71 - Dimanche 24 janvier 2016

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Après une nuit reposante, le dimanche matin s'annonçait plus clément. Cassis se glissa hors du lit en embrassant tendrement les lèvres de Tony qui voulut la retenir. Mais elle lui rappela que le soir même ils seraient enfin seul et qu'ils pourraient s'aimer comme ils en avaient envie sans se retenir. Tony en avait souri et il l'avait laissé s'éloigner pour aller travailler. Elle enfila le bas de son jogging et descendit sans bruit les escaliers.

Elle retrouva Catherine dans la cuisine, affairée à préparer des crêpes.

- Bonjour Catherine. Vous avez bien dormi ?

- Bonjour Cassie, marmonna la mère de Tony d'un ton moins amical que la veille.

Surprise, Cassie marqua un temps d'arrêt avant de s'approcher pour la saluer.

- Hum cela sent bon... les enfants vont être ravis.

- Je l'espère. C'est un peu pour eux que je les ai faites, dit la grand-mère.

- Il y a un problème Catherine ?

- Je trouve vos agissements très déplacés !

- Pardon ? Quels agissements ?

- Vous savez pertinemment de quoi je parle. Réclamer à mon fils toute son attention alors qu'il reçoit ses enfants et sa mère sous son toit, je pensais qu'une femme comme vous, mère également aurait plus de retenue.

Cassie fronça les sourcils, elle garda quelques secondes le silence en se faisant un café. Si Catherine avait entendu un couple faire l'amour cette nuit, c'était Marco et Valentine... Cassie eut envie de les protéger et préféra taire la vérité.

- Je peux comprendre qu'après une dispute, un couple ait besoin de se retrouver, mais vous auriez pu attendre ce soir, cette nuit... vous serez seul dans votre chambre d'hôtel !

- Je suis désolée si je vous ai mis mal à l'aise, Catherine. Mais je pense que vous êtes la seule à avoir entendu des bruits gênants. De plus, vous les avez peut-être entendus, parce que vous étiez à l'affût d'un dérapage de ma part.

- Au contraire, je pensais que vous seriez plus maîtresse de vous-même. Faire une scène à mon fils alors qu'il ne faisait que rendre service à une voisine et l'obliger à se fâcher avec eux.

- Catherine, je ne peux pas vous laisser dire ça...

- Je regrette de vous avoir jugé si vite !

- Pardon ?

- Vous me sembliez différentes des autres... finalement, je pense que...

- Ne terminez pas votre phrase, merci. J'ai compris, déglutit Cassie en prenant la tasse et en s'éloignant de la cuisine.

Elle s'enferma dans le bureau en oubliant de mettre du lait et du sucre dans son café. Elle enragea en s'en apercevant, mais refusa de ressortir et de croiser une nouvelle fois le regard plein de mépris de la grand-mère.

Une heure après, elle entendit du bruit un peu partout dans la maison et rapidement Tony pénétra dans son bureau. Il lui sourit et vint l'embrasser tendrement en lui murmurant :

- Je suis heureux de retrouver ton beau sourire ce matin.

- Pourquoi je ne sourirais pas ? lui demanda-t-elle alors qu'il vint l'embrasser.

Mais lorsqu'il plongea sa main dans son décolleté pour lui caresser la poitrine, Cassie la lui retira doucement. Il recula et l'interrogea. Elle murmura que la proximité des enfants et de sa mère ne la mettait pas très à l'aise. Il se pencha, l'embrassa tendrement et lui dit :

Amis ? Amants ? Ennemis ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant