82

22.7K 1K 17
                                    

bîsmi llah ar-rahman ar-rahîm
salamu’alaykoum,

Une fois prête on a pu partir pour cette fameuse sortie qui ne se ferais qu’entre Souley et moi, j’espère que tout se passera bien, que va-t-il me dire, qu’entendait-il par « on va pouvoir parler », quand on a franchis le seuil de la porte ? 

Après un petit instant chez mes parents pour déposer les petits et prendre de leurs nouvelles, cette fois-ci je m’intéressais à eux, j’ai honte, pendant tout ce temps je ne pensais qu’à mon mal être pas celui de mes proches alors qu’eux aussi ont une vie et par conséquent des soucis parfois, durant tout ce temps je ne m’en étais pas souciée, mais heureusement pour mes proches ça allait, ils préparaient leurs départ au bled qui arrivait tout bientôt.

Donc, comme je le disais, après ça Souley et moi avons pris la route, on a roulé un petit moment, Souley ne voulait absolument pas me dire où on allait je n’avais le droit qu’à des « tu verras bien » en guise de réponse.

Tout le long de la route Souley avait pris soin de prendre ma main dans la sienne (merci à la boite automatique !), il voyait que j’étais anxieuse je pense, c’est vrai que pour un rien j’avais peur, là c’est parce que je ne savais pas où j’allais ni même ce qu’on allait faire, pour moi à ce moment-là de ma vie, un moment où j’étais bien plus qu’affaiblit, partir « à l’aventure » une journée était pire que tout, c’était terrifiant, vous trouvez peut être le terme inapproprié pour une sortie mais pour moi c’était ça je n’étais pas sortie depuis bien longtemps maintenant, croisé le regard des gens j’évitais ça au maximum, comme si en un regard les gens pouvais savoir que j’avais failli dans ma tâche de « futur mère », comme si dans leur regard ne se renfaitai en réalité que mon propre dégoût pour celle que j’étais.

A force de cogité j’en étais venue à cette conclusion, c’est moi et seulement moi qui me montre dur avec moi, ma grand-mère a raison, je n’avais pas le droit de faire subir ça à mon entourage, même si je m’en veux toujours un peu vis-à-vis de Souley, je pense que ce sentiment restera même si j’essaye de refaire surface, je pense que cet échec me restera , ce bébé c’était aussi le sien, j’ai été la cause d’une de ses tristesses, moi qui aspirais à le rendre heureux, être un soutien pour lui, une bonne femme, sa femme, j’avais l’impression de ne pas avoir bien tenu ce rôle vis-à-vis de lui, alors que lui avait un comportement irréprochable, je me demandais bien comment je pourrais me faire pardonner.

Le trajet me paraissais interminable, au point de m’être endormie sur le chemin, les trajet quand je ne conduis pas je n’aime vraiment pas ça, je ne sais combien de temps après Souley me réveilla par de doux baisers, ça m’avait tellement manqué, quand j’ouvrit les yeux, Souley me dit :

Souley : Oh non !!! je voulais encore profiter de toi, ta tête quand tu dors là elle donne envie de te bouffer

Moi : Souley tu as un problème quoi que je fasse tu finis toujours par dire « j’ai 
envie de te bouffer » 

Souley : Bah c’est pas de ma faute c’est ta tête là !!

Moi : Mais elle a quoi, je suis normale

Souley : Nan, nan t’es pas normale, je te jure tes yeux, tes joues, tes lèvres… Bref j’ai envie de te bouffer

Moi : tu commences à me faire peur en vrai, tu sais qu’un Chinois a vraiment manger sa petite amie, et lui aussi il disait « j’avais envie de la bouffer »

Souley : Mdrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr nan mais compare pas Souley à ce fou s’il te plait, Souley il sait se retenir même si des fois c’est dur, surtout quand tu fais ta tête là quand tu sais que t’es piégée et que Souley aura ce qu’il veut mdrrrrr là sah (en vrai) c’est dur pour moi de pas te bouffer !

Moi : Arrête !! mdr Mais en fait on est arrivé ? On est où ? 

Souley : Mdr descend tu verras bien 

Je suis donc descendu de voiture et là j’ai pu voir que nous étions près d’un lac, entouré d’un très grand parc, magnifique, de la verdure à perte de vue, il y’avais un monde fou près du lac, Souley et moi nous nous sommes installé un peu plus loin dans un coin assez tranquille au soleil, car pour monsieur lézarder au soleil est une passion, il a donc étalé une « couverture et s’est allongé aussitôt :

Souley : Allé rejoins-moi

Moi : Comment ça tu veux que moi aussi je m’allonge comme toi ? 

Souley : Bah ouai

Moi : Non la honte !

Souley : La honte de quoi t’es ma femme je fais ce que je veux alors ramènes-toi avant que je t’y force et tu me connais Hasna 

Je me suis donc exécutée sans broncher, il m’a alors pris dans ses bras.

Souley : c’est abusé comment t’as minci Hasna je pourrais faire deux fois le tour de ta taille si je voulais

Moi : Abuses pas Souley, j’ai minci peut être mais pas à ce point

Souley : C’est pas peut être c’est sûr depuis que t’es avec moi tu fais que mincir, je vais finir par penser que je suis pas bon pour toi là 

Moi : Ne dit pas ça s’il te plait c’est plutôt l’inverse toi t’as juste le meilleur des comportements avec moi regarde comme t’es gentil avec moi alors que je le mérites pas, Souley s’il te pais ne dit pas ça, c’est toi l’une des meilleurs chose qui me soit arrivé, alors pardon pour tout ce que je t’ai fait et pardon de t’avoir fait croire que t’étais pas un bon mari, parce que pour moi t’es le meilleur

Souley : Bah justement c’est de ça dont je voulais parler Hasna arrête encore une fois de te rabaisser, Hasna pourquoi tu t’excuse encore et encore comme si tu l’avais fait exprès !

Moi : Mais…

Souley : Nan y’as pas de mais Hasna ça m’a tué de te voir comme ça, franchement je savais pas quoi faire, j’étais perdu, d’habitude c’est toi mon soutien pas l’inverse là j’ai pu voir a quelle point je me reposais sur toi, t’as toujours étais là et je peux te dire que même si t’étais à la maison ces jours-ci bah tu me manquais, j’ai rien tenté, je voulais pas te forcé mais là je vois que tu commences à aller mieux alors j’en ai profité tu m’as trop manqué et maintenant que je vois que ça va un peu mieux j’espère que ça va le rester 

Moi : … (bah oui vous me connaissez là, à ce moment précis je pleurais comme je le fais si bien)

Souley : Mais non Bébé pourquoi tu pleurs, c’était pas méchant ce que j’ai dit, Bébé s’il te plait arrêtes de pleurer, t’iras mieux je le sais, t’es forte 

Moi : Mais … mais non… c’est juste que… que … Souley … je t’aime merci

Souley : Oh mais moi aussi je t’aime bébé, maintenant range moi ces larmes avec toi je suis perdu tu pleur tout le temps quand t’es triste, quand t’es contente, tout le temps

Moi : Mdrrr

Souley : voilà je préfère ! 

On a passé un magnifique après-midi à deux et sur le chemin du retour j’avais appelé pour prévenir ma mère qu’on arrivait bientôt récupérer mes amours mais ma mère fut catégorique

« les onfonts ils restent avic moi, ça fait longtemps je les ai pas vu, tu te débrouille ce soir ils restent, tu viens demain les chercher in sha Allah »

Souley m’a alors dit qu’on aurait plus de temps à partager à deux, on a dîner en tête à tête après avoir essayé, je dis bien essayé de cuisiner à deux, le pauvre il perd toute agilité lorsqu’ il passe un pied en cuisine, cette soirée-là il m’a bien fait rire, cette soirée-là on s’est retrouvé 

Honnêtement à ce moment-là de ma vie pour rien au monde je n’étais prête à le lâcher, à ce moment-là…

 « Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. » 
[ Sourate 30 – Verset 21 ]

Elle est partie en me laissant sa famille, ChroniqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant