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Bîsmi Llah Ar-Rahman Ar-Rahîm
Salam Alaykoum, 

Donc comme je l’avais dit, je retournais à mon travail de bonne à tout faire. Je ne sortais plus du tout ce qui m’attristais quand même, mais j’avais le droit à la visite de Hanane avec qui je faisais des après-midi filles, on regardait des films, se faisait les ongles et puis on commentait les ragots du quartier. Avec Souleymane il n’y avait plus cette grosse froideur qui pesait mais bien sûr il y avait encore cette énorme faussé entre nous. Je m’étais habitué à ce qui ne me parle pas donc ça ne me touchait pas plus que ça, on habitait ensemble sans pour autant se croiser limite. 
Les petits grandissaient à vue d’œil et comme leur papa j’étais pressé de les entendre parler. Je voulais qu’il apprenne à dire « maman » mais bien sûr en visant Rania. Tous les soirs ils avaient le droit à leurs petites histoires sur leur maman. Bref en générale tout se passaient bien.
Un soir alors que je donnais un mangé aux enfants et que Souley mangeait, je remarquais que les bébés n’étaient pas dans leur assiette, d’habitude ils finissaient leur assiette mais là ils n’ouvraient même pas la bouche, je m’inquiétais de leurs état. Franchement ils ne m’avaient pas fait sa depuis leur dernier vaccin.
Je ne préférais pas prévenir Souley pour ne pas l’inquiéter. Je pris donc les petits et alla faire leur toilette pour les faire enfin dormir. Je fis mes activités habituelles puis alla rejoindre mon lit. Une heure plus-tard j’ai entendu les petits pleuré à l’unisson, une hymne nationale. Je me suis levé en courant et quand j’ai touché leur front ils étaient brûlants. Waaaa limite aussi chaud qu’un radiateur. 
Je les ai pris dans le salon et leur ai mis un gant sur le front, ils pleuraient encore et encore et moi avec mes cheveux en pétard je leur faisais des tours. Souleymane est descendue et m’a vue choquée.
Lui : Qu’est ce qui de passe ? 
Moi : Je ne sais pas, ils sont brûlants.
Lui : Vas y va ramener leurs manteaux on les emmène à l’hôpital.
J’ai exécuté sans discuter et 20 minutes plus-tard on était tous arrivé à l’hôpital. On est partit aux urgences dans l’espoir qu’ils nous prennent vite en charge. Bien sûre il y avait beaucoup de monde qui était dans la salle d’attente.
Souley : Bonsoir je veux voir le médecin, maintenant ! 
Accueil : Vous ne voyait pas qu’il y a du monde qui attend ? Veuillez patienter
Souley : Ecoute moi….
Moi : Vas y fait pas de zga (scandale) et viens on attend un peu.
Il m’a regardé puis contre toute attente il a accepté. On s’est assis enfin JE me suis assise parce que monsieur n’arrêtait pas de bouger, il désagréables avec tout le monde. Il essayait de calmer Amir mais en vain. Ils nous ont fait attendre 30 minutes jusqu'à ce que le médecin arrive. 
On va dans son bureau il ausculte les petits et me pose un tas de questions. 
Médecins : Ce n’est rien de grave, ils ont dû manger quelque chose que leur corps n’a pas accepté. Les troubles digestifs sont assez fréquents chez les bébés. Nous allons les garder cette nuit, comme c’est des bébés prématurés ils restent fragiles donc on va les soigner.
Souley : Que cette nuit ? 
Médecins : Nous allons voir comment ils seront demain et nous verrons si on les laissera sortir. 
J’ai regardé mes bébés et j’ai pleuré comme une gamines. On est sorti avec Souley et je me suis installé dans les couloirs, et oui je n’avais vraiment pas l’intention de partir avant d’avoir mes bébés. Bref avec Souleymane on est resté jusqu'à 5 heures mais je voyais bien qu’il était à cran comme quand Rania était partie mais aussi fatigué
Moi : tu devrais rentrer pour te reposer, en plus tu travailles 
Souley : Même si je vais à la maison je n’arriverais pas à dormir.
Moi : Bah va trouver une chambre et vas un peu dormir tu es fatigué. 
Souley : Mais tu croies ils vont me laisser prendre une chambre ? C’est pas l’hôtel ici.
Moi : Bah écoutes dors ici. 
Il cherchait une position pour dormir, on n’est dans un hôpital qui sent l’odeur du désespoir, de la maladie et de la mort, assis sur un banc en fer. C’est sûr que c’était loin d’être confortable. Un moment il me regarde et pose sa tête sur mes cuisses, au début je n’ai pas compris, j’étais gêné et surprise. Mais bon ça doit être la fatigue c’est pour ça qu’il n’a pas compris ce qu’il a fait. J’ai enlevé ma veste en jean et je l’ai couvert avec. Je ne lui ai pas caressé les cheveux ou je ne sais quoi, seulement j’avais un peu de peine pour lui cet hôpital, ne nous rappelle que de mauvais souvenir à tous les deux, alors j’ai voulu faire preuve d’un eu de gentillesse. Puis je le regardé dormir paisiblement, je n’avais rien d’autre à faire. 
Bref je n’ai pas dormir de la nuit, vers 10 heure Souley s’est réveillé, il était évidemment surpris de voir qu’il avait posé sa tête sur mes cuisses et en plus de ça il avait ma veste, j’étais gêné donc je n’ai rien dit. A 12h ils nous ont donné les bébés avec une ordonnance et on est rentré, je n’ai pas dormit puisqu’il fallait que je m’occupe de mes bébés, Souley était partit travailler.
Je repensais a ce qui c’était passer à l’hôpital, comment pourrais-je le regarder dans les yeux ? La honte, j’étais vraiment gêné et en plus de sa trop fatigué. J’y pensais en regardant «Un jour, une histoire » et sans faire exprès je me suis assoupie jusqu'à 9 heure le lendemain. WAAAAAAAAAAAAA la honte, en plus de ça quand je me suis levé sur le canapé j’ai vu ma belle-mère et Loulou posée à table faisant mangé les enfants, et M**** !

Elle est partie en me laissant sa famille, ChroniqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant