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bîsmi llah ar-rahman ar-rahîm
salamu’alaykoum,

Honnêtement à ce moment-là de ma vie pour rien au monde je n’étais prête à le lâcher, à ce moment-là…

« Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. » 

[Sourate 30 – Verset 21]

A ce moment-là je me suis remise en questions positivement, certes cette douleurs jamais ne s’effacera, elle restera ancrée au fond de mon cœur. Cependant je ne peux continuer à faire souffrir ceux que j’aime, je ne peux pas m’arrêter de vivre face à cette épreuve, je ne peux pas m’en vouloir éternellement, je ne peux pas me laisser submerger par cette rancœur que j’avais envers moi-même. 
Accepter son destin qu’il soit bon ou mauvais fait partie du sixième pilier de la foi, il ne faut pas que je me morfondre mais que je remercie le Créateur pour son épreuve, pour cette purification.

Les jours passaient et j’avais retrouvé mon sourire, j’étais à nouveaux heureuse car après tout Allah n’éprouve que ceux qu’Il aime. Je passais mes journée entière avec Hanane et Su’, on faisait des journées shopping, parc d’attraction….. Et parfois même le soir on sortait ensemble avec nos maris au restaurant ou au cinéma.
Mes parents ont bouclée les bagages puis sont partie au bled, je les enviais énormément, moi qui avait l’habitude d’y allée tous les ans, cela faisait deux ans que je n’y avais pas mis les pieds. Ma grand-mère me manquait, de plus je voulais allée me recueillir sur la tombe de ma sœur. Mes beaux-parents sont aussi partis, Sukeyna était allée quelque temps en Turquie, Yassine travaillait pour son mariage, Hanane et Aymen restaient eux aussi en France, Mes belles-sœurs partaient quant à elles toutes au bled.
Cette envie d’aller en Algérie s’intensifiait de jour en jour, j’avais donc prit la sage décision d’en parler avec Souleyman. J’ai préparé le diner, je me suis fait belle comme ça il pourra facilement accepter qu’on aille en vacance (il faut bien mettre toutes les chances de son côté). J’ai mis les petit au lit, ils étaient K.O à cause de la journée assez mouvementé d’aujourd’hui, en effet je les avais pris au cirque, puis ensuite au parc, c’était vraiment bien.
Alors que j’étais dans la cuisine, la porte d’entrée s’ouvrit laissant apparaitre Souley.

Souley : Mmm, sa sent bon, tant mieux j’ai faim !!

Moi : Comme d’habitude hein, mdrr !

Souley : Waaw, t’es belle bébé ! C’est pour moi que tu t’es faite belle ?

Moi : Non ce n’est pas pour toi.

Il s’est mis derrière moi et m’a prise par la taille tout en posant son menton, piquant à cause de sa barbe, sur mon épaule que j’avais enduit auparavant de crème parfumée.

Souley : A ouais ? Et c’est pour qui ?

Moi : Bah pour l’homme de ma vie mdrr.

Souley : Bah voilà, c’est pour moi haha. En même temps je te comprends, peut-être que t’avais envie de rivaliser avec ma beauté naturelle, mdrr.

Moi : Je n’ai pas dit que c’étais toi l’homme de ma vie mdrr.

Bien sûr je le taquinais, c’était bien évidemment lui et lui seul l’homme de ma vie. Je me suis retournée et j’ai vu sa tête, il était trop chou, les sourcils légèrement froncée mais tout en gardant une tête d’enfant qui boude.

Souley : A oui ? C’est pas moi l’homme de ta vie ? Ok, je boude.

Il a croisé les bras puis s’est dirigée en haut comme un bébé qu’on vient de gronder, olalala Souley est vraiment un petit bébé, je dois prendre soin de lui plus que je dois prendre soins d’Amir et d’Amira. J’ai mis ma préparation à feu doux puis je l’ai suivi jusque dans la chambre. Il prenait ses affaires pour aller se doucher, et lorsqu’il me vit il croisa les bras. Je n’ai pu m’empêcher de rire, il était à croquer ce beau Souley.

Souley : Ah oui, et en plus ça te fait rire ?

Moi : Mdrrrr, mais t’es trop mignon.

Souley : Je sais, je sais, mais va dire ça à l’homme de ta vie.

Moi : Mdrrrrr. Je peux pas, il dort.

Après quelque minute de réflexion il comprit enfin, oui il comprit que je ne parlais que de son fils. Il a souri et s’est tout doucement approché de moi, pour une fois encore me prendre par la taille.

Souley : Haha, mais Amir c’est pas encore un homme, non c’est un petit bonhomme. Donc c’est moi l‘homme de ta vie non ?

Moi : Mdrrr, franchement mon chère Souley, toi qui te dit beau, intelligent… L’homme parfait quoi, tu n’es pas très, très futé. Mdrr.

Souley : Mdrr, mais réponds à l’homme de ta vie, dit lui qu’il est l’homme de ta vie.

Moi : Chère Souley, tu es l’homme le plus beau que je connaisse haha. Et non tu n’es pas l’homme de ma vie car tu es bien plus puisque tu es aussi l’homme de mes rêves.

Et je suis partit, il devait surement être très content intérieurement, lui qui s’aime et qui aime les compliments. Bref j’ai mis la table et il est descendu tout sourire, il m’a embrassé sur la joue en me chuchotant qu’il m’aimait. On s’est à table et on a mangé dans une bonne ambiance, je ne voulais pas aborder le sujet du bled maintenant. Ce que j’avais fait lui plaisait. Quand on eue finit et il m’a aidé à débarrasser. Alors qu’il était en face du lavabo et moi à côté du frigo, il m’a légèrement éclaboussée d’eau. Une fois, Deux fois, Trois fois il n’arrêtait pas et son ânerie semblait lui paire.

Moi : Mais arrête, tu vas gâcher mon maquillage et ma coiffure.

Souley : Mdrr, excuse-moi bébé mais c’est plus fort que moi, j’arrive pas à m’arrêter.

Je me suis littéralement jetée sur lui et se hafrite en a profité pour m’embrasser, je lui rendis son baiser mais monsieur ne me lâchait plus. Il me serrait fermement et jouais avec mes lèvres rose. J’ai donc mit ma main sous l’eau du robinet et l’ai éclaboussé. Il m’a lâché et je profitais de son étonnement pour me sauver. Je me suis caché dans la buanderie, après quelque minute je vis la porte de celle-ci s’ouvrir. Oupps, j’avais oublié de fermer la porte à clé.

Souley : Tu croyais échapper à Souley ? Personne n’échappe à Souley.

Il avait dit sa sur le ton d’un méchant de dessin-animée, j’ai encore une fois explosée de rire et lui de même. Ont à arrêter de rire pour ne pas réveiller les petits. J’ai terminé toute seule de ranger la cuisine, un petit verre de thé et ho ! Je suis partit remettre un peu de gloss puis je me suis changée puisque monsieur m’avait mouillée, j’ai optée pour une petite robe très féminine, enfin je suis partit accompagné avec le plateau dans la salle où il jouait à la Play, encore me direz-vous. Je lui ai servie son thé puis me suis faufilé dans ses bras. Lorsqu'il me vit ainsi vêtue il ne put s'empêcher de sourire.

Souley: T'est belle chérie.

Moi: Merci, mais toi tu es moche

Souley : a bon ? 

Il a mis pause a son jeu puis m'a bombardé de chatouille, je n'arrivais même plus à respirer correctement.

Moi: Souley.......Arrête...mdrrrrrrrrrrr

Souley: Non pas avant que tu dises que je suis le plus beau.

Moi: Mdrrrrrrrrrrrrrrr......arrête.

Souley: Mdrr, non !!! 

Moi : Mdrrrrrr, bon ok..... Souley c'est le plus beau mdrrrrrrrr. 

Souley: Et bien tu vois quand tu veux, mdrrr.

Il me lâcha puis reprit son jeu, je regardais le jeu mais voilà ce n'étais vraiment pas intéressant quand on est que spectateur.

Moi : Bébé

Souley : Non hobi tu joue pas.

Moi : Mdrr, t’a peur que je gagne.

Souley : MDRR, pas du tout, c’est juste que je n’ai pas envie de faire exprès de te laisser gagner.

Moi : Mmm, mais oui je te croie mon chéri, tu sais c’est pas grave si tu perds hein, c’est qu’un jeu.

Souley : Mdrr, non Souley ne perd jamais, attend je gère partout.

Moi : Mdrr, si tu le dit, je ne voudrais pas gâcher ton plaisir.

Souley : Tu ne peux PAS gâcher mon plaisir surtout.

Moi : Hayati je peux te demander quelque chose ?

Souley : Oui vas y.

Bon je lui demande haha, on aurait dit c’est un truc de fou. Mais bon je suis super timide, je n’ose pas trop lui demandé quelque chose.

Moi : Bah voilà ton patron t’as donné tes vacances ?

Souley : Oui vers fin juillet comme d’hab pourquoi ?,

Moi : Bah voilà, je me disais qu’on pourrait aller au bled. Ça fait longtemps que je n’ai pas vue ma grand-mère, elle me manque en plus j’aimerais aller me recueillir auprès de la tombe de Rania. Mais si tu ne veux pas c’est pas grave hobi hein.

Souley : Attends je reviens.

Il a mis pause à son jeu puis a disparu à l’étage pendant un certain moment. Il est revenu avec un sourire et ma tendu l’enveloppe qu’il a ramené du haut. Il s’est assis près de moi et a mis son bras autour de mes épaules. J’ai ouvert l’enveloppe et j’y ai trouvé deux sortes de feuille qui était en fait des billets pour prendre le bateau à Almeria en direction du port Ghazaouet en Algérie. J’étais super touchée, car contrairement à il y a deux ans, on allait arriver directement au port près de la ville de ma grand-mère. Je l’ai pris dans mes bras et lui est donnée un long et doux baiser.

Moi : Mais pourquoi tu m’a rien dit ?

Souley : je voulais te faire la surprise.

Moi : Ann, merci hayati.

Souley : Je sais, je sais mdrr. On va rester un mois donc on va faire un bout du ramadan là-bas.

Moi : D’accord, olalala. Je suis trop contente. Merci.

Souley: De rien ma femme. 

Moi: Je t'aime hobi, tu penses à tout, je t'aime. 

Souley: Hahaha moi aussi je t'aime. Et bah dis donc je t'offrirais plus souvent des vacances en Algérie mdrr. 

Je l'ai pris dans mes bras et je lui ai déposé un doux baiser, j'ai eu un grand honneur, Il a lâché sa femme de toujours, La Play, pour moi. Après ce baiser il ne m'a donc plus lâchée de la soirée...

Elle est partie en me laissant sa famille, ChroniqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant