140 - Ne pas tout mélanger

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Une heure après, comme promis Cassie gara la voiture devant l'hôtel de Valentine. Elle coupa le moteur puis tourna la tête vers son passager et lui dit :

- Marco ne plonge pas tête baissée... laisse-la t'expliquer, tout t'expliquer.

- Tu crois vraiment que je ne parviendrai pas à lui pardonner ?

- Je ne sais pas. Mais tu me fais confiance ?

- Oui.

- Alors garde tes distances... physiques avec elle. Ne la prend pas dans tes bras, ne l'embrasse pas, même si tu en meurs d'envie. Il faut que tu réussisses à l'écouter sans être ému, ou excité. Tu me le promets ?

- Sinon ?

- Tu vas droit dans le mur.

- On ne doit pas chacun faire ses expériences ?

- Si... juste l'expérience d'aujourd'hui, attend qu'elle ait fini de tout te dire avant de la prendre dans tes bras. Elle va s'effondrer, pleurer et peut-être supplier. Mais si tu veux en sortir du positif, il faut que tu sois plus fort que tes sentiments. La voilà...


Marco tourna la tête et fit mine de sortir de la voiture. Cassie posa une main sur son avant-bras pour l'en empêcher.


- Aide-moi Cassie, j'y arriverai pas sans toi.

- Tu ne veux quand même pas que je te tienne la main ?

- Si !


Valentine contourna la voiture et entra à l'arrière. Elle observa inquiète Marco qui n'osait pas un regard vers elle. Cassie fit la conversation.


- Tu as bien dormi Valentine ?

- Oui... enfin, pas trop mal.

- Tu as mangé ce matin ?

- Oui.

- Il y a quelqu'un chez toi en ce moment ?

- Surement.

- Alors on y va. Marco tu nous accompagnes, mais tu ne dis rien, sauf bonjour, promis ?

- Oui.

- Guide-moi, Valentine.


La jeune femme donna les directions à prendre alors que Marco se faisait violence pour ne pas se retourner. Il respirait l'odeur de Valentine qu'il ne reconnaissait pas et ça lui faisait mal.

Cassie trouva une place de parc non loin de l'immeuble en question et laissa la jeune fille la précéder. Marco marchait derrière et tous les trois pénétrèrent dans le petit appartement où Valentine vivait avec sa mère et sa sœur.

Un homme à la corpulence imposante, presque chauve, mal rasé et la fermeture du pantalon ouverte se leva en voyant Valentine dans l'encadrement de la porte.


- Alors petite salope, tu as passé la nuit où ? Ta mère m'a dit de m'occuper de toi.

- Salut Joe, maman n'est pas là ? dit Valentine en ignorant les remarques de l'homme.

- Elle bosse, qu'est-ce que tu crois.


Comme Cassie et Marco étaient restés légèrement en arrière, le beau-père ne les avait pas encore vu.

Amis ? Amants ? Ennemis ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant