Bîsmi Llah Ar-Rahman Ar-Rahîm
Salamu’Alaykoum,
Ce soir-là je me suis endormi du baume au cœur et la tête dans les étoiles, Souley m’a offert le plus beau des cadeaux, deux ans que je suis unis à lui, et honnêtement je ne regrette pas, Rania merci pour ce choix de vie.
Donc voilà j’étais vraiment aux anges le lendemain matin. Je fixais mon « alliance » en pensant à ce que m’avais dit Souleyman hier. Sa me touchait énormément qu’il laissait ses enfants m’appeler « maman » ça veut dire que maintenant je ne dirais plus « mes neveux » au gens mais « mes enfants ». Rien que d’y penser les larmes me montaient aux yeux.
Je suis partit préparer le petit-déjeuner à Souley pendant que les enfants se réveillaient. Souley est descendu avec Amira dans les bras et Amir à leur côté. Ils étaient tous les trois encore un peu endormis. On a mis les petits devant Dora avec leur biberons sans pour autant parler, c’est vrais que le matin on n’est pas encore réveillé donc on a la « flemme » de parler. Hassoul j’osais déjeuner en face de Souley mais il n’y avait pas de dialogue, j’avais juste un sourire jusqu’aux oreilles.
Amira : Papa Nana maman ?
Souley : Bah oui je t’ai dit quoi hier ?
Amira : Hihihi….Maman encore biberon.
Quand elle m’a dit sa j’ai limite couru vers le biberon pour lui en refaire un autre, habituellement j’aurais dit non, 2 biberons c’est trop mais là elle avait dit « maman ». Haha ! J’ai repris ma place et Souleyman me regardait en souriant, je ne comprenais pas ce qui lui arrivait mais de le voir sourire mais aussi donner la pêche.
La semaine passa et les petits n’arrêtaient pas de crier à tout le monde que j’étais leur maman. Quand Hanane est venu à la maison et elle a vue Amir m’appeler maman elle a pleuré cette hagouna. Surement les hormones. Avec Souleyman on se parlait bien mais je ne sais pas, il avait l’air gêné et ça me mettait mal à l’aise donc j’essayais de parler le moins possible avec lui. Il avait changé enfin il n’était plus froid mais c’est comme si il n’osait pas venir me parler. Je ne comprenais pas
Nous sommes Samedi et pour une fois j’avais fait la grasse matinée auprès de mes bébés à qui j’avais mis un matelas pour les avoirs près de moi étant donné que la veille je l’ai trouvé un peu pâles. En descendant avec les bébés et j’ai vue Souley buvant son café en regardant la télé. Vous connaissez nos matins ils se font en silence. Le téléphone résonnât et c’est Souley qui décrocha, apparemment c’était ma mère qui me demandait
Moi : Allo, Salamu’Alaykoum
Ma mère : Alaykoum Salam benti tu va bien ?
Moi : Oui ça va yemma et vous ?
Ma mère : Hamd liLlah. Je voulais te demander de passé à la maison, ça fait longtemps que t’est pas venu et ce soir y a tante et ta cousine Myriam qui viennent.
Moi : Je suis désolé yemma de ne pas pouvoir venir en semaine mais comme Souley travail il faut que je reste à la maison pour garder les petits et que je fasse à manger.
Ma mère : Nananana tu n’as pas d’excuse, Hassoul ce soir tu viens avec ta famille. En plus y a une surprise.
Moi : Une surprise ?
Ma mère : Ouai allez tu viens.
Et elle a raccrochée. Je me suis demandé qu’est-ce que c’était cette fameuse surprise. Ça ne doit pas être un truc de malade mon père doit surement avoir retapé ma chambre vue le grand fan de papier que c’est. Enfin bon je ne m’attardai pas et continua mes activité mais Souley n’étais pas d’accord il m’arrêta.
Souley : Elle voulait quoi Khalti ?
Moi : Ah, elle nous invite à manger vue que ma tante et ma cousine viennent manger.
Souley : Alalalala ta mère elle gère en plus j’en suis sur elle va faire sont tajine aux olives mmm.
Moi : T’est qu’un ventre en vrais.
Souley : Non c’est juste que ça fait longtemps que Souley n’a pas mangé un bon tajine arabe.
Moi : Han, Excuse-moi monsieur mais je t’en ai fait avant-hier.
Souley : C’est bien ce que j’ai dit ça fait longtemps que Souley n’a pas mangé un BON tajine.
Moi : Mmm ok.
Souley : Oh nana tu boude ?
Moi : …..
Souley : Oh non, ne commence pas à bouder je dis ça pour ton bien.
Moi : ……
Souley : Allez arrêter de bouder s’il te plait nana –tête de chat botté- Sinon j’appelle les enfants
Comment résister à sa tête de chat botté, il était tellement beau je fondais pour cette homme mon cœur ne voulais que lui. Son nom était gravé dans mon cœur, son image encré dans rêves et ces gestes enregistrés dans mon cerveau. Je voulais juste qu’il me prenne dans ses bras, qu’il me dise qu’il m’aimait et que pour lui j’étais sa femme non seulement dehors mais aussi entre ces quatre mur. Mais bien sûr tout ça n’était que songe
Moi : Bon c’est bon, mais c’est pour les petits je n’ai pas envie de les déranger devant leur « dora »
Souley : Tu sais quoi ? Pour me faire pardonner je vais t’emmener faire les magasins et je te passerais ma femme Bleue tout la journée.
Moi : Mmm non ne te dérange pas sort avec tes amis, tu n’a pas l’occasion de les voir tous les jours.
Souley : Non mais c’est pas une question c’est un ordre donc tu vas te préparer et moi je m’occupe des petits, je vais les habiller comme moi.
Je n’ai pas discuté de peur d’énerver monsieur. Je me suis habillé d’une simple djellaba noir avec des perles bleue sur le long des manches. J’ai rajouté un hijeb noir avec un petit bandeau entre le bonnet et le hijeb, bleu pour marquer la séparation. Ma veste en cuir et hop direction la chambre des enfants, ils étaient déjà prêts et habillé en bleue. Quand je vis mon mari… c’est plaisant à dire dommage que je n’ai pas le droit de le dire assez fort pour qu’il entende, habillé en bleu aussi je fus agréablement surprise et ce n’étais pas du tout fait exprès.
On a pris la route et en chemin on parlait de tout et de rien avant d’arriver au centre commercial. Inutile de vous dire que après deux magasin la carte de Souleymane était bouillante je m’en servais et franchement malgré le fait que je n’aime pas le profitage, pouvoir choisir mes articles sous son œil et pouvoir regardé les vendeuses nous regarder avec envie lorsqu’il payait me satisfaisait assez. A la troisième enseigne qui était un magasin de marques, vous savez avec les hauts, Guess, g-star…. On était là parce que je voulais m’acheté un Jean levis bon ok j’abuse c’est assez cher mais bon c’était les soldes donc je voulais en profiter.
Je n’arrivais pas avoir le prix j’étais un peu perdue et mettait un peu le désordre pour voir le prix mais rien. Un vendeur vint me voir en me demandant si j’avais besoin d’aide.
Moi : Oui en effet je cherche le prix de ce jean s’il vous plait.
Vendeur : Mmm attendez, regardé l’étiquette est dans le jean.
Moi : Et bah dis donc elle est bien cacher.
Vendeur : Ouai mdrrr. Sa sera tout Mademoiselle ?
***** : C’est madame. Qu’est ce qui y a ?
Moi : Non rien Souley il me montrait le prix.
Souley : Mm d’accord bah vas-y on y va.
Il avait l’air un peu énervé, mmm Souley est vraiment suspect. Il doit regretter de m’avoir proposé sa carte bleue. Bref on va tout le centre commercial et comme je vous l’ai dit la carte bleue de Souley a chauffé pour moi et les enfants. On a décidé d’aller manger un bout avant de continué notre « journée shopping». Vers 17 heures nous sommes sorti franchement on a passé une très très bonne journée. Les petits avaient été sages.
Dans la voiture on parlait ça va la tension qu’il y’avait tout à l’heure est descendue. Nous sommes partit acheter des courses à ma mère puis direction le quartier. Je suis arrivé chez ma mère et j’ai pu entendre une voix d’homme, cette voix je la connais, mais oui. C’est lui. Non il est là ? Alors c’est ça la surprise. On s’est dirigé dans la salle avec les petits et j’ai pu confirmer mon Hypothèse. C’était bien lui, lui qui était apparemment revenu d’Australie ou il a été faire ses études de je ne sais plus trop quoi, il était là en chair et en os.
Vous vous demandez sans doute qui est ce Lui ? Lui c’est mon cousin Farid âgé de 21 ans. Farid c’est comme mon frère jumeaux on était toujours ensemble, inséparable comme les deux doigts de la main. Ce hagoune très intelligent est partit à l’étranger faire ses études pendant 4 ans. Souleyman a fait la bise à tout le monde et c’est assis, j’ai donc fait de même mais quand est venu le tour de mon cousin je n’ai pas pu m’empêcher de lui sauter dans les bras puis me suis assis près de lui et pendant que Souley parlais avec mon père et mon oncle nous nous parlions entre nous. Néanmoins Souley ne cessait de me regarder du coin de l’œil
Moi : Tu m’as manqué Hagoune. Alors c’était ça la surprise ? Waw quel beau cadeau –ironique-
Farid : Tait-toi bagra, même moi tu m’as manqué. Et pourquoi tu mens ? Je sais, je sais que je suis un cadeau venu du ciel
Yassine : T’i un cadou vinu di li poubelle ouais.
Ma mère : Ousoukti a weld rbeh (tait-toi enfant de la réussite)
Farid : Alors comme ça, ça y est madame est mariée , elle a mis le hijeb, elle est maman hé. T’es devenu une femme Hasna ma cha Allah
Moi : Merci, mais toi aussi t’as changé t’as grandis, t’a la barbe bien définit t’es kasah (dur) mon vieux hein Myriam ?
Myriam : Il est moche mon vieux ouais.
Farid : Padon ? (Pardon)
Myriam & moi : HAHAHAHAHA
;; Bon pause, pause. Myriam c’est la grand sœur de Farid elle va sur ses 22 ans elle est marié avec un Sohail un irakien. J’ai toujours été très proche de Mymy et Fafa ont formé avec Rani et Yassine le groupe des power ranger étant petit, moi j’étais force rose. Bref depuis tout petit Farid au lieu de dire « Pardon » comme tout le monde dit « Padon » et ça nous fait rire à chaque fois ;;
On a vraiment bien rit toute la soirée. J’ai remarqué que Souley m’a regardé du coin de l’œil toute la soirée aussi, enfin surtout quand je riais avec Farid, je sais qu’on doit jouer la comédie, celle du couple heureux en ménage, mais il abuse quand même. Il a été même un peu froid avec Farid, lui qui pourtant est très sociable. Tout ça pour dire que j’ai eu le droit à un Souley assez bizarre durant toute la soirée, il souriait devant mes parents mais lorsqu’il se retournaient vers notre groupe il me lançait des regards, vous savez ces fameux regards « scarface » ?
Après cette chaleureuse soirée on a pris la route et pendant pratiquement tout le trajet Souley était silencieux, il avait les mains un peu serrée sur le volant. En plus de ça il roulait un peu vite et je n’aime pas beaucoup la vitesse surtout avec les petits dans la voiture. Je n’ai pas osé lui demandé d’arrêté vue que Monsieur avait l’air énervé. On est arrivé devant le pavillon, il s’est garé, j’allais sortir de la voiture quand il dit assez énervé
Souley : C’était la journée des garçons aujourd’hui ou c’est comment ?
Moi : Hein ?
Souley : Rein azy sort.
Et sans n’avoir strictement rien compris je suis sorti de la voiture le laissant balbutié des mots incompréhensible. Tiens il m’avait rappelé que les messe-basse étaient une tradition familiale chez eux. Je trouve Souley très bizarre ces temps-ci je me demande ce qu’il a, peut-être que Rania lui manque ces temps-ci. Le fait de nous avoir entendus parler de notre enfance lui a ressassé les souvenir de sa bien-aimée. Souley est comme un cadenas, sans la clé impossible de l’ouvrir. J’ai donc préféré passer outre jusqu'à ce que monsieur se calme.