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Bîsmi Llah Ar-Rahman Ar-Rahîm
Salam Alaykoum, 


Ma sœur j’ai peur de te décevoir mais je crois que je commence à aimer celui que tu appelais « omri ».
Je ne savais réellement plus où j’en étais, c’était horrible, qu’est-ce que je ressens vraiment ? Je peux pas être tombé amoureuse de lui, non je ne peux pas tomber amoureuse de mon mari ! Drôle de phrase non ? Mais c’est ainsi, mon mari en réalité a été celui de ma sœur, en aucun cas je peux lui faire ça, ma sœur celle qui m’a toujours aidé et soutenu, je me sentais mal de ressentir cela, mais en même temps je n’étais pas sûr de mes sentiments, j’ai réfléchit toute la nuit, j’en suis venue à la conclusion que c’était peut-être pas de l’amour comme on l’entends, mais en même temps c’est le seul homme que j’ai côtoyé de manière aussi intime, ça fait presque 7mois qu’on est « marié », je le vois TOUS les jours, il est humain que je m’attache à lui finalement, non ? 
Au réveil, après cette courte nuit j’ai décidé de ne pas me prendre la tête avec ce « pseudo sentiment amoureux » ? C’était sans doute qu’une passade, je n’étais pas bien et lui était là pour me redonner le sourire, j’en ai alors conclus que j’étais attaché à lui mais peut-être était-ce seulement de la reconnaissance ? Et voilà pourquoi j’ai préféré oublier car rien que d’en parler fait que je me pose mille et une questions.
J’ai mis donc la question « souleyman » en suspens, pour me consacré à mes petits chéris, leur voix était juste à croquer quand ils disaient « papa », Souleyman les faisait répéter à tue-tête ce mot.
Après cette semaine passée chez sa famille, c’est au tour de ma famille, on allait leur rendre visite, ils n’habitaient pas très loin à moins de deux heures, Souley ne se sentait pas à son aise ici, il est resté avec moi la journée mais il a préféré repartir, je pense que ça lui rappelais trop de souvenir d’un coup, je ne sais pas trop à vrai dire, mais ça se voyait il n’était pas bien ici, il m’a laisser avec les petits et m’a dit qu’il viendrai me chercher dans deux jours, j’ai donc passé deux jours chez ma famille. C’était quand même bizarre de ne plus voir Souley, j’ai remarqué que depuis mon mariage on ne s’était jamais séparé, donc de ne plus le voir m’a fait quelque chose, mais encore une fois j’ai préféré mettre mes pensées de côté. J’ai profité de ma famille puisque je n’avais que deux jours pour ça, j’ai revu mes cousines, mes tantes et oncles mes grands-parents la maison fourmillait de monde, tout comme chez Souleyman, les petits étaient le centre d’intérêt et ils en jouaient ces petits coquins, avec leur sourire et leur regard façon chat botté, ils avaient tout ce qu’ils voulaient comme ça, ils avaient parfaitement compris comment obtenir ce qu’ils voulaient, je vais avoir du mal à résister face à eux dans l’avenir, je le sens.
Voilà deux jours sont passés, je ne suis pas sorti dans ma ville, car je n’avais pas demandé à Souley avant,[ Ibn Qudâma dit : Il ne lui est pas permis de sortir sans son consentement… ] donc quand il est venu me chercher, je lui ai demandé si avant de rejoindre sa famille on pouvait faire un tour . 
Il ne voyait rien contre bien évidement, on est quand même ici en vacance, j’ai donc dit en revoir à ma famille, je reviendrais les voir avant mon départ dans deux semaines, puis je suis sorti avec les enfants pour les installer dans la voiture garée un peu plus loin dans la rue pendant que Souley lui s’occupait de prendre les affaires, j’avais installé les petits quand j’eu fini j’allais pour faire le tour de la voiture et m’installer devant pour une fois, les petits étaient assez grand maintenant, quand quelqu’un me tapote l’épaule 
*** : Ah Hasna ki raki chebba ! Tu grondi hein, en plus tu mis le hijeb ma sha Allah !
Et mince c’était Halim, vous savez le voisin du bled complètement accro qui veux pas vous lâcher ? Bah pour moi c’était Halim, quelle angoisse comment je vais me débarrasser de lui ? 
Moi : Ah Halim, salam oui j’ai mis el hamd lillah
Halim : Sinon ty va bien ? ça te dit on parler un peu, ça fi longtemp jy ti pa vu laisse on va faire le connaissance 
Moi : Nan, nan Halim, je pars là, j’ai pas le temps 
Halim : bah laisse moi nimiro, oula le skype on parli avec toi au cyber
Moi : Nan Halim je veux pas, purquoi tout le temps tu reviens, je veux pas, laisse moi stp
Halim : Et pourquoi ?
Hasna : Parce que je veux pas Halim, en plus khlass je suis marié maintenant
Halim : Pourquoi ty mont ci pas vrai
Hasna : Si si wallah c’est vrai alors maintenant laisse-moi !!
Je savais plus quoi faire, Halim n’arrêter pas de se rapprocher et moi de reculer et en plus je ne savais pas pourquoi Souley n’était toujours pas là il devait juste prendre les sacs, ça demandait pas autant de temps, il aurait dû être juste derrière moi quand je suis sortie. 
Je reculais encore et encore quand … BOUM je suis rentrée dans quelqu’un ! Mais quel cauchemar ! Je n’osais même pas lever la tête, mais je le fis quand cette personne, cet homme qui était encore assez proche de moi vu que je lui suis rentrée dedans a pris la parole :
**** : Smehli khoya tu fais quoi là ? 
Halim : rien ju parli avec mon voisine
EL HAMD LILLAH c’était Souley !! 
Souley : Ouai bah sahbi tu vas la laisser tranquille tu vois pas elle est avec des enfants, ma tehchemch (t’as pas honte) tu lui parles comme ça !
Halim : khoya calmi chwiya juste jy parler avec
Souley : et y’a pas de khoya !! roh (part) dégage et laisse là tranquille !!
Halim : 3lech t’es qui toi aussi , mouch tu vien de la France tu peux parli méchant comme ça
Souley : Ana ? (moi ?) Ana bah je suis … bah son mari alors roh, avant que je te frappe ! Allé Hasna monte dans la voiture ! 
J’ai foncé tête baisser jusqu’à la voiture, j’étais encore un peu choqué, il m’a quand même fait peur ce mahboul (fou) de Halim, à s’approcher de moi comme ça ! Je suis tellement heureuse que Souley ait été là, franchement je sais pas comment il a réussi à me coincer comme ça Halim, je voyais plus d’issue à la situation, j’étais vraiment devenue pire que faible, à l’époque les gars du bled de son genre en deux seconde c’était une affaire classée.
Pour vous dire à quel point ça me troublais, je tremblais comme une feuille ! Une minute plus tard Souley entre dans la voiture.
Souley : Tu faisais quoi avec ce gars toi ? 
Moi : Mais… Mais rien ! J’ai rien fais, moi -j’avais les larmes aux yeux, que voulais dire sa question ? –
Souley : t’étais quand même loin des petits, tu les a laissé dans la voiture, et je te retrouve plus loin avec lui, Hasna quand même c’est quoi ce comportement ? 
Moi : Mais wallah Souleyman que j’ai rien fait, c’est lui là il m’a fait peur je sais même pas d’où il est sorti, il me collait alors j’ai reculé, j’ai pas vu où j’allais la preuve je te suis rentrée dedans ! Et toi t’étais où pourquoi tu as mis du temps comme ça ? 
Souley : Mais c’est ta grand-mère elle m’a retenu, elle voulait être sûre que j’allais te re-ramener chez elle, c’est bon la prochaine fois on sort ensemble, tfou !! Il me soul ces gars-là, sans hechma rien, il vient il te parle comme ça, il a cru on était shab les koufar on se donne rdv dans la rue tranquille !
Souley énervé ? Pour moi ? Ou pour les petits ? En tout cas de le voir comme ça n’a pas arrangé mon cas je tremblais toujours, Halim, puis son accusation m’avais mis dans tous mes états. Je réalisais pas totalement qui finalement si il était énervé ce n’était pas à cause de moi mais de Halim.
Souley : eh Hasna, oh tu m’entends, c’est bon calme toi là, regarde comment t’es, geh ta peau elle à changer de couleur, t’es toute blanche ! Et en plus regardes, tu trembles !
C’est là qu’il a pris ma main, à ce moment-là je suis sorti de mes pensées, j’ai regardé la main de Souley sur la mienne encore tremblante, ça m’a fait tout drôle qu’il fasse ça, j’en suis devenue toute rouge, et voilà mon visage est passé par toute les couleurs en même pas 10 minutes!
Souley : c’est bon Hasna je t’ai dit, il est parti ? Ça va aller ? 
