82 - Un départ chagrin

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Cassie déglutit péniblement en regardant sa fille fuir sa maison sans même se retourner. Elle appela Pascal mais c'est Carla qui répondit :


- Bonsoir Carla, est-ce que je peux parler à Pascal ?

- Cassie ! On allait passer à table.

- Deux minutes, s'il te plaît. C'est important.

- Oui ? murmura Pascal immédiatement.

- J'ai un problème avec Lara. Elle est fâchée après moi et vient te rejoindre.

- Pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Elle est encore amoureuse de Matt et apparemment lui refuse de lui faire une place. Elle m'en veut de l'avoir invité et aussi que je sorte avec Tony.

- T'inquiète pas, ça va passer.

- Et si... si ça passait pas ? s'étrangla Cassie.

- Tu veux qu'elle dorme ici cette nuit ? proposa Pascal.

- Elle va sans doute te le demander. Moi je préférerai qu'elle rentre.

- Elle ne me dérange pas. Elle peut rester.

- Tu me donnes des nouvelles ?

- Oui, bien évidemment.


Cassie s'occupa de ranger la maison, et tenta de se distraire devant la télévision. Mais rien n'y fit. La discussion avec sa fille tournait en boucle.


Quelques heures après, Pascal rappela Cassie :


- Effectivement, elle est vraiment fâchée contre toi. Elle ne veut plus rentrer et refuse même de venir chercher ses affaires pour le ski.

- Mais...

- Laisse-la partir en camp, quand tu la reverras ça se sera tasser.

- C'est la première fois que je partirai alors qu'un de mes enfants est fâché après moi. Je ne peux pas Pascal...

- Prépare-lui son sac, je viens chercher ses affaires. Je suis certain que demain au moment du départ en car, tu auras droit à ses baisers.

- Tu... tu crois ? murmura Cassie au bord des larmes.

- Pleure pas Cassie. C'est une ado... Elle va te contrer, tu le sais non ?

- Oui, mais... Je ne dois pas revenir en Suisse avant deux semaines.

- Ils partent en ski, je les récupère vendredi, samedi on part tous ensemble à Nendaz et le dimanche suivant tu les récupères. Je suis certain, que tu auras des téléphones et que le samedi soir, elle voudra venir dormir près de toi et pas rester tout le week-end avec nous.

- Et si... si c'est pas le cas, hoqueta Cassis.

- Cassie ne t'inquiète pas. Ça passera.

Cassie s'essuya les yeux du revers de la main, prit une profonde respiration avant de soupirer : 

- Tu n'as pas besoin de venir, Pascal. Je me charge de lui apporter ses affaires demain. Je fais le trajet pour les autres.

- Ok... Kevin veut aussi dormir ici. Ça ne t'ennuie pas ?

- J'ai le choix ?

- Cassie, va te coucher ! Quand tu ne gères plus leurs sauts d'humeur c'est que tu es crevée.

Amis ? Amants ? Ennemis ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant