41 - Fichez leur la paix !

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La sonnette de la porte d'entrée retentit au même moment.


- Elle n'a pas traîné ! s'exclama Cassie.

- Elle n'habite pas très loin !


Il enfila son boxer et son peignoir, puis dévala les escaliers rapidement. Cassie se camoufla sous la couette et attendit patiemment le retour de son homme.

Sans réellement le vouloir, elle entendit sans peine la conversation.


- Camille ! Qu'est-ce que tu fais là ? dit-il feignant la surprise.

- Maman est tombée et elle s'est cassé la cheville. Je dois me rendre auprès d'elle. Tu m'offres un café ? dit-elle en posant un pied à l'intérieur de la maison.

- Non ! Tu restes dehors. Quand veux-tu partir ?

- Elle ne va pas supporter la comparaison ? dit-elle d'un ton dédaigneux.

- Ça fait longtemps que je ne compare plus ! J'ai de loin pas envie de réitérer.

- Tony ! tonna-t-elle froidement.

- Quoi ? Tu viens me faire chier à huit du matin, pour une cheville cassée... ta sœur vit avec ta mère. Elle n'est pas toute seule, tu n'es pas obligée de toujours bousculer les plans à la dernière minute juste pour me faire...

- Je te laisse encore aujourd'hui tranquille, mais demain il faut que tu t'occupes des enfants, trancha-t-elle.

- Marco peut faire le lien.

- Ce n'est pas à lui d'assumer. Tu es leur père.

- J'assumerai dès la fin de la journée, comme c'était prévu !

- Pourquoi ? Elle a la permission de dix-huit heures ? se moqua-t-elle.

- Camille, ne te mêle pas de ça ! Fous-moi la paix cette fois. Sinon...

- Qu'est-ce qu'elle a de si spéciale celle-là ? Elle accepte de jouer à tes trucs débiles ?

- Elle est exactement ton contraire et... pis merde, j'ai pas à parler d'elle avec toi. Tu laisses Marco gérer jusqu'en fin d'après-midi ou tu ne pars que le soir.

- Demain midi, je te veux chez moi, pour prendre tes enfants !

- Non !

- Tony ! Tu veux repartir en guerre ?

- Non, je veux que tu respectes tes engagements. Tu avais dit 28 au soir, je te propose fin d'après-midi !

- Midi ! ou tu les oublies pour le ski ! dit-elle avant de tourner les talons.

- Et merde ! tonna-t-il en claquant la porte !


Il appuya son front contre le cadre et tenta de se calmer. Il ferma les yeux, serra les poings tout en cherchant une solution pour lui permettre de passer le plus de temps avec Cassie sans que les enfants ne se doutent de leur relation.


- Effectivement, ce n'est pas le grand amour, chuchota Cassie derrière lui.

- Tu devais m'attendre au chaud... nue et prête à m'accueillir, murmura-t-il en s'approchant pour camoufler son visage dans son cou.

- J'ai pensé que tu aurais besoin d'un petit câlin pour t'aider à te calmer, dit-elle en prenant son visage en coupe et en l'embrassant tendrement. Mon avion décolle à 15h15, je pensais être à l'aéroport à 14 heures, mais si c'est midi, ça me va aussi. On aura déjà bien pu profiter l'un de l'autre, non ?

Amis ? Amants ? Ennemis ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant