bîsmi llah ar-rahman ar-rahîm
salamu’alaykoum,
Je me suis alors tourné, mais bon je n’ai pas eu le temps de poser ma tête que mon boudeur m’avait retenu, je le savais, il est tellement prévisible, je l’aime ou plutôt ON s’aime c’est sûr.
Bonne nuit !
Passons quelques jours, entre Souley et moi c’était magique , j’apprenais à le connaitre encore plus, on passait des heures à parler, se découvrir, plus j’en apprenais et plus je l’aimais.
Avec les enfants tout se passait à merveille, et dire qu’en septembre prochain il entre à la maternelle, je vais faire quoi sans eux ? Je me faisais déjà du souci alors qu’il restait des mois avant que la rentrée arrive.
Hanane, entamais bientôt son huitième mois de grossesse, elle était ENORME !! J’aimais la charrier, pour une fois c’est elle qui fait les frais, parce que habituellement c’est elle qui a la langue bien pendu, elle ne cessait de répéter « on verra quand ça sera ton tour ! »
Avant cette idée m’attristait, je la pensais impossible, maintenant j’ose l’envisager, Souley l’avait insinué la dernière fois qu’on aurait des enfants, on n’avait pas passé ce fameux cap, mais il avait ce projet-là, celui d’agrandir la famille et moi ça me faisait rêver, avoir un petit nous voire plusieurs je trouvais ça magnifique, une preuve de notre amour, l’agrandissement de la Ummah
J’ai aussi prévenue ma Hena que les choses s’arrangeaient pour moi, elle était aux anges et m’a automatiquement fait la remarque qui sortait souvent ces dernier temps « maintenant j’attends la bébé benti(ma fille) »
Même sans y penser nous, les gens se faisaient un malin plaisir de nous rappeler ce détail là, ils ne lâchaient rien, déterminé à voir mon ventre s’arrondir à mon tour, j’appréhender cela, ce fameux moment où je pourrais dire que je suis réellement une femme accomplie, entre Souley et moi on y allait doucement mais sûrement, j’aimais le fait qu’il n’essaye pas de me brusquer, mais au contraire qu’il soit à l’écoute, qu’il instaure avant tout les bases de notre couple, on était un couple atypique marié avant de s’aimer, on faisait les chose un peu à l’envers après 2 ans de mariage on apprenait à se connaître, c’est fou comme avec lui tous les sujets sont intéressants, on parlait de nos souvenirs d’enfance, des études, puis on passait à nos rêves et projets, des petits, je le rendais fou avec mes questions, comme ce soir-là :
Moi : Souley ?
Souley : Hmmm, oui ?
Moi : Dis pourquoi tu m’aime ?
Pourquoi je lui posais la question ? Tout simplement parce que je pensais que je ne le méritais pas, je ne réalisais toujours pas, lui et moi ça paraissait impossible aujourd’hui c’est réel, c’est passer tellement vite que je n’arrive pas à y croire, il était tellement beau, tellement fort, tant physiquement que mentalement, il savait ce qu’il voulait et où il allait, je suis la seule faille dans sa vie, la seule arrivée comme un cheveux sur la soupe, comment se fait-il qu’il m’aime, je ne suis qu’une fille banale, fragile et sans grand intérêt, comment a-t-il pu placer sa confiance en moi alors que moi-même je ne me fais pas confiance ?
Tous ces questionnements me sont venu à l’esprit après cette journée, une journée qui commençait de manière tout à fait banal pourtant :
Souley comme à son habitude était parti au travail, je me retrouvais donc avec les petits à la maison à faire mes tâches du quotidien, quand on sonna à la porte, c’était ma belle-mère
Ma b-m : Salam alaykoum benti, je viens prendre des nouvelles ça fait longtemps que je vous ai pas vu
Moi : Alaykoum salam khalti, entre, entre, désolé c’est vrai qu’on est pas passé depuis un moment, Souley a repris le travail, moi je suis toujours avec les petits
En réalité depuis notre « révélation » Souley et moi avions formé une sorte de bulle autour de notre couple, on était qu’à deux, voire quatre avec les petits, mais sinon on ne faisaient presque plus rien, on passait notre temps à se découvrir, toute chose nouvelle nous attire au point d’en oublier les autres, elle nous obnubile et laisse paraître l’ancien fade, ça nous arrive avec toute chose, ici c’est notre relation, tout est nouveau, tout est beau et surtout meilleur qu’avant, je me rendais compte à l’instant de notre éloignement des autres.
J’ai donc inviter ma b-m à rester manger puisque je commençais à préparer le repas du midi, midi sonna et Souley fit son apparition, à peine passer la pas de la porte il se mit à crier
Souley : Salam je suis de retour et j’ai super faim, j’espère que c’est bon ce que tu as fait Bébé
C’est après la prononciation du surnom affectueux « bébé » qu’il avait décidé de m’attribuer aujourd’hui qu’il entra dans le salon et vit sa mère, j’étais très gênée et ça a certainement dû se voir j’ai senti mes joues chauffer, lui, il fut étonné de voir sa mère mais pas plus embêté que ça
Souley : A yemma t’es là ? ça va ?
Ma b-m : ça va el hamd lillah ! Dit donc mon fils il sait bien parler mais il est où le bébé maintenant ? Je dois attendre combien de temps pour que vous bougiez un peu !
Y’a-t-il une couleur plus rouge que le rouge ? Parce que je pense que c’est la couleur qu’on prit mes joues !!
