137 - Samedi 25 septembre

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 Au petit matin, Marco s'excusa auprès de Cassie, une nouvelle fois, alors qu'ils étaient en tête-à-tête.


- Marco je t'aime sincèrement et si j'ai refusé de te le dire c'est que...

- Je sais... pour mon bien. J'aurais pris la moto et j'aurais fait une connerie. Je ne sais même pas comment j'ai pu te secouer comme je l'ai fait, bredouilla-t-il penaud.

- Tu es malheureux, Marco et on ne fait pas toujours les choses correctement dans ces moments-là.

- Tu as un sacré bleu sur la joue.

- Ouais... sacrée soirée, comme dirait l'autre !

- J'ai vraiment cru que... enfin... on faisait des projets et là...

- Ça allait sans doute trop vite et je crois savoir qu'à la maison... c'est pas évident pour elle en ce moment. Elle a peut-être tout mélangé. Il faudra qu'elle règle un problème après l'autre. Votre histoire a débuté juste après une terrible déception... n'allez pas trop vite cette fois. Je ne peux pas t'interdire de la revoir. Je peux juste te mettre en garde. Tu ne supporteras pas deux désillusions à la suite, si jamais elle n'était pas sincère.

- J'ai vraiment eu peur qu'il lui arrive quelque chose...

- Comme ton père a eu peur pour moi. Je sais. Mais tu dois la laisser vivre ses expériences. C'est elle qui a choisi de s'éloigner de toi. Peut-être pas pour les meilleures raisons, j'en sais rien. Mais tu ne seras pas heureux, ni rassuré si à chaque doute, elle te largue.

- Comment tu peux ne pas être fâché après moi ?

- Parce que ton geste n'était pas contre moi. Je sais que tu ne me ferais pas de mal.

- Hier soir... ça m'a fait peur.

- Pierrick est intervenu trop vite. Tu te serais aperçu de ton geste, je n'ai même pas eu le temps de faire un mouvement de recul. Ne t'inquiète pas de ça.


Le téléphone de Cassie se manifesta sur la table. Marco la regarda répondre sans s'éloigner.


- Comment vas-tu ce matin ? demanda Cassie à son interlocutrice.

- J'ai peur... j'ai des souvenirs qui m'envahissent et... j'ai peur, sanglota Valentine.

- Tu veux que je vienne ?

- Pas tout de suite, je n'arriverai pas à te parler en face.


Cassie s'éloigna de Marco et s'installa sur un transat au milieu de la terrasse.


- Je t'écoute.

- J'étais en boite et il me plaisait. Une copine m'a dit que c'était un coup d'enfer et je m'en suis approchée. Il semblait intéressé. Il m'a offert un verre et on a quitté la boite. Il m'a emmené chez lui, j'ai à nouveau bu un truc, je sais plus quoi... ça avait un drôle de goût et je l'ai pas fini. Il a commencé à me déshabiller et me photographier. Il disait qu'il prenait que des petites parties de mon corps sans mon visage, que j'étais très belle et sacrément sexy. Je me sentais tellement...

- Désirée ?

- Oui... ensuite il a branché la caméra sans me le dire et s'est approché de moi. Il a commencé à me caresser brusquement puis m'a demandé de m'occuper de lui. J'ai pas vu tout de suite la caméra, mais à un moment j'ai repéré la lumière rouge et j'ai tout arrêté. J'ai dit que j'étais pas d'accord et j'ai commencé à me rhabiller. Il s'est énervé. J'ai fini par accepter de m'occuper de lui, mais que je ne me laisserai plus toucher. Je voulais récupérer mes photos et qu'il efface le film. Il m'a giflé et je me suis enfermée dans la salle de bain. Il était comme fou.

Amis ? Amants ? Ennemis ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant