Chapitre 3 (2/2)

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Certaines erreurs sont des étapes vers la vérité.


Point de vue Victoire - ?? ???? 2077

Je me réveillai enfin dans une chambre d'hôpital. Toujours attachée, je remarquai que mon corps me toujours faisait mal. En jetant un regard sur mes jambes nues au bas de ma blouse d'hôpital, je vis de nombreuses taches bleues foncées. J'avais l'impression qu'on m'avait passée à tabac, tant mon corps me meurtrissait. Était-ce le cas ? Et si ça l'était pourquoi l'aurait-on fait ? Qui ? Ces questions m'assaillirent. Signe que je n'avais pas perdu de facultés cognitives.

Mon estomac se mit à danser et je réussis tant bien que mal à me mettre sur le côté pour vomir de la bile, mon ventre étant vide du jeûne que j'avais sûrement été contrainte de faire. Combien de temps s'était-il écoulé depuis ma fuite ?

Je n'avais pas pu rejoindre Paul non plus. Pourquoi m'avait-il largué comme ça ? En plus, c'était pour Ilona, il l'appréciait presque autant que moi, je crois. Cette po***asse qui me sortait par les narines.

Toujours à se la ramener et faire sa petite princesse, parce que madame était la nièce du CPE. Wow ! Quelle maturité ! Lorsque ma crise fut calmée, je me redressai en serrant les dents dû à la douleur et me mis à trembler. Les spasmes devinrent plus fort et je fermai les yeux, ma tête devenant particulièrement douloureuse. Une acidité me coulait dans la bouche et la gorge. Je savais que c'était la bile qui me faisait ça.

Je priais pour que cela s'arrête et que je puisse à nouveau m'endormir. Peine perdue. Dans ce cauchemar m'apparut un homme en costume trois pièces vert bouteille. Il se présenta sous le patronyme M. Seggore. Il me garantit que les drogues qu'on m'injectait étaient suffisantes pour que j'aie des redescentes terribles, mais que je ne fasse pas d'overdoses.

Il m'expliqua ensuite que j'étais dans un hôpital pénitentiaire, car les détenus m'avaient quelque peu "bousculée" pendant mon très bref séjour. Ils voulaient me garder en vie pour la suite. Je ne comprenais rien à ce qu'il me disait, mais ce que je savais c'était que cet homme était répugnant. Sentant le tabac et l'alcool à dix mètres, je rendis une nouvelle fois.

Il finit par me dire que j'étais un spécimen intéressant et que nous étions de parfaites cibles pour leurs projets. Tous ces pronoms définis ne m'aidaient absolument pas à comprendre qui étaient derrière ce « nous » et ce « il » qu'il employait tout le temps de son monologue.

Il déposa ensuite une lettre sur la table de nuit à côté de mon lit et me confirma qu'une infirmière viendrait me la lire dans quelques temps. En attendant, il fallait que je me repose un peu et que j'arrête de vomir car, je cite, « on dirait un cadavre en pleine décomposition. » Ce type me répugnait, mais le sommeil me prit à nouveau, sûrement aidé par les drogues.

OoO

Comme prévu, une infirmière vint me lire cette fameuse lettre. Cependant, mon réveil fut brumeux mais brutal. Je pense que cela était peut-être dû aux redescentes liées au injections. Cela expliquerait également que sa voix me paraisse brouillée et lointaine :


PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE DE Limoges
N° de procédure : 2506207721

Convocation en vue d'une comparution
sur reconnaissance préalable de culpabilité

Mademoiselle BRIAN VICTOIRE IRIS ADONIS
Demeurant : 16 rue des Loutres*
87000 – Limoges

Vous avez fait l'objet d'une enquête vous mettant en cause pour les délits de :

— Port et utilisation illégale d'armes ;

— Tentative de meurtre avec préméditation sur la personne de Paul Mylost ;

Victoire Ou Comment Survivre En Milieu Hostile.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant