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Bîsmi Llah Ar-Rahman Ar-Rahîm
Salam Alaykoum, 

Grâce à Souley, aujourd’hui j’étais heureuse, grâce à lui j’ai ouvert les yeux, et avec ce nouveau regard je commençais à voir Souley autrement. Je ne sais pas ce que cela signifiait, mais comme je l’avais dit je ne prenais plus soin de lui par obligation, mais parce que je le voulais. Et le voir là avec ses enfants sourire (Une des rares fois depuis la mort de ma sœur) m’a comme ouvert les yeux. Il n’était pas si méchant et rancunier en fin de compte…..
Bref…On est resté jusqu’à 18 heure au parc, c’était vraiment bien, on faisait marché les bébés, on prenait des photos, j’emmenais les petits joué au toboggan pendant que lui nous regardait de l’arbre. Son regard se dirigeait bien sûr vers ses bouts de chou. Après avoir passé une bonne après-midi on rentra, mais pas en direction de la maison. On allait dans la cité de mes parents 
Moi : Souley…..man on va où ?
Lui : On va chez tes parents, ça fait longtemps que tu ne les a pas vue et ton père m’a demandé de te ramener
Moi : Merci c’est gentille
C’était gentille de sa part de m’emmener chez mes parents, vous allez me dire que c’est son devoir de mari de me prendre chez ma famille, cependant beaucoup de mari n’accompagne pas leur femme. On est arrivé dans la cité et comme d’habitude tout le monde nous dévisageait, en plus de ça je souriais donc ils devaient ce dire des trucs du genre 
<Regarde ça fait à peine 7 mois que sa sœur est morte et elle se montre avec son mari>
çsa me faisait certes mal, mais bon comme dit ma maman « la parole est gratuite ». 
On est partit chez mes parents et franchement on a passé une excellente soirée, j’étais heureuse, même très heureuse. Pour une fois une soirée se passe bien, sans embrouilles. C’est normal vu que ma B-m et mes B-s n’étaient pas là. Avec elles j’avais l’impression d’être cendrillon pendant qu’elles tenaient le rôle de la marâtre, Javotte et Anastasia. Mais bon rêve toujours Hasna TU N’ES PAS UNE PRINCESSE la situation ne risque pas de s’arranger comme dans les contes de fées. 
Les jours passaient et se ressemblaient, j’étais avec mes bébés et pour pas qu’ils s’ennuient leurs père leur avait acheté une piscine gonflable (ils faisaient quelques pas mais ne marchais pas encore normalement). Donc ils s’amusaient pendant des heures dans cette toutes petites piscine alors que moi je faisais du jardinage, c’était devenu ma passion. J’avais un coté potager et l’autre fleur et au milieu trônait un énorme cerisier, bien sûre il était déjà là à notre arrivé. Souleyman était pratiquement toujours au boulot, il faisait de heurs sup’, parfois je resté éveillée jusqu’à 11heur pour lui servir son dîner. 
Un soir alors que je me préparais à aller au lit on toqua à ma porte. Moi qui suis une grosse psychopathe, direct je me suis fait des films. Et si c’était un kidnappeur ? Et mes bébés, j’espère il leur a rien fait sinon je serais prête à le tuer. A ce moment j’ai pris un bouquin prêt de moi (comme si ça allait lui faire quelque chose) et ouvrit précipitamment la porte. 
Quand j’ai vue Souley devant ma porte je me suis sentit vraiment bête, même lui était surpris, je le comprenais. Olalalalalal la Hech.
Lui : Waa t’allais faire quoi avec ça ? 
Moi : Bah je croyais c’était un voleur.
Lui : Mdrrr et t’allais lui faire quoi avec ça ? (en montrant le livre) Tu vas le shlasser avec les coins de pages ? MDRRRRRRRRRRRRR t’est une ouf. 
Moi : Orh c’est bon, mdrr c’est le seul objet que j’avais sous la main. 
Lui : Vas-y faut qu’on parle 

A ce moment-là mon pouls s’est arrêté sec, mais que me voulait-il ? Il était surement énervé parce que hier je n’avais pas eue le temps de préparer un bon déjeuné donc j’ai fait des frites la hech encore pire, maintenant Souley venait se plaindre de moi.(je vous avais dit que maintenant j’avais toujours peur de mal faire, en voilà un magnifique exemple) 
Moi : Bah…euh y a quoi ? 
Il rentra et s’assit sur mon lit, j’étais vraiment très gênée, il n’entre jamais dans ma chambre et maintenant le voilà sur mon lit, je ne savais plus où me mettre et de plus je craignais qu’il tombe sur une de mes affaires que j’aurais laissé trainé, ou des choses de filles quoi.
Souley : Bon, bah t’a remarqué que je faisais des heures sup’, bah en fait mon patron il m’a dit que si je travaillais beaucoup ce mois il allait me laisser le mois d’aout. J’ai décidé qu’on irait au bled le 28 juillet 
Moi : Le 28 ? Fallait me prévenir avant Souleyman, regarde on est le 20 ça va être chaud.
Souley : mais non tranquille wesh. Je vais t’aider t’inquiète. Je te l’ai dit que maintenant parce que c’était pas sur mais là c’est bon j’ai réservé les billets. Et ma mère vient avec nous dans la voiture. 
Moi : Mmm, bah Saha. 
Dans ma tête j’étais DEGOUTE, pas parce que je ne voulais pas y aller au bled mais avec ma BELLE-MERE j’avais envie de pleuré. Toute la route elle va me soulé avec ses réflexions trop déplacées. Souleyman est partit en me lançant un « bonne nuit » que je lui rendis.
Les jours passaient et on préparait comme on pouvait pour le bled, tout la famille de Souleyman nous accompagnait, il y aura donc 3 voiture : Rim son mari et ses enfants, Firdaws son mari, et Loubna et enfin NOUS avec ma BELLE-MERE. (Mon beau-père était déjà partit en voiture) J’avais réussie à boucler tous les bagages grâce à ma mère. Ca me dérangeait quand même un peu de partir parce que Hanane allait rester toutes les vacances en France et mes parents aussi ne partaient pas. 
Après une semaine de course on a enfin démarré en direction de l’Algérie, j’étais bien évidemment derrière et avec les sièges ce n’était pas trop confortable. Le voyage était trop désagréable, moi qui ai l’habitude de dormir je n’ai pas fermé l’œil pendant 2 jours et tout ça à cause de ma B-m. Elle me soulait tout le temps < les enfants ceci, les enfants cela, fait comme ça, fait comme si…> Je vous jure que j’en suis venu à regretter que Hanane ne l’est pas baffé. 
Offf enfin en Algérie, quand j’ai posé le pied au port une sorte de frisson me parcourut le corps. C’était là ! C’était sur cette terre que ma sœur était enterrée, elle me manquait énormément. Je tremblais, il y a même quelques larmes qui se sont échappé de mes yeux. Je les ai vite essuyé et suis partit dans la voiture avec les bébés qui souriaient. 
On est partit chez la grand-mère de Souleyman et franchement je me demande comment une si bonne femme a pu mettre au monde une fille aussi cruelle. Tous étaient à mes soin, ils s’occupaient des bébés et ne m’avait pas laissé les porté de tout la journée. Je me suis rapproché d’une fille du nom de Rizelaine, la cousine de Souley, rien à dire cette fille était très gentille et très belle. A la fin de la journée ils m’ont montré la chambre dans laquelle j’allais dormir. 
IMPOSSIBLE ! IMPOSSIBLE ! Bon il y avait 2 lit de bébé mais il y avait aussi un lit 2 places, je n’ai jamais dormi avec Souleyman et ce n’est pas maintenant que ça va commencer, j’étais tout rouge. Comment dire à Rize que je ne peux pas dormir avec Souleyman, c’était trop la honte. En parlant du loup, il rentra à ce moment-là dans la chambre, Rize nous a donc laissé et normale il se mit en caleçon/short et s’allongea. J’étais rouge de honte, je ne savais pas où regarder.
Moi : Souleyman je dors où ? 
Lui : Bah à côté de moi. 
Moi : Mais j’ai jamais….fin la honte.
Lui : c’est bon Hasna après les gens ils vont parler, déjà il parle beaucoup alors là ils vont faire genre < En ils sont en embrouille, pfft c’est sa les couples de France>
J’étais morte de rire intérieurement, il avait fait une voix de vieille. Bon comme il l’a dit je pense qu’on n’a pas le choix et vous savez quoi ? Bref j’ai mis les petits au lit puis sur partit mettre ma bed3aya et prier. Je me suis alors allongé près de lui en gardant quand même une certaine distance, la plus grande possible et me suis endormie coup sec tellement j’étais fatiguée. Bizarrement ça ne m’a pas trop déplu de dormir à côté de lui.
Les vacances se passaient bien, en tout cas la première Semaine était excellente. Les petits allaient chez tout le monde et avait fini par marché à peu près bien, tout le monde les kiffaient c’était incroyable, limite de je ne les voyait pas pendant des heures. La famille de Souleyman côté maternel comme paternel était vraiment accueillante et chaleureuse, ils ne me laissaient touché à rien et me chouchoutait tout le temps. Entre shopping, hammam, marché et la mer je ne pouvais que m’amuser. Avec Souleyman on sortait que nous deux avec les enfants parfois, on les emmenait au parc, a lala Seti, dans les montagnes. J’appelais souvent mes parents pour leur dire que tout allait bien et qu’il ne me manquait rien, Hanane s’inquiétait pour moi, elle avait peur que les sorcières m’attaquent. Bien sûre elle on tout essayé pour ternir ma réputation auprès de leur proches mais personnes ne les as cru Rizelaine m’a même dit qu’elles parlaient sur tout le monde ces temps-ci. 
Franchement je m’amusais vraiment mais dans mon cœur il me manquait quelque chose, une chose qui était pourtant à 15km de la maison, cette chose était ma sœur. Je n’étais pas encore allé me recueillir devant sa tombe. Un côté de moi voulait y aller et parler à ma sœur mais l’autre côté m’empêchait d’y aller, la peur m’empêchait d’aller voir ma sœur chérie. Un jour alors que je me peignais près des bébés qui jouaient, Souley est rentré dans la chambre et j’ai pris mon courage à deux mains pour enfin aller lui demandé d’aller voir ma sœur. 
Moi : Souleyman ? 
Lui : Ouai ? 
Moi : Est-ce que tu peux m’emmener voire Rania s’il te plait 
Lui : Tu n’es pas aller avec ma mère ? 
Moi : Non, je préfère affronter ça toute seule. Je veux juste que tu me déposes
Lui : Bah vas y prépare toi, on laisse les petits à ma mère ok. 
Moi : Non, je les prends avec moi. 
Lui : Comme tu voudras 
Je ne voulais pas laisser les enfants à ma b-m de peur qu’elle ne trouve quelque chose à redire. J’ai mis mon voile et on est parti en direction du cimetière. Plus on avançait et plus j’avais envie de reculer, mon cœur battait à fond et on voyait bien à travers mes yeux de l’angoisse et la peur. Mais de quoi avais-je peur direz-vous ? Et bien j’ai peur de ne pas avoir été à la hauteur, j’ai peur qu’elle soit déçu de moi, j’ai peur de voir la tombe et de mettre la réalité en face que je ne verrais jamais plus Rania. 
On est arrivé et Souleyman s’est garé, je voulais descendre mais quelque chose me bloquait comme si on me tirait et me disait de rebrousser chemin, comme si y aller serait une mauvaise chose, mais non il fallait que je vois la tombe de ma sœur de mes propre yeux il fallait que je la salut que je lui montre que j’ai exaucé son dernier souhait, que je porte le hijeb. On descendit dans la voiture et en rentrant au cimetière mon cœur battait encore plus fort que tout a l’heure, j’avais une boule au ventre et ne voulait que m’enfuir loin d’ici. 
Souley m’indiqua la tombe et quand je la vis joli garnit de fleur je ne put m’empêcher de m’assoir et prendre un peu de sable doux, ma mère me disait que sa guérissait les maladies et que c’était bon. Je demandai à Souleymane de partir mais de laisser les enfants, ce qu’il fit bien évidement. Je me suis retrouvé seule avec mes deux bébés qui n’avaient pas l’air de comprendre ce qui se passait. 
Moi : Salamu’Alaykoum Rania, alors t’as vue ? C’est tes enfants, Amir et Amira, t’a vue comment ils sont grand ma sha Allah. Ils sont si beau ma sha Allah, ne t’en fait pas je prends bien soins d’eux, je leur parle tout le temps de toi et maintenant je crois qu’ils te connaissent mieux que Souleyman. J’ai tenu ma promesse et je me suis marié avec Souleyman mais si tu savais Rania, si tu savais à quel point tu me manque, à quel point je veux que tout redevienne comme avant, si tu savais combien je souffre sans toi. Pourquoi toi ? Tu ne méritais pas sa habiba. Je sais c’est le Mektoub et c’est la volonté du Tout Puissant. Je ne serais jamais heureuse loin de toi, mes seules bouffé d’air son ses petits que tu aurais souhaité élever, c’est eux qui mes donnent l’envie de me battre et d’avancer pour que tu sois fière de moi. Tous les soirs je lis ta lettre avant de dormir et il m’arrive de regardé les cassettes de notre jeunesse. J’ai aussi mis le voile comme toi et el Hamdou liLlah je me sens mieux avec. Tu sais ici ils ne font que parler, tout le temps ils parlent de moi, du mariage avec Souleyman, tout le monde piaille à droite à gauche, mais savent-ils la vérité ? Tu sais, je fais la forte devant les parents, Yassine, Hanane et Souley mais en vrais tout ça m’atteint, leur parole, leurs mots on dépasser la limite. Je suis devenu l’ombre de moi-même et je me refugie à la maison loin des regards pour pouvoir déprimer en cachette. Tu sais qu’il m’est arrivé de penser que cette vie ne valait rien Starfou liLah. Je vais peut-être te paraître égoïste mais pourquoi ? Pourquoi tu m’as choisie moi ? Je ne suis même pas à la hauteur de tes espérance, je suis nul, je ne serais jamais toi. Tout le monde me le rabâche sans cesse < tu ne seras jamais comme ta sœur, ta sœur était, Rani ceci> alors pourquoi Rania moi je ne suis même pas capable de recevoir ta belle-famille sans quelle m’insulte ou me dénigre, je ne peux pas dire « mes bébés » sans que Souley ne se braque. La vie est tellement dur sans toi Rania, je donnerais tout pour que tu reviennes, tu me manque ! Tu nous manque à tous ! Sache que si aujourd’hui je suis éprouvé je continuerais malgré tout à te rendre fière car tu es la plus précieuse pour moi, je t’aime ma sœur, je ferais tout pour toi. Je te promets d’élever tes enfants dans l’islam, de prendre soin de ton mari et de satisfaire ta belle-famille sache que jamais je ne t’oublierais et ou que tu sois je sais que tu me protège.
Après ce long monologue baigné de larme et de lamentation, je m’arrêtai de parler et Amir vint m’essuyer les larmes qui coulaient. Je les ai pris eux deux très fort et les serrait dans mes bras. Je pleurais à chaude larmes et j’en venais même à suffoquer. Un moment Souleyman est revenu et avait la tête baissé, il invoquait Dieu pour sa femme, pour ma sœur. Après qu’il eue finit il me regarda pleurer, j’avais tellement de tristesse dans mon cœur que je ne fis même pas attention à ce qu’il pensait.
Lui : Sa va ? 
Moi : Snif……… snif ….ou….ouiiiiiiiiii 
Lui : C’est bon Hasna arrête de pleuré. Moi aussi ça me fait mal mais dit toi qu’elle est mieux dans l’au-delà que dans ce bas monde, maintenant elle nous a laisser ces deux petits et pour la rendre fière on doit les élever comme elle le voulait. On ne peut pas aller à l’encontre d’Allah Azzawajel mais on peut faire en sorte de rendre Rania. Allez arrêter de pleuré, Lève toi 
Ce que Souley m’a dit était si vrais, il s’avait trouvé les mots quand ça n’allait pas, enfin dans les moments de tristesse pas dans les moments de colère. Je me levai difficilement en posant Amira au sol, quand je fus debout Souley releva mon menton, m’essuya les larmes que j’avais encore, ensuite il a fait un geste qui m’a vraiment étonné. Il ma prit dans ses bras ! Enveloppée dans ses bras musclé, je continuais a suffoqué sur son T-shirt (de tout façon c’est moi qui le lave alors), je me sentais comme protéger de tout sorte de chose, j’étais dans mon monde et ne voulais pour rien au monde que ça s’arrête. Il me chuchotait des « shhh » a l’oreille pour que je me calme et m’a même réciter quelque verset coranique. Sa récitation était basse mais parfaite ma cha Allah, j’en étais troublée. 
Au faite je me rends compte que je me suis en quelque sorte attaché à lui, je suis attaché à Souleyman. Il…Fin vous avez vue ? Ou lu ? Mon comportement avait changé mais je n’osais jamais avouer que j’avais des sentiments pour lui, enfin je ne sais pas si c’est des sentiments mais il m’attire et je ……olalalalalalala je suis perdu. J’étais dans mes pensé quand je sens que Souley regarde au sol. Amir lui tirait la jambe.
Amir : grrrrrr rrrr pa………pa 
Lui : Attend t’a dit quoi ? 
Amir : Papa 
Lui : Répète !
Amir : non hahahahahahahaha. 
J’avais retrouvé le sourire, c’était très drôle le reh qu’il lui avait mis mais Souleymane était fasciné par le petit « papa » que venait de sortir Amir, il m’a lâché et a direct porté son fils. Il était si heureux qu’il avait les yeux qui brillaient. Après ce moment de folie je regarde la tombe de ma sœur et essaye d’avaler mes larmes. Souley a dû voir qu’il fallait qu’on parte et c’est ce qu’on a fait, avant de franchir la porte du cimetière je me retournai en regardant la tombe de ma sœur. Ma sœur j’ai peur de te décevoir mais je crois que je commence à aimer celui que tu appelais « omri ».

Elle est partie en me laissant sa famille, ChroniqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant