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Bîsmi Llah Ar-Rahman Ar-Rahîm
Salamu’Alaykoum

Il a encore fait preuve de méchanceté, je le sais que je ne suis pas leur mère, je sais que je ne serais jamais à la hauteur de Rania, pourquoi il fallait sans cesse qu’on me le répètes, cette fois ci mes larmes coulaient mais pas de joie, loin de là, j’ai même pas chercher à lui expliquer ce qu’il en était, il m’a vraiment trop touchée, moi qui commençait à douter de mes sentiments envers lui, un homme se montrant aussi froid comment peut-on l’apprécier ? Il vient de me faire comprendre que je m’etait tromper, je n’avais aucuns sentiments pour lui. C’était juste parce que je n’étais pas bien, peut-être qu’il me fallait ceci pour sortir de ma dépression. 

Pendant au moins deux jour on s’évitait, enfin IL m’évitait. Il ne me parlait plus, et le pire c’est que je me sentais coupable, je culpabilisais. Ce n’était pas de ma faute après tout, c’est lui qui avait coupé sa fille comme ça. Le soir il rentrait dans la chambre, priait et dormait après avoir embrassé ses enfants, je ne dis pas qu’avant il se passait quelque chose mais il me demandait si ça allait, si j’avais passé une bonne journée et je faisais de même. Et oui même à une température de 40° il y avait un froid glacial entre nous.

Il est venu me voir un après-midi alors que les bébés dormaient, moi je lisais un livre. Il s’est posé sur le lit à mes pieds et avait la tête entre ses mains. Je ne le calculais même pas, enfin si, je le regardais du coin de l’œil. Je ne pouvais pas m’en empêcher et de le voir ainsi m’attristais. Il se leva puis se retourna pour qu’il soit en face de moi

Souley : Hasna tu vois on pas est bien là…..je pense que tu devrais aller voir ta famille. 

Moi : Euh … Oui tu as raison, bah … je vais préparer les affaires le temps que les petits se lèvent. 

Souley : Non, les enfants ils restent avec moi ? 

Moi : Hein ? 

Souley : Ouais, ça te permettra de te reposer un peu, puis la dernière fois c’est toi qui les as gardé. 

Moi : Non mais c’est bon Souleymane je les prends y’as pas de soucis.

Souley : Non, j’ai dit non !! Laisse-les un peu avec moi, c’est Mes enfants

J’ai fermé ma bouche, il avait raison c’était SES enfants, je me dois de les laisser avec lui. Je pensais à son bonheur avant le mien, je savais que si je les prenais il ne serait pas bien. ca me brisait le cœur de les laisser là, de partir loin d’eux mais Souley a raison c’étais SES enfants. J’ai préparé mes bagages en pleurant, bien sûr c’était mon rituel. Après que j’eue finit je m’installai devant les bébés et parsema leur doudou de mon parfum, je ne voulais pas qu’ils m’oublient. Enfin je les regardai dormir, ils étaient à croquer

**** : Souleymane ta demandé de descendre 

C’était ma b-s Loubna, elle me regardait d’un regard hautain et méchant, comme si elle avait enfin eue ce qu’elle voulait, comme si tout sa vie elle n’attendait que ça. Offf je ne calculai même pas et embrassa doucement mes anges afin de ne pas les réveiller. A contre cœur je sortis bagage à la main les larmes sur le point de couler. J’aperçus Rizelaine derrière Souley, elle me regardait compatissante, elle était mignonne mais je n’avais pas besoin de ça pour me sentir mieux. Je voulais mes bébés, ma sœur, mes parents, mon frère et ma Hanouna. J’étais au bord du gouffre et je voulais partir loin d’ici, je voulais que tout redevienne comme avant. Je pris Rize dans mes bras en lui demandant de prendre soin des bébés ce qu’elle me promit. 

Une fois dans la voiture je pus enfin pleurer à ma guise, je les avais retenue pour ne pas me foutre la honte et ne pas donner ma b-m une nouvelle raison de me critiquer même si à présent elle en aura des milliers, ça se voyait que Souley est moi n’étions pas en bon terme ça devait la ravir. Il y avait un silence pesant, mais je m’en fichais parce que je lui en voulais. Je me suis calmé pour ne pas que les miens s’inquiètent. On est arrivé chez ma famille, ma grand-mère était très contente que Souleymane est tenu sa parole. 

Souley : Vas y je viendrais te chercher avant qu’on part. 

Moi : Mais Souleymane tu peux pas me faire ça, c’est dans trois semaines, les petits vont me manquer de trop. 

Souley : ça va te permettre de réfléchir un peu et de te reposer, bon salam

Il est partit sur ces mots, mon cœur ce brisa. Alors c’est ça ? Je n’allais pas revoir les enfants pendant 3 semaines ? Les jours passaient et je n’étais que l’ombre de moi-même, je ne parlais pas, ne souriais pas et passais des heures assise sur le rebord du balcon a repensé à ma vie si triste et monotones. Plusieurs fois dans la journée j’appelais chez la famille de Souley mais il n’était jamais là apparemment. Je n’avais pas son numéro de portable du bled donc je m’inquiétais. Je ne mangeais pas non plus et me laissais aller. Les bébés me manquaient mais Souleymane aussi me manquait, je n’avais rien à faire des journées donc je pensais toujours aux « sentiments » que j’éprouvais pour lui.

Le soir on s’asseyait (les filles) et on discutait, enfin elles discutaient pendant que je regardais dans une direction le regard vide. Ma grand-mère s’inquiétait pour moi et essayait tant bien que mal de me faire sourire mais c’était peine perdu. 

Henna : Benti dit moi qu’est que ty a ? (ma grand-mère savait parlais français vue qu’elle avait vécu un certain temps la-bas avec ses parents)

Moi : Mais rien Henna, je t’assure tout va bien 

Henna : Lala j’aime pas li menteuses, t’y li sais alors dit moi ty a quoi ? 

Moi : Henna ne t’en fait pas 

Henna : Ouss ? dit moi tout.

Je n’ai pas pu me retenir et comme vous me connaissez si bien inutile de vous dire que j’ai éclaté en sanglots dans les bras de ma henna. Je lui ai tout raconté de A à Z, même ce qui se passait avec Souleyman. Vous vous direz que c’est la hchouma (honte) mais avec ma grand-mère on était très proche, je lui racontais toujours tout. 

Henna : Ta3arfi benti (tu sais ma fille) tu aimes Souleyman. 

Moi : Mais non henna impossible 

Henna : Si si possible a benti. Pour li petit si sur si sur qu’il te manque parce que ti devenu une maman, si Rania qui a accouché mais toi tu les aimes comme ti enfants. Bessah Souleyman tu es amoureuse de lui

Moi : Mais non henna, je peux pas être amoureuse de lui. Je peux pas tomber amoureuse de lui alors qu’avant y avait rien 

Henna : Et alors ? Ton grand-père et moi on étit cousin et on rigoulait bien ensemble et je l’aimais comme mon cousin bessah (mais) apri le mariage ji commencé a l’imer comme mon mari, a force de vivre avec la même perrrrsonne oubliger ty l’aime 

Moi : mais je me sens coupable, c’est comme si j’avais volé le mari a ma sœur 

Henna : Benti Rania elle t’a dit de ti marié avic lui, si elle voulait que ti l’aime pas elle t’aurais dit joust de garder li enfants.

Moi : De tout façon sa sert a rien lui il ne m’aime pas

Henna : Tu n’es pas dans son cœur Hasna, tu si pas moi non plus j’y si pas mais l’attente est dur bessah les fruits ils sont mur oubli pas sa benti.

De parler avec quelqu’un de ce que je ressentais me fit du bien de plus c’était ma grand-mère. Ses conseils m’apaisèrent, on parla pendant toute la nuit. Elle me raconta des anecdotes.
Les jours passaient, ce n’étais pas la grande forme mais bon ça allait un peu mieux. J’appelais toujours pour prendre des nouvelles des bébés mais ma b-m m’a demandé d’arrêté d’appeler. 

J’étais assise comme d’habitude sur le balcon quand je vis une voiture que je reconnaîtrais entre mille, c’était la voiture de Souleyman. J’ai ouvert la bouche et fait ma tête de poisson que Ranou aimait tant (voir partie 2).Je devais surement rêver et j’en étais sure que ce n’étais pas lui donc j’ai continué à regardé en face de moi. Après quelques minutes j’ai entendu des sortes de gazouillement et de mots indéchiffrables. Quand j’ai tournée j’ai vu mes bébés et Souley. J’ai rouvert la bouche. 

Souley : Salamu’Alaykoum, c’est bon tu peux fermer la bouche mdrr 

Je n’ai même pas fait attention à ce qu’il a dit, j’ai pris mes bébés dans mes bras et les ai serré fort, fort dans mes bras. Waaa ils étaient là en train de rire et de sourire, je les embrassais de partout et riais à cœur joie. 

Moi : çava ? Vous êtes beau !! olalala vous m’avez manquer, venez me faire bisous, Amira fait awa (vous savez le bruit des bébés quand ils font un bisou) Amir fait awa. 

Amir : Belle, nana belle 

Amira : hahahahahahah belle nana belle. 

Peu après ma grand-mère réveillée de sa sieste par le bruit arriva et j’allai avec mes bébés faire un thé pour la maison. J’ai posé le thé et on passa un bon moment pour la première fois depuis des jours je riais à cœur joie. Je gardais mes bébés près de moi et ne laissais personne les porter, enfin pour le moment hein.

Henna : Bon li enfants faut que vous parliez ensemble maintenant. Alli faire un tour j’y vais garder li enfants 

Moi : Mais….

Henna : Nodi, nodi (leve-toi) te préparer et khlass ! 

Je n’ai pas discuté les ordres de henna et je suis allé mettre une longue robe bleu roi avec le hijeb intégrer aussi bleu roi et j’ai rajouté un bonnet rose. Je me suis aussi légèrement maquillé. Bon je suis enfin sortit et avec Souleyman on est partit marcher dans le village. Il y avait un silence pesant je voulais le briser mais pour dire quoi ? C’était plutôt à lui de s’expliquer et aussi de s’excuser. Bon c’est bon Hasna fait le premier pas, allez vas-y, parle avec lui.

Moi : Merci d’avoir ramené les petits.

Voilà ce qu’est j’ai réussie à lui sortir, bon ce n’était pas si mal mais bon c’était pas si bien non plus. J’ai senti son regard sur moi mais je n’ai pas osé lever les yeux en sa direction donc je ne peux vous décrire son regard. 

Souley : C’est normal, en plus tu leur manquais. 

Moi : C’est vrais ? 

Souley : Bah ouais ils étaient toujours la à te chercher .Ils étaient avec leur doudou en pleurant dans toute la maison, personne arrivaient à les calmé même moi j’arrivaient pas. 

Moi : Ann, merci, wallah merci. 

Souley : mmm.

On a continué à marcher dans le silence, mon cœur battait et comme toutes les filles j’avais peur qu’il l’entende.

Souley : Smehli.

Là c’est moi qui est levé les yeux vers lui et c’est lui qui avait les yeux baisser.

Souley : Smheli pour t’avoir crié dessus, je ……. J’avais pas tout compris. Après j’ai entendu Amira dire « maman nia ». Excuse-moi. 

Moi souriante : Non c’est bon c’est pas grave Souley euh Souleymane je comprenais que tu sois énervé, mais je veux que tu sache que jamais j’essayerais de prendre la place de Rania dans vos cœur.

Souley : Normalement je devrais rien dire et l’ai laisser t’appeler toi « maman » mais j’arrive pas je veux pas les entendre t’appeler comme ça parce que ça me fait penser au jour où ils sont née. ça me fait trop penser a Rania….

Moi : On pense tous à Rania Souleymane mais comme tu m’a dit l’autre jour, c’est l’a volonté du Très Haut, c’était écrit et il faut avancé et continué a vivre, tu croie qu’elle aurait voulu que nous nous battions pour un simple mot. Non elle préfèrerait qu’on élève vos enfants dans le respect et la religion

Souley : T’a raison Hasna, smehli encore et vas-y tu peux m’appeler Souley.

On s’est assis près d’un arbre et on parlait de tout et de rien, ça me redonnait le sourire et lui aussi était apparemment joyeux. Mon cœur continuait à battre et je repensais à ce que m’a grand-mère m’a dit, j’aime Souleyman ? J’avais passé des nuit et des jours à me demander si je l’aimais vraiment on si ce n’étais qu’une attirance, mais au faite je me rends compte que oui je suis peut-être amoureuse. 

Souley : Oohh Hasna ?!

Moi : Hein ? Ah quoi ? 

Souley : Tu m’écoutais ? 

Moi : Bah ouais 

Souley : A bon j’ai dit quoi ? 

Moi : euh ….je sais pas 

Souley : mdrr, et tu pensais a quoi ? 

Moi : A je m’en rappelle plus. 

Souley : Bref, je te demandais si tu pouvais repartir avec moi 

J’étais heureuse qui me le demande car je ne voulais plus rester loin de lui, je voulais partir avec lui et les bébés, je ne pouvais plus supporter de ne plus les voire. Je souris et mes yeux brillaient comme une grosse hagouna. 

Moi : Euh oui. 

J’avais dit un « oui » timide et petit. On s’est relevé et on a marché en direction de la maison de ma Henna, juste avant de rentré il se retourna vers moi et contre tout attente il me prit dans ses bras, ça y est c’était sûr, ma sœur j’espère que tu ne m’en veux pas mais je ne croie plus je suis sûr que j’aime celui à qui tu disais « omri »….

Elle est partie en me laissant sa famille, ChroniqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant