03 - Jeudi 9 juillet 2015

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Tony avait rêvé d'une femme toute la nuit. Ou plutôt d'un corps de femme à qui il faisait l'amour. Le téléphone de Sylvana l'avait bien émoustillé et les photos d'elle en petite tenue qu'il avait reçues en fin de soirée, avaient sans doute augmenté encore son degré d'excitation.

Ce matin, il fut surpris d'être autant à l'affût des moindres regards et de reluquer tous les petits culs qui passaient près de lui. Que ce soit les trop jeunes ou même les plus vieilles, il se retournait sur tous les déhanchés.

Arrivé à la boulangerie du camping, il s'était déjà sermonné trois fois, sans refuser un sourire à la boulangère. Il ferma les yeux et s'ordonna à voix basse de se calmer !

Effectivement, il commençait à être en manque de sexe et la pression n'allait pas diminuer.

Il fallait qu'il parle à ses enfants rapidement de l'arrivée de son amie.

Sylvana apparemment aussi impatiente que lui, inondait sa messagerie de propositions indécentes.

Si au début ça l'amusait, au final, Tony préféra mettre son téléphone sous silence et finit par ignorer ses trop nombreuses sollicitations.

Il était un peu plus de 13 heures, lorsque Matt et Marie revinrent avec leur portion de frites achetées au snack du camping. Marco buvait encore son premier café et Tony profita de tous les avoir auprès de lui pour leur souffler l'idée d'inviter Sylvana.


- J'ai une requête à formuler, commença Tony.

- On t'écoute, marmonna Matt avec méfiance.

- Depuis qu'on est arrivé, vous vous êtes tous fait des copains et je ne vous vois plus. Sauf lorsque vous avez besoin d'argent pour une glace. Et moi je me retrouve tout seul.

- Fais-toi des amis, p'pa. Il y a partout des femmes qui ne cessent de te sourire et des hommes qui seraient enchantés de parler de foot avec toi, sourit Marco.

- Est-ce que tu as envie de parler de chimie pendant tes vacances toi ? demanda Tony à Marco.

- Non, mais c'est pas pareil !


Tony piqua une frite dans la barquette de sa fille qui grogna pour la forme.


- J'adore le foot, mais c'est mon job d'en parler toute l'année, alors si en vacances je pouvais trouver d'autres centres d'intérêt, ça m'arrangerait.

- Quelle est ta requête alors ? questionna Matt, impatient.

- J'ai une amie... qui aimerait passer quelques jours avec moi, avec nous...

- Ta copine ? s'étrangla Marie.

- Elle ne va pas remplacer maman, Marie. Mais pendant que vous vous amusez à la piscine ou au bord de la mer, moi je suis tout seul. Quand tu files au mini-club ou que les garçons rejoignent leurs copains à la plage, je suis heureux pour vous, mais finir la vaisselle du petit déjeuner, c'est pas vraiment les vacances idéales dont j'ai rêvé.


Marco se resservit un café, et mordit dans le dernier croissant du petit déjeuner.


- Quelques jours ? Ça veut dire quoi ? interrogea l'aîné.

- Quatre ou cinq, une petite semaine tout au plus.

- Et elle va dormir où ? demanda Marie soupçonneuse.

- Avec moi, dans ma chambre.

- Ah non, alors ! s'indigna la jeune fille.

Amis ? Amants ? Ennemis ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant