Bonjour,
Un petit message un peu hors-sujet pour vous dire que si vous aimez mes couvertures, mon Cover book est de nouveau ouvert pour la fantasy uniquement (au cas où vous l'auriez loupé) sous le nom de Portfolio Pensina. N'hésitez pas à faire un tour !
Bonne lecture !
Chapitre 15.
La mauvaise humeur générale persista tout le reste de la journée dans l'unité suite à la défaite de l'équipe de basket. Isaac se réfugia dans sa cellule pour éviter les détenus intempestifs. Il n'avait aucune envie de devenir le souffre-douleur de ces gars. S'il avait perdu le match, ce n'était pas de sa faute, bon sang ! Étaient-ils si nuls que ça sans Chaz ?
Pour le souper, Isaac fut néanmoins forcé de sortir de sa cellule. Sur son chemin, il entendit encore les mêmes murmures déplaisants. Quand il fit la file à la cantine pour son cabaret, ce fut pire.
— Hey, tu te cachais où toute la journée ? lui fit un détenu, déterminé à le provoquer. Tu avais peur ?
Le Californien s'efforça de ne pas réagir même si on cherchait à le pousser à bout.
— Tu fais bien, d'avoir peur. Je ne donnerais pas cher de ta peau à ta place.
Il garda les lèvres obstinément closes malgré les menaces à peine voilées. Il récupéra son plateau et alla s'asseoir près de Wayne qui l'attendait déjà à la table qui devenait progressivement la leur.
— J'en ai plus qu'assez, que tout le monde me regarde comme ça, pesta-t-il en regardant son ami.
— Si tu veux qu'ils te respectent, tu dois agir en conséquence. Je sais que tu ne veux pas de problèmes, mais je doute que tu puisses t'en sortir sans jouer un peu de tes poings. C'est comme ça qu'on fait sa place, en prison. Chaz l'a fait, je l'ai fait et tu le feras.
C'était le seul moyen de gagner du respect auprès des autres pour qu'ils cessent de vous regarder comme une proie.
— Qu'a fait Chaz ? demanda-t-il en haussant un sourcil de curiosité.
— C'est comme ça qu'il a pris sa place de caïd. Il est arrivé à West Island pendant la nuit et, dès le lendemain matin, il a provoqué l'ancien chef des Blacks et ils se sont battus. Avant que les gardiens ne puissent intervenir, le mec était déjà bon pour l'hôpital. Chaz était plus jeune, plus fort et plus fougueux. En tous cas, après ça, je t'assure que personne n'a cherché à lui taper sur les nerfs.
Isaac pinça les lèvres et hocha la tête.
— Et toi ? Tu as fait quoi ?
— J'ai eu un conflit avec le membre d'un gang de motard rival dans mes premiers jours d'incarcération, alors on s'est battu dans la cour. Ce salaud avait pris une lame de rasoir avec lui ! Moi qui avais eu la naïveté de penser que ce serait un combat à la loyal... Apprend ça, Isaac : la loyauté, ça n'existe pas en prison.
Le brun n'avait aucune envie de se battre. Pourtant, à en croire Wayne, ce ne serait qu'une question de temps avant qu'il y soit forcé. Il pensa avec un rictus qu'il devrait s'entraîner. Cela faisait depuis son incarcération qu'il ne s'était pas entraîné sérieusement. Il penserait à faire un tour dans la salle de musculation dans les prochains jours et à utiliser sa sortie dans la cour pour faire un jogging.
— J'ai l'impression que tout le monde nous regarde, se plaignit-il en soupirant.
— Il te regarde, le corrigea Wayne, il faudrait vraiment que tu penses à rejoindre un groupe si tu persistes à refuser de te battre. Un groupe, ça pourrait t'assurer une certaine protection.
— Une protection..., répéta-t-il. C'est ridicule de penser que l'on puisse avoir besoin d'une « protection » en prison, alors qu'on vante cet endroit comme étant sécuritaire... Je ne comprends pas ; ce n'était pas comme ça quand je suis arrivé. On me regardait moins... comme si j'étais un steak.
Le blond roula les yeux.
— Pourquoi, à ton avis ? Quelqu'un avait déjà réservé ton cul...
Isaac réfléchit un instant, puis il blêmit.
— Chaz.
— Oui, mais c'est une bonne chose qu'il ne soit plus là. De cette façon, tu ne seras pas forcé de t'affilier à lui et aux Blacks. C'est encore temps pour toi de rejoindre un autre groupe.
— J'y penserai, promit-il sans réelles convictions.
Les groupes dont lui avait parlé Wayne ne lui faisait pas particulièrement envie, à vrai dire. Faire partie de l'un d'entre eux ne rimait qu'à s'attirer des problèmes. Dès qu'un conflit éclaterait entre deux groupes, il devrait y participer par solidarité – et sous peine d'en payer les conséquences – même s'il n'avait rien à voir là-dedans. Non, il n'y tenait vraiment pas.
— Au fait, je ne sais pas si tu es au courant, mentionna son interlocuteur soudainement, mais Johnsson sort du trou demain.
Isaac frémit.
— Demain ?
Déjà ? Ce faisait déjà plus d'une semaine, mais il aurait aimé avoir plus de temps...
— Oui, c'est ce que j'ai entendu. Alors... surveille tes arrières, d'accord ?
Il hocha la tête. Le retour de Johnsson n'annonçait rien de bon. Ce mec devait lui en vouloir pour l'avoir envoyé à l'isolement dès son premier jour...
— Bon, je vais retourner dans ma cellule, dit-il, l'ambiance est un peu trop lourde pour moi et je veux avoir le temps de terminer ma lecture avant que les lumières ne se ferment.
Il s'éclipsa et personne ne l'arrêta si ce n'est que quelques ricanements quand il passa près de la table des Blacks. Il se contenta de serrer les poings et de les ignorer. Son livre l'attendait.
Johnsson aussi...
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Entre les barres
ActionAprès s'être fait arrêter avec deux kilos de cocaïne, Isaac est placé en détention à la prison de West Island. Il doit partager sa cellule avec un dénommé Chaz qui se trouve être le chef des prisonniers à l'intérieur de l'établissement carcéral. Isa...