A/N : j'ai créé un serveur discord pour les lecteurs de victoire ou toutes autres fictions que j'écris, je vous mets le lien dans le commentaire de ce paragraphe ! A plus tard et bonne lecture !
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Le soleil cache souvent le mauvais temps.
Point de vue Victoire - 22 juin 2077
一 Victoire ? Vous dormez ? me demanda une voix.
On poussa mon coude assez durement et ma tête, qui reposait sur ce-dit coude, tomba lourdement sur la table avec un bruit mat. La classe rit, et j'ouvris les yeux. Je relevai mon crâne douloureux, en le massant doucement. Je m'éclaircis la gorge et, de ma voix la moins affirmée, je lui répondis que non, et que je m'excusais s'il avait cru que c'était le cas.
一 Alors qu'ai-je expliqué ?
J'allais ouvrir la bouche pour répondre, quand la sonnerie retentit. Sauvée par le gong, me dis-je. Les autres élèves rangèrent leur affaires, quelques-uns s'approchèrent de M Lédjal pour lui poser des questions sur le cours. Après y avoir répondu, nous restâmes seuls quelques instants : le professeur, comme je le pensais, voulut me garder un peu. Il me fâcha sur le fait que j'avais beau être une surdouée, ça ne me donnait pas le droit de ne pas écouter en cours. J'attendis qu'il finisse son laïus sur mon comportement, je m'excusai platement, regardant le sol, soudain plus intéressant. J'avais beau avoir retenu le cours, je ne le lui dirais pas en face, j'avais honte de ma conduite. Néanmoins, je cherchai à m'expliquer, même si j'étais en faute : je voulais lui dire pourquoi je n'étais pas vraiment dans mon assiette. Je lui répondis que ma position me permettait d'écouter et de retenir, mais aussi de me reposer un peu, car j'avais de gros soucis de sommeil en ce moment, or je ne voulais pas que ça joue sur mes résultats. J'avais donc adopté cette technique, si mauvaise soit-elle. Il acquiesça, la mine toujours un peu dure et me fit un mot d'excuse pour le professeur suivant, histoire qu'on ne se dise pas que je trainais dans les couloirs. Enfin, la plupart des professeurs me connaissaient, ils savaient donc comment je fonctionnais, mais c'était le protocole.
En me tendant le billet, il me donna encore une recommandation sur mon comportement, puis me laissa y aller. Je descendis l'escalier sans me presser, profitant du soleil chaud de cette fin de juin. Les rayons, qui filtraient à travers les fenêtres, me réchauffèrent et un frisson de bien-être me parcourut. Je passai les portes appuyant dessus doucement et marchai dans la cour intérieure avant de descendre les escaliers et rejoindre les salles qui longeaient. J'allais dans ma salle, frappai à la porte, attendis que le professeur m'ouvre et m'installai après avoir donné mon excuse, je m'assis près de mon petit ami. Paul. Paul Mylost. Je l'aimais beaucoup. Peut-être un peu trop pour être rationnel.
Il me regarda avec amour et me demanda pourquoi j'étais en retard, je lui expliquai vite fait et me plongeai dans le cours. C'était un cours de mathématiques. Le cours d'avant étant un cours d'anglais européen, je n'avais pas pu m'asseoir avec lui, comme il ne pratiquait pas cette section. Soudain, les chiffres dansèrent devant mes yeux et mes tempes me firent mal, comme pressées dans un étau. La fatigue sûrement, il fallait à tout prix que je régule mon sommeil, pour éviter l'incident du cours précédent. Ce n'était certainement pas le premier, mais pas non plus le dernier, si je ne trouvais pas un moyen rapide de m'endormir. Je regardai ma montre et vis qu'il était seulement onze heures quinze. Encore quarante minutes à tenir. Je portai attention sur le professeur LaFayette, notre prof de mathématiques, mais je n'arrivai pas à me concentrer sur ce qu'il disait. Je demanderai à Paul de m'expliquer quand on aura un peu plus de temps. Je commençai à noter les corrections écrites au tableau comme un robot, rien ne me percutait.
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Victoire Ou Comment Survivre En Milieu Hostile.
Science FictionEn 2027, voilà maintenant cinquante ans, les gouvernements de tous les états se sont unifiés. Ils dirigent ensemble une sorte de parlement, qui a décidé, à l'unanimité, que le progrès était néfaste pour notre société, et qu'il fallait donc l'abolir...