bîsmi llah ar-rahman ar-rahîm
salamu’alaykoum,
Arriverais-je à remonter la pente comme je l’ai toujours fait ou bien laisserais-je les événements me détruire ? Souley sera-t-il patient ? Seul l’avenir pourra nous le dire.
Les jours passaient et j’étais de plus en plus mal, dans une grande «dépression », maintenant je restais souvent dans mon lit, j’étais toute la journée enfouie dans la couverture. La maison était dans un état pas possible, je me levais uniquement pour m’occuper des petits quelques temps et je les laissais jouer dans la salle pendant que je m’allongeais sur le fauteuil. Je ne me levais plus pour préparer le petit-déjeuner de Souley, pour le déjeuner et le diner je faisais quelque chose vite fait. Je me laissais allée et perdais du poids à vue d’œil. Je voyais bien que mon comportement inquiétais Souley, il prenait beaucoup sur lui et se montrait patient envers moi.
Ma famille, je ne les voyais plus, quelque fois ma mère passait pour me remonter le morale et me la faire aussi par la même occasion, mais bon je faisais semblant d’avoir compris et retombais aussitôt dans ma déprime une fois qu’elle me quittait. Hanane s’inquiétait aussi pour moi mais je lui disais que tout allait biens, en tant qu’amie j’aurais dû être là pour l’aider avec sa fille, mais non, je ne pouvais pas m’empêcher de l’envier à chaque fois que je la voyais. C’était plus fort que moi.
Juillet :
Comme tous les matins, depuis ma fausse couche, Souley n’étais pas à mes côtés quand je me réveillais, il était déjà partit au travail. J’ai douché les petits puis leur ai donné leur petit-déjeuner. Ils grandissent tellement vite mes petits, et dire qu’en septembre ils rentrent à l’école, j’ai encore deux mois devant moi pour profiter un maximum d’eux. Ils parlent très bien mes petits bouts de chou maintenant.
Amira : Maman pouquoi tu fais la boude à papa ?
Moi : Je fais pas la boude à papa Amira, qu’est-ce que tu dis ?
Amira : Si, papa il est méchant ?
Moi : Mais non Amira, papa il est gentil.
Amira : Bah pouquoi tu boude ?
Moi : Mais je boude pas mon cœur.
Amira : Si maman, tu boude ! Tu parles pus à papa.
Je suis restée sans voix, c’est vrais que j’évitais beaucoup Souley. Je ne lui parlais plus beaucoup enfin juste un peu pour le nécessaire. Je m’étais vraiment éloignée de lui, mais pas parce que mes sentiments ont diminué, non rien de ça. C’est juste que j’ai honte, oui j’ai honte d’avoir perdu son bébé. En tant normal je devrais lui montrer que je suis forte et lui prouver que je ne suis pas qu’une empotée maladroite. Mais non, je me renfermais sur moi-même, je me dénigrais et me détestais d’avoir perdu cet enfant. C’était comme si j’avais arrêté de vivre avec ce bébé.
J’avais attendue deux longue année avant d’avoir l’amour de Souley et maintenant que je l’ai je ne fais rien pour le « garder ». Je pensais à tout ceci, les questions venaient par millier. J’essayais de clarifier le comportement que j’avais ces derniers temps, moi qui suis si maniaque et organisée ma maison était dans un b****l pas possible. Il faisait super chaud dehors étant donné que l’été était arrivé mais je n’avais même pas eu l’idée de sortir les enfants. J’étais devenu vraiment difficile à vivre.
Je me suis baladé dans la maison et elle était pire qu’en désordre c’était sale. J’ai alors pris sur moi et j’ai rangé toute la maison. J’ai dû mettre plusieurs heures pour tout ranger nickel chrome. J’ai ensuite préparé un bon petit plat à Souley, un plat cuisiné et bon, pas du réchauffé ou des pâtes. J’ai tout préparé mais il mettait du temps à rentrer, pourtant sa pause était toujours à midi, que faisait-il ? Il en avait peut-être marre de rentré dans un foyer qui ressemblait plus à une porcherie qu’à une maison. J’ai fait manger les petits en m’inquiétant tout de même pour Souley. Il avait fini par faire son apparition vers 14 heure.