Chapitre 22

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J'avais passé à nouveau une journée déprimante. Il n'y avait décidément rien à faire, j'allais devoir me pointer chez Armand ce soir et je n'avais aucune idée de comment esquiver le truc. Pourtant, j'étais plutôt fort pour ces trucs là et en ce moment je me tapais un entraînement de commando !

Alors je m'étais résigné à me pointer chez le meilleur ami de mon père, sans mon père...

Allongé sur mon lit, je passais les dernières heures qu'il me restait à continuer d'enflammer mes yeux déjà bien défoncés avec l'écran de ma tablette que je collais sous mon nez. La vie paraissait définitivement bien plus facile pour toutes ces stars hollywoodiennes !

Et je pensais à Thomas... J'avais envie de le voir... J'avais envie qu'il me prenne à nouveau dans ses bras, et j'avais envie de recevoir tous les messages niais au possible qu'il m'envoyait pour me dire qu'il m'aimait et que je devais faire de beaux rêves le soir...

Alors je pris mon téléphone, regarda les nouvelles inexistantes de mon petit ami et avec on ne peut plus de courage et de résignation, j'ai appuyé sur 'appeler' tout en me préparant au pire.

Le téléphone vibra un petit moment, puis il fini par décrocher.

-Allo ?

- Thomas ? C'est Juliette...

- Oui... Me répondit-il apparemment pas plus heureux que ça que je lui téléphone.

- Je... J'avais envie de te voir... Es-ce que tu veux sortir cet après midi ? J'ai pas trop le moral...

Je l'entendis soupirer un moment, et sa réponse se fit :

- Quand es-ce que je rencontre ton père ?

Ha, il m'énervait ! Il pensait qu'à ça !

- Mais tu veux juste le rencontrer pour coucher avec moi ou quoi ? Laissais-je échapper sans trop le faire exprès.

- Non, répondit-il sèchement. Vois ça comme une preuve d'amour, si tu veux que je sois sur que tu ne couches pas avec d'autres mecs... Comme Nolan par exemple... En rencontrant ton père c'est que tu as un minimum de sentiments non ?

- Mais j'ai des sentiments ! M'écriais-je. Et je vois pas pourquoi je te tromperai !

Ma gorge se serra repensant soudainement à la veille, mais je du mettre de côté toutes ces images avant de bégayer :

- Samedi soir, je t'invites à dîner. Je voulais te l'annoncer, mon père à accepter, mais vu que tu es plutôt du genre à te prendre la tête...

Je me sentais coupable de lui reprocher mes erreurs, mais sa réponse en valu la peine :

- Ha je... Je suis désolé... Je pensais que tu allais encore me faire miroiter n'importe quoi, et... Excuse moi Juliette, je n'aurais pas du douter de toi...

Ses aveux me firent déglutir, et mon moi intérieur ne put s'empêcher d'être partager entre la culpabilité et le 'et toc !' dont il était soudainement très fier. Le seul soucis, c'est que je m'enfonçais de plus en plus dans la merde. Je n'avais jamais prévu de repas samedi soir, et nous étions jeudi. J'avais maintenant deux jours pour préparer un dîner qui allait totalement m'achever...

Alors oui, j'aurai pu arriver, recevoir Thomas, lui présenter mon père et l'emmener dans ma chambre prétextant une surprise et lui dire avec une voix grave 'à quatre pattes chéri !' mais c'était pas du tout mon délire, et je refusais de rentrer dans ces clichés là ! Alors retirez cette image de votre tête ! (auteur de merde, tu peux pas la fermer ? On règle ça après...)

- Ce n'est pas grave, répondis-je avec la voix la plus féminine et amoureuse possible. Je ne t'en veux pas.

Évidemment que je ne lui en voulais pas... J'avais surtout la trouille pour ma putain d'histoire d'amour de merde ! Et c'était plutôt à lui de m'en vouloir...

- Alors on se voit cet aprèm ? Me demanda-t-il. Tu veux aller voir un film au ciné ? Comme la première fois ?...

Je me sentis rougir, et mon cœur se mit à bondir dans ma poitrine.

- Oui, carrément...

- Alors à tout à l'heure, je t'aime. Et il raccrocha.

Moi aussi, et maintenant je le savais vraiment : Je l'aimais. 

Avant la fin de l'été [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant