Chapitre 23: Captifs

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Au terme d'une heure de route éprouvante où Peter et moi voyageons sur la banquette arrière les mains attachées dans le dos et un sac de toile sur la tête, nous nous arrêtons enfin. Étourdis par la chaleur suffocante qui règne sous la toile, nous n'oposons aucune résistance lorsque des hommes nous saisissent par les bras pour nous faire sortir du véhicule et nous conduire vers un bâtiment. Nous pénétrons alors dans un lieu sombre et moite et devons traverser une série de tunnels avant d'entendre le bruit d'une porte en métal que l'on déverrouille. On nous laisse les mains attachées derrière le dos mais on nous enlève le sac sur la tête avant de nous jeter sans ménagement dans une pièce nue au sol bétonné. La porte se referme derrière nous en claquant.

Peter: Saletés de chasseurs Mexicains!

Ayant atterri douloureusement sur mon poignet, je me redresse pour m'adosser contre le mur et savoure le fait de pouvoir à nouveau respirer à l'air libre même s'il fait chaud.

Moi: Qu'est-ce qu'ils nous veulent à ton avis?

Peter roule sur le dos et respire un instant en fermant les yeux avant de me répondre.

Peter: Va savoir! La dernière fois ils m'ont coupé un doigt pour obtenir une information que je n'avais pas!

Je jette un œil à la pièce dans laquelle nous sommes. Il n'y a qu'une seule fenêtre et elle est bien trop haute et bien trop petite pour espérer nous enfuir par là.

Moi: Je suppose qu'on va devoir négocier avec eux pour qu'ils nous laissent partir...

Peter: Je ne sais pas. Les Cadavera sont plutôt réputés difficiles en affaires.

Au bout d'un moment, Peter se redresse pour venir s'asseoir contre le mur à côté de moi.

Peter: Quand tout ça sera terminé, ce serait bien qu'on essaye de vivre une vie normale, loin des problèmes.

Moi: Entièrement d'accord avec toi. Je crois que j'ai eu ma dose d'aventure pour le moment!

Peter appuie l'arrière de sa tête contre le mur froid. Nous attendons longtemps dans la pièce mais personne ne semble décidé à venir nous chercher. Les minutes s'égrènent puis les heures et la soif comme la fatigue commencent à se faire sentir. Surtout pour moi qui n'est pas dormi depuis maintenant presque vingt-quatre heures.

Au bout d'un moment, Peter s'énerve et éprouve le besoin de faire les cents pas dans la pièce. Il donne des coups d'épaules dans la porte pour attirer l'attention.

Peter: Qu'est-ce que vous fabriquez?! Vous comptez nous laisser croupir ici pendant combien de temps?

Moi: Je ne suis même pas sûre qu'ils t'entendent. Ils sont surement dans un autre bâtiment.

Peter: Peut être que la mercenaire pourra nous entendre, elle!

Moi: J'aurais dû accepter l'aide de Scott. On aurait pu leur tenir tête à la station service...

Peter: Vrai Alpha ou pas, aucun de nous n'est à l'épreuve des balles!

Peter continue de taper avec acharnement contre la porte et le bruit se répercute à l'infini dans le labyrinthe de couloirs glauques.

Peter: Je trouvais déjà que les Argent avaient sérieusement un grain mais c'est rien à côté de la branche mexicaine de la famille! Je me demande bien comment mon neveu a pu tomber amoureux de cette pyromane de Kate! Sans parler de Scott et de sa petite sainte d'Alisson! Les gens comme nous ne devraient jamais les fréquenter! Mais comme d'habitude, personne n'écoute tonton Peter! Il ne manquerait plus qu'Argent ait un fils! Je te le donnerais en mille que Malia tomberait amoureuse de lui! Tu es sûre que tu n'as pas du sang de chasseur par hasard mini-Merlin ?

Seul le silence répond à Peter. Il ne semble pas s'en formaliser jusqu'à ce qu'il réalise soudain ce que ça veut dire. Il se retourne précipitamment vers moi, juste à temps pour me voir glisser lentement le long du mur.

 Il se retourne précipitamment vers moi, juste à temps pour me voir glisser lentement le long du mur

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Peter: Mel reste éveillée!

Je l'entends mais j'ai déjà l'impression qu'il s'agit d'un rêve. Les mains toujours attachées derrière le dos, Peter vient se rasseoir de façon à placer son épaule pile sur la trajectoire de ma tête et la redresse précautionneusement.

Peter: Résiste mini-Merlin!

Je me redresse aussitôt, la gorge sèche.

Moi: Oui pardon. Tu disais?

Peter se penche sur moi pour m'embrasser ce qui me réveille tout de suite. Il prend son temps et joue avec ma langue avant de s'attarder sur mes lèvres. Quand il rompt le contact j'ai fermé les yeux mais mon cœur bat la chamade. Je me mords les lèvres et entrouvre les paupières pour le regarder.

Moi: Que me vaut ce baiser?

Peter: Je ne connais que deux manières de faire battre le cœur d'une femme. Mais je ne pense pas que la peur fonctionnerait avec toi!

Sa réponse a le mérite de m'arracher un rire. Il sourit d'un air satisfait avant de me demander plus sérieusement.

Peter: Tu pensais vraiment que j'étais avec une autre femme au loft?

Je détourne les yeux, un peu honteuse.

Peter: Si ça avait été le cas, tu aurais fait quoi?

Quand je relève les yeux vers lui, ils flambent de détermination.

Moi: Je lui aurais jeté un sort pour qu'elle soit victime d'acnée foudroyante jusqu'à la fin de sa vie et ensuite seulement je t'aurais étouffé avec ton oreiller.

Moi: Je lui aurais jeté un sort pour qu'elle soit victime d'acnée foudroyante jusqu'à la fin de sa vie et ensuite seulement je t'aurais étouffé avec ton oreiller

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Peter affiche un air surpris.

Peter: Ce que tu peux être sexy quand t'es jalouse...

Moi: Je ne suis pas jalouse!

Peter: Possessive? Exclusive? Protectrice ?

Je n'ai pas le temps de répondre que la porte s'ouvre enfin. Mais ce n'est pas Braeden.

Mélissandre Heartwood T3 : Code LunaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant