi qui as dit que tu lui pardonnerais tout, Marco. Moi j'ai juste dit que j'en étais pas sûre ! Viens, dit Cassie en le prenant par la taille.

Tony qui ne savait rien de l'histoire les suivit sans rien dire. Valentine était en larmes sur le lit, la tête entre les mains et tout son corps secoué par des sanglots. Cassie choisit de rester près de Marco, alors que Tony s'approcha de Valentine pour éviter de la rendre plus mal à l'aise avec son regard. Marco le toisa froidement.

- Tu prends parti ?

- Non. Je...j'aimerais comprendre et... si nous restons les trois en face d'elle, tu ne trouves pas qu'elle est suffisamment effondrée ?

- Elle m'a trompé, p'pa. Et pas qu'une fois. Non, ça aurait été trop facile, un mec, juste pour voir si c'était mieux ailleurs. Non, il a fallu qu'elle réitère. Et des caresses par-ci, et des mains baladeuses par là, et un coup vite fait dans une voiture ou encore sur la plage... Mais ta mère avait raison, t'es qu'une...

- Marco, tais-toi ! cria Cassie. Il faut que tu te calmes. Hurler et lui dire des méchancetés que tu ne penses pas, n'arrangera rien.

- Évidemment que je le pense... Moi j'ai fait ceinture tout l'été pour quoi ? Pour qu'elle me plante parce que madame a des états d'âme. Et pourquoi elle n'en a pas eu avant, avec tous ces mecs ? Non c'est plus simple d'en avoir avec moi, le gentil Marco trop con !