Chapitre 27

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Merci de continuer d'être aussi patients, mes études me prennent beaucoup de temps, je croule sous les travaux, ce qui me laisse peu de temps pour écrire. J'essaierai de sortir un chapitre à toutes les une ou deux semaines au minimum, même si je ne peux rien promettre.

Chapitre 27.

Isaac poussa Chaz et ils tombèrent sur la couchette de l'homme derrière lui. Pour la première fois, le Californien chevauchait son codétenu. Il sentit une dose d'adrénaline glisser dans ses veines. Avoir le contrôle de la situation en main avait quelque chose d'aussi grisant qu'effrayant.

Les mains de Chaz glissèrent le long de ses flancs et descendirent entre son pantalon et sa peau. Isaac frissonna. Il était bloqué, ne sachant plus trop quoi faire et ne s'imaginant que peu initier la suite... Ce n'était pas de l'embarras ou de la gêne, mais de la peur et de l'appréhension. Il fallait être fou pour faire quelque chose de pareil quelques jours seulement après un viol... Il était effrayé à l'idée que ses nerfs le lâchent.

— Qu'est-ce que tu fais, tu ne bouges plus ? lui demanda Chaz en molestant ses fesses.

Isaac secoua la tête pour reprendre ses esprits. Il essaya de faire abstraction de Johnsson ou du viol de Chaz qui l'avait conduit à l'infirmerie. Il tenta de se convaincre qu'il s'agissait d'un nouveau départ, mais effacer le passé n'était pas si facile, même si pour le moment, il préférait en faire abstraction. Il était moins difficile de prétendre que rien de tout ça n'était arrivé. S'il se le répétait suffisamment souvent, il pourrait finir par y croire. Les frottements de son corps contre celui de Chaz lui seraient alors plus supportables.

— Rien, murmura-t-il en secouant la tête.

D'un seul geste, il fit passer son haut au-dessus de sa tête ; c'était le plus aisé. Son torse montait et descendait avec rapidité, sa respiration saccadée sous l'appréhension. Chaz se redressa sur le matelas, Isaac assis sur ses cuisses, les jambes allongées des deux côtés de ses hanches. Leur sexe pouvait se frôler, séparé seulement par la mince barrière de tissu de leur pantalon. L'Afro-américain posa ses lèvres contre la clavicule de son partenaire et marqua la peau de petits mordillements, puis il descendit sa bouche sur la peau galbée jusqu'à coincer le téton gauche d'Isaac entre ses dents. Ce dernier frémit et eut un mouvement de recul qu'il réussit à réfréner.

Son regard descendit sur le jean de Chaz. Il devait s'en débarrasser le premier. À toutes les fois – ou en grande majorité du moins – où l'homme l'avait baisé, il avait conservé son pantalon, se contentant paresseusement d'ouvrir la fermeture éclaire et de baisser l'élastique de son sous-vêtement. Cela devait changer. Ils seraient tous les deux à égalité. Alors, presqu'avec timidité, Isaac attrapa le bouton supérieur du jean de Chaz, le faisant sauter. Son partenaire avait l'air assez surpris de ses initiatives, mais il ne s'en plaignit pas.

— Tu portes trop de vêtements aussi, se contenta-t-il de faire remarquer.

Isaac l'ignora, continuant de s'acharner sur le pantalon délavé de son codétenu jusqu'à ce qu'il parvienne à libérer le large sexe de son carcan de tissu.

— Retire-le, ordonna le brun en soulevant brièvement les yeux sur son compagnon.

Il désigna le jean qui lui posait problème. Chaz haussa les épaules avec nonchalance. Il repoussa Isaac contre le matelas, l'allongeant sur le dos pour se dégager de son poids et balança les jambes en-dehors de la couchette pour pouvoir retirer le vêtement problématique.

Isaac demeura figé au fond du lit, essayant de ne pas trop regarder le corps dénudé de son codétenu. Or, son regard était sans cesse attiré sur les muscles fermes et dessinés, sur les tatouages qui sillonnaient la peau noire et sur ce membre imposant qui se tendait avec lenteur. Il déglutit, fixant le plafond d'une blancheur qui lui parut, à l'instant, éclatante pour reprendre constance.

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