Chapitre 36 : combat tactique dans la Tours

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~ point de vue d'Izara ~

Après un saut dans le vide j'entamais une descente vertigineuse, voyant filer tels des mirages les vitres de l'immeuble en face de moi.

Tout se déroulait très vite et déployer mes fils alors que je me déplaçais à une telle vitesse m'était complètement impossible.

Le sol qui me paraissait si loin vu de l'étage où je m'étais posté se rapprochait désormais de moi à toute allure. Je dois dire que cette décision qui est la mienne de plonger dans le vide pour fuir mes poursuivants était mauvaise, pas un seul instant je n'avais pris le temps de réfléchir à la façon dont j'allais éviter la mort dans cette chute.

C'est alors qu'à quelques dixièmes de seconde de l'impact, je tentais un acte désespéré, et d'un enchaînement de mouvements rapides effectués par les bras et mes doigts j'ai lancé mes fils de sorte à former une toile d'araignée.

J'ai finalement fermé les yeux un battement de cil avant le choc, et j'entendis un bruit à la consonnance étrange avant de finir par toucher mes fils devenus rigides et désagréable. J'étais étendue sur le ventre, les mains pendantes à travers les mailles de la toile, et bizarrement, le dos prit d'une sensation de picotements légers.

Ma respiration était rapide et mes yeux semblaient vouloir sortir de leur orbite. J'étais au dessus d'une route entre deux immeubles, une dizaine de centimètres au dessus du sol, mon esprit encore confus de demandant encore où je me situais entre la vie et la mort.

J'ai pris au moins 2 longues minutes pour réguler ma respiration qui avait atteint des sommets de vitesse ahurissant. Je pouvais entendre le vent souffler tant c'était silencieux, pas de bruits d'explosions, de destructions, de combats où quoi que ce soit d'autre. S'en était si stressant que je n'osais rompre ce calme glauque qui me donnait l'impression que n'importe quoi pouvait me plonger dessus à tout moment.

Le ventre encore un peu douloureux à cause de la rigidité des fils, je me suis levé lentement, en prenant toutes les précautions du monde pour faire le moins de bruit possible. Cette paix excessive autour de moi me mettait dans un état de prudence exacerbée, j'avais peine à croire que la ville dans laquelle je me trouvais était la même que celle dans laquelle je suis rentrée avec les autres.

Après être sortie de ma toile, je n'ai pas pu m'empêcher de m'étaler sur le sol lisse et dur de la route. C'était un caprice pur et dur de ma part, une façon pour moi d'exprimer ma lassitude. Était-ce notre destin ?

J'ai réfléchi à la succession d'événements qui nous ont frappés, notre arrivée ici qui n'avait aucun sens, nos vies factices, toutes ces situations dans le donjon d'Ermestoss, cette épreuve, rien, depuis notre apparition ici ne semblait vouloir se passer normalement.

Et à bien y réfléchir, Cyan est l'un de ceux ayant le plus fait les frais de cette espèce de fatalité. Depuis le départ il avait une sorte de place spéciale dans cette mascarade.

Y avait t'il un but dans tout ça ? Était ce un simple divertissement pour le traître où est-ce que ça allait plus loin ?

Ce sont des réflexions comme celles-ci qui ont traversées de long en large mon esprit alors que j'étais allongée par terre sur le dos, regardant d'un air songeur le ciel dont l'aspect me faisait douter. Fronçant mes sourcils devant ce spectacle tout droit sorti d'un rêve, je me suis lentement redressée tout en gardant les yeux rivés vers le ciel qui avait prit une teinte fort suspecte.

Alors que j'étais debout, mes interrogations quant à ce qui se passait au dessus de ma tête se transformaient peu à peu en méfiance. Des nuages de couleur vert s'amassaient dans le ciel, et un bruit que n'importe qui pourrait comprendre retentissait au loin. Une pluie arrive.

Infinite Exodia : The AlterverseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant