Bîsmi Llah Ar-Rahman Ar-Rahîm
Salamu’Alaykoum,
Aurais-je la chance un jour, que Souley me regarde comme Aymen regarde sa femme ?! La patience est une vertu mais là je crois bien que c'est peine perdue.
Le lendemain, réveil très facile, aujourd’hui je sors avec Souley, je suis descendue préparer le petit déjeuner, avant d’aller me préparer, toute la maison était très silencieuse, ils dormaient tous, moi depuis les petits je me lève toujours tôt, je suis remontée me préparer dans la salle de bain, j’avais encore un peu mal à la jambe et cette douleur me venais d’un magnifique hématome sur ma cuisse, il était assez gros je comprends pourquoi j’avais tant de mal à marcher hier.
Enfin passons, pour cette journée avec Souley, je voulais être présentable, je voulais paraitre femme à ses côtés, j’ai donc opté pour un abaya ça faisait plus mature, je me doute bien qu’il n’allait pas remarquer mes efforts mais j’avais besoin de le faire, parfois les apparences font du bien, être à ses côté le temps d’une journée, et avoir l’air d’être sa femme, et non une jeune femme qui l’accompagne comme nos sorties de l’époque, je ne suis plus la même jeune femme d’ailleurs, enfin…je suis à présente cette jeune femme mais sortit de son monde enfantin par la force des choses, ou plutôt par la force du destin, ça me ferais du bien. De son côté je n’ai aucune reconnaissance alors j’avais besoin qu’aux yeux des autres on pense que nous deux, on formait un couple, idiot non? Mais c’est la seule chose à laquelle je me rattachais à ce moment.
Je crois que je ressens ce sentiment, ou plutôt qu’il s’est intensifié depuis que j’ai le bonheur de Hanane et Aymen en pleine figure, je l’aime Hanane, mais là je commence à l’envier, c’est pas bon comme sentiment, je veux pas ressentir ça, mais comme on dit les sentiments ne se contrôlent pas, je me sens quand même gênée de ressentir ça envers Hanane, el hamd lillah je l’aime tellement que je sais que ça n’est pas de la jalousie, mais bon j’aimerais tellement vivre ce qu’elle vit.
Au réveil de Souley, je finissais de me préparer dans la salle de bain, quand il est arrivé
Souley : Salam t’es déjà prête ?
Moi : Oui, bah j’avais rien à faire, alors je me suis dit que c’était mieux que je me prépare
Souley : Ah ouai, bah tu m’attends hein je vais essayer de faire vite
Moi : Mais nan, prends ton temps et ton petit-dej’ il est enbas sur la table, moi je vais sur la terrasse profité du temps.
Souley : Ah merci t’assure
Je suis donc allée m’installer sur la terrasse, je profitais de la vue et du temps matinal assez doux pour un mois de février, en même temps on était dans le sud, j’étais donc assise à contempler la paysage, quand ma bargra est venue me tirer de mes songes :
Hanane : Oh merci ma chérie pour le petit-dej’, t’es un amour, désolé hein j’ai pas pu t’aider mais tu te lèves trop tôt !
Moi : Ah mais non t’inquiète ça me dérange pas
Hanane : pourquoi tu t’es habillée comma ça tu vas où ?
Moi : J’attends Souley il a dit qu’on allait sortir comme avant
Hanane : Ah trop bien tu vois ça change entre vous !!
Moi : Oui… si tu le dis, on va juste faire un tour quoi
Hanane : Mais non ! Obligé il va se passer un truc, je le sens
Moi : Hmmm
Je n’osais plus rien espérer avec Souley, Hanane, elle, était pleine de rêve, mais bon en un an il ne s’est rien passé ce n’est pas aujourd’hui qu’il y’aura quelque chose, j’ai arrêté de rêver, j’ai trop peur de tomber de haut.
Quelques minutes plus tard, Aymen et Souley déjeunaient avec Hanane et j’attendais sur le canapé en face d’eux.
Souley : Hasna c’est bon t’es prête ?
Moi : Oui, oui c’est bon
Aymen : Et vous allez où ??
Souley : Bah on sort
Aymen : A ouai genre juste à deux et tout, déjà hier vous nous avez fait le coup, mdr je vois que mon cadeau il vous plait donc ! mdrrr
Souley : Sa houai vacances gratuit faut bien en profiter !
Aymen : Oooooh l’enflure tu pouvais pas juste dire « merci frère ouai j’aime trop »
Souley : Nan nan tu parles trop frère, tu mérites pas mon merci mdr
Aymen : Azy azy partez là, je préfère pas parler
Souley : Oh non j’y crois pas il est vexé ! mdrrrrrrrrr Pleur pas Aymen, c’est bon MERCI AYMEN t’es content ?
Aymen : Oh c’est bon là sors avec ta femme miskina elle attend depuis quinze ans, et arrête de te foutre de moi, sinon jte met ta raclé ce soir à la play
Souley : Rêve pas trop, et ouai c’est mieux je sors parce que là c’est abusé comment tu fais le gamin ! mdr
Après cette petite querelle d’enfant, nous somme sorti Souley et moi, la première chose qu’on a faite comme à l’époque c’est les boutiques, au début ça devait être pour nous mais en tant que « parents » qui se respecte cette virée shopping pour nous s’est transformée en shopping pour enfant ! Les petits me manquait terriblement dès que j’ai vu des articles pour enfante je n’ai pas résisté, puis au final je ne me dirigeais que vers les enseignes pour enfants, Souley montrait le même intérêt que moi, heureusement, je ne voulais pas l’ennuyer, mais apparemment ça lui faisait plaisir de choisir les tenues des petits bouts, habituellement je le fais seule, donc il devait se « rattraper » en quelque sorte grâce à cette sortie, il m’a fait rire à un moment en me montrant deux tenues, le sourire aux lèvres, l’air satisfait :
Souley : Hey Hasna regarde des habilles comme le pole que je me suis pris tout à l’heure, comme ça on est accordé comme tu fais !
C’était un moment très agréable avec lui, puis on a décidé, enfin il a décidé qu’on mangerait à l’extérieur et pas à la maison, après cela on a continué à découvrir les recoins de la ville, c’est là qu’on est tombé sur une patinoire, l’activité de la saison, je ne voulais pas y aller mais avec Souley impossible de dire non, quand il a une idée en tête on ne peut pas lui en faire changer !
C’est comme ça que peu de temps après je me suis retrouvée en déséquilibre sur des patins, j’osais à peine faire des mouvements, j’avais peur de tombé, et j’avais aussi une phobie un peu bizarre je suis peut-être la seule à l’avoir mais j’avais peur de tombé parce que j’avais peur qu’une fois « à terre » quelqu’un glisse sur mes doigts, les patins sont tranchant, donc en gros j’avais peur de perdre mes doigts à la patinoire ! Les phobies c’est comme les sentiments, absurdes mais ça ne se contrôle pas.
Soulay : Hasna tu m’explique ce que tu fais là ? Pourquoi tu avances pas ?
Moi : Bah… J’ai… J’ai peur
Souley : Nan mais t’es pas sérieuse ? Allé viens c’est marrant tu verras
Moi : Nan … mais, nan j’y arrive pas
Souley : Arrêtes tu vas regretter sinon, allé prends moi la main comme ça tu tombes pas
Prendre sa main ? Avec grand plaisir, la peur s’est subitement envolée, par contre je n’avais aucun talent pour le patin, mais ça m’importait peu j’étais au bras de Souley, j’aurais pu rester des heures et des heures sur la glace si ça me permettais de garder la main de Souley dans la mienne.
Mais bon toutes les bonnes choses ont une fin, cette journée aussi, et demain retour à la maison, retour vers mes bébés d’amours et mon quotidien. Souley se montrait un tantinet plus agréable j’espérais qu’il le reste une fois de retour à la maison, en sera-t-il le cas ? Seul l’avenir me le dira