Moi : euh… oui… pardon encore, je voulais pas –puis j’ai retiré ma main, je me sentais vraiment trop mal à l’aise-
Souley : c’est bon t’inquiète, alors tu voulais aller où ?
Moi : c’est bon en fait je veux rentrer, on ira quand je reviendrais, là je veux rentrer
Souley : t’es sûre ? 
Moi : oui, très, je préfère qu’on rentre
Souley : bon c’est comme tu veux

On a donc repris la route direction la maison de sa famille, j’avais qu’une hâte c’est de rentrer et de m’enfermé avec les petits, cet incident m’a épuisé et beaucoup troublé, je ne sais plus quoi penser à propos de Souley, c’est l’horreur, pourquoi je me pose autant de questions, ça devrait être simple non ? Je suis avec lui pour élever les petits pas plus !
Une fois rentré, j’ai retrouvé tout le monde, donc ma belle-mère aussi, quelle joie ! (ironie quand tu nous tiens !), je n’étais pas bien et dès mon arrivé par contre elle, elle était chargée à bloque ! J’ai dû beaucoup lui manqué je ne vois pas d’autre explications, pour son flots de critiques. Après une heure, resté en leur compagnie, pour ne pas manquer de respect je suis montée dans la chambre rejoindre les petits. Ils dormaient, j’ai décidé de faire pareil, peut-être qu’après une sieste j’irais mieux, j’y verrais peut- être plus clair aussi. 
Quelque heures plus tard, les petits m’ont réveillé avec leur « pseudo-discussion » ils étaient trop marrant, ils se parlaient entre eux, avec un langage que seuls eux comprenaient, je me suis alors assise et je suis resté à les contempler discuter, puis j’ai décidé de leur parler moi aussi 
Moi : Vous savez votre maman Rania, elle aurait été fière de vous, Rania de voire comme ça, ça lui aurait tant fait plaisir, vous penser que je suis folle à m’extasier pour le moindre truc que vous faite, mais avec Rania ça aurait été pire moi je vous le dit ! En plus vous êtes trop beau vous lui ressemblé un peu, surtout les yeux, vous êtes des amours, je suis dégouté qu’elle ne soit pas avec vous Rania, franchement ça aurait évité bien des problèmes, je ne sais pas si ce que je fais avec vous c’est bien ou pas, elle, elle aurait su comment réagir, j’ai peur de pas être à la hauteur, j’ai l’impression de mal agir, même avec votre père, regarder je sais même plus où j’en suis, non vraiment votre maman Rania elle me manque !
J’étais stupide de leur parler à eux, ils ne comprenaient certainement pas ce que je disais, mais en même temps j’étais sûre que eux, ne me jugerais pas, les petits me regardaient sans rien dire puis Amira m’a regardé et a dit :
Amira : Maman Nia 
Moi : Quoi t’as dit maman là ? oui, oui ma chérie maman elle s’appelle Rania, vas-y répète
Amira : maaaaaaaaaaman nia
Moi : Oh c’est bien ma chérien t’es la plus belle tu sais maman Rania elle doit être fière !
Bon vous commencer à me connaitre, j’en avais les larmes aux yeux, je suis allé la prendre dans mes bras c’est à ce moment-là que Souley est entré :
Souley : qu’est-ce qu’il y’a pourquoi tu pleures ? 
Hasna : pour rien c’est Amira
Souley : QUOI ? ELLE A QUOI ?? 
Hasna : Mais non rien, laisse-moi finir, juste regarde ce qu’elle dit maintenant, allé ma chérie répète ce que tu as dit 
Amira : Maaaaaaaaaaaaaaaman N….
Souley : p**** Hasna je veux pas qu’elle t’appel maman c’est pas toi sa mère !
Encore une fois Souley dans toute sa splendeur n’a même pas laisser sa fille terminer, et encore une fois il montre son plus bel aspect ! Il a encore fait preuve de méchanceté, je le sais que je ne suis pas leur mère, je sais que je ne serais jamais à la hauteur de Rania, pourquoi il fallait sans cesse qu’on me le répètes, cette fois ci mes larmes coulaient mais pas de joie, loin de là, j’ai même pas chercher à lui expliquer ce qu’il en était, il m’a vraiment trop touchée, moi qui commençait à douter de mes sentiments envers lui, un homme se montrant aussi froid comment peut-on l’apprécier ?

Elle est partie en me laissant sa famille, ChroniqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant