Chapitre 8 (1/2)

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La crainte gouverne le monde et l'espérance le console.


Point de vue Lolita - 22 octobre 2077

Je regardai ma montre, il était près de sept heures et demie. J'étais encore en avance alors que j'habitais à deux pas, mais j'aimais bien l'ambiance du matin, quand les élèves arrivaient au compte-gouttes dans des couloirs encore noirs. Rien ne troublait le silence, sauf peut-être des pas ou quelques chuchotements. Je montai les marches dans le hall et tournai ma tête des deux côtés, pour voir si je reconnaissais une figure familière dans la pénombre. Je ne vis rien à droite, qui n'était autre que le couloir menant aux salles A009 à la A011, c'était principalement des salles de SVT, car il y avait les tables spéciales, appelées paillasses, de travaux pratiques et les microscopes. Sauf la A009, qui était une salle « normale » de cours, constituée essentiellement d'un tableau numérique, d'une estrade, du bureau du professeur et des tables des élèves. Le couloir de gauche était également vide. Celui-ci comportait l'infirmerie et l'entrée de la cantine ainsi que les salles A001 à A007, qui étaient généralement des salles de langues. Généralement, puisque nous pouvions avoir également des cours de français ou de mathématiques, mais c'était majoritairement là que l'on enseignait l'anglais, l'espagnol et l'allemand.

Je me tournai, face à la lumière était allumée. Je me disais que j'allais sûrement y trouver des gens avec qui discuter. Je montais les quelque marches menant au couloir d'en face et passai devant la salle des profs, le bureau des CPE et la vie scolaire, à ma gauche et la salle Rougier - salle où se déroulaient généralement les conseils de classes et nommée ainsi en l'honneur d'un ancien professeur de mathématiques - , lieu où était géré les retards, les absences et les heures de colles, le secrétariat du proviseur adjoint et son bureau, à ma droite. Je débouchai après une énième flopée de marches devant la salle d'étude surveillée avec le souffle court. Elle était en face du siège de la Maison des lycéens, instance gérée par les lycéens pour les lycées et qui s'occupait de l'activité du lycée comme les voyages, les activités scolaires, la semaine culturelle et même les petits-déjeuners du jeudi.

Je n'avais pas vraiment voulu adhérer à cette dernière, je n'avais pas tout à fait la carrure sérieuse qui était demandée pour ça. Et puis, je n'avais pas trop envie, en fin de compte, peut-être qu'être avec des gens plutôt sérieux et avoir des responsabilités me faisait fuir. Quoiqu'il en soit, je jetai un œil à l'intérieur de l'étude, mais ne vit personne que je connaissais, seulement des élèves qui finissaient leurs derniers devoirs ou leur nuit, au choix. Je décidai de prendre l'escalier qui montait à l'étage pour rejoindre ma salle.

En haut, c'était configuré à peu près de la même manière. Je passai calmement devant les salles A121 à A126 qui formaient un plateau au-dessus de l'escalier, profitant de ce silence pour écouter un peu de musique dans mes écouteurs que je sortis de ma poche puis devant l'intendance et l'administration qui s'affairait déjà de bon matin. Je saluai quiconque me disait bonjour. J'arrivais devant l'espace réservé au principal et à son secrétariat. Là encore j'avais le choix de la direction. À gauche, les salles de classe de A103 à A108, le CDI et la salle informatique. À droite, les salles de physique, allant de A109 à A120. Ensuite, dans cette zone-là, on avait une passerelle pour aller sur le troisième étage du bâtiment B, constitué de trois étages. Je pris alors cette voie-là et marcha jusqu'au bout de la passerelle, jusqu'à la dernière salle de l'étage appelée « salle Parot » en hommage à un ancien professeur d'art qui avait enseigné à Turgot et attendit devant dans le matin froid d'octobre.

Le lycée était donc composé de quatre bâtiments : le A par lequel j'étais entrée, le B celui où j'allais avoir cours, le C où il y avait une sorte de tour à étage où les BTS avaient cours et les ateliers pour les cours pratiques et aussi de grandes salles pour les cours, avec des ordinateurs, pour utiliser des logiciels en lien avec les travaux à effectuer. Pour finir, il y avait le D, beaucoup plus éloigné, mais qui était relié au C par des escaliers, où les Classes Préparatoires étudiaient. C'était à cet endroit que l'on pouvait rejoindre la salle de musculation ainsi que la salle Perrin, portant également le nom d'un professeur du Lycée, il y enseignait l'anglais.

Victoire Ou Comment Survivre En Milieu Hostile.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant