Chapitre 26

438 20 11
                                    


Thomas m'avait finalement ramené jusqu'au métro, où il me quitta en m'embrassant en essayant d'être le plus protecteur possible avec moi s'étant trouvé une nouvelle occupation. Et je le voyais bien, il avait la rage...

Je fis comme si de rien n'était, en lui lançant un petit 'on se revoit samedi soir' histoire de bien lui rappeler que j'allais lui présenter mon père et que tout mon amour se tournait vers lui.

L'après-midi qui était sensé me remonter le moral avait encore une fois été putain de dévastateur... Et à peine sorti de la bouche de métro, Nolan m'appelait de nouveau.

J'ai du rester bien plusieurs secondes, posté sur le trottoir à regarder mon téléphone vibrer quand j'ai décidé de répondre en prenant mon courage à deux mains :

- Allô ?

- Miss la Juliette, tu vas m'expliquer ce qui se passe, on est d'accord ?

Aie... Je pouvais sentir que lui aussi était chaud bouillant derrière son mobile, et que si j'avais été en face il m'aurait sûrement attaché et fouetté et... bwah pardon.

- Oui, je... Je suis désolé il a posté cette photo sans que je le veuille vraiment et...

- Ha ouais ? Donc tu OSES me dire non pour sortir cet après-midi et tu vas le voir lui ?

- Mais, je suis désolé il fallait bien que je...

- Fermes la. Je te rappelle que j'ai ta photo et ton secret entre mes mains, et que si tu n'écoutes pas un peu plus que ça tu ne vas certainement pas t'en sortir.

Je n'osais rien répondre. Le cauchemar s'étendait, et ma nouvelle envie là tout de suite c'était de me barrer très loin, loin de Nolan, de Thomas et de cette ville pour recommencer ce nouveau départ bien raté.

- Écoutes, lui-dis-je. Je ferai vraiment tout ce que tu veux... Mais j'ai besoin que ce secret le reste, et j'ai besoin que Thomas soit mon copain. En échange je fais vraiment, vraiment, vraiment TOUT ce que tu veux... ça te va ?

Nolan se tue un moment, je l'entendis souffler comme une bête enragée et me répondre :

- ça me va. Je te laisse ton secret et ton abruti de copain ridicule. Après-tout, j'en ai rien à faire de t'avoir pour moi tout seul. Qui t'a dit que j'avais envie de m'afficher en couple avec un mec à la tête de salope, hein ? Tant que tu m'obéis, tu l'auras lui. Je te recontacte.

Et il raccrocha. Me laissant là, coi et seul sur le trottoir.

Il avait osé ! Osé me dire tout ça ! Thomas avait raison, c'était vraiment le pire fils de pute de l'histoire. Je me demandais comment j'avais pu avoir un pincement au cœur en repensant à mon histoire ancienne, et surtout comment j'avais pu l'aimer et douter l'aimer à nouveau !

Depuis le début je ne l'intéressait pas, et je ne me l'étais pas encore avoué...

Je rentre péniblement jusque chez moi, traînant les pieds et raclant ainsi mes sandales sur le bitume, le visage embué de larmes.

- Oulà, ça ne va pas fort, toi ! Me fit mon père en me toisant du regard, debout dans l'entrée un café à la main.

Je ne répond rien, et me dépêche de monter dans ma chambre. Mon coussin ! Il me fallait mon coussin en fourrure mauve !

Je le trouve posé sur une chaise, l'attrape et me jette sur mon lit la tête dedans pour commencer à pleurer toutes les larmes de mon corps.

Je me suis rappelé que j'étais encore maquillé, et le mascara faisait de grosses taches sur mon coussin. Alors en plus d'être triste je me suis énervé, ai frappé sur mon lit mais le lit à gagné alors j'ai eu mal au poignet, et suis parti dans la salle de bain retirer mon mascara (la beauté avant tout!) puis nettoyer le coussin.

J'ai mis une super musique triste histoire de déprimer un peu plus encore pour avoir le droit de manger une Danette au chocolat, quand mon téléphone se mit à vibrer.

- Allô... (ce qui signifiait clairement fais vite c'est la dernière fois que tu me parles avant ma mort prochaine).

- Jules... ça va ?

Je décolle le téléphone de mon oreille pour y lire 'Armand'.

- Ho, putain mais quoi encore ? Dis-je plus désespéré qu'énervé.

- T'as pas l'air bien, tu veux que je t'envoie un pack de Danettes au chocolat pour arrêter de déprimer ? Se moqua-t-il.

Sérieux ? Comment il a fait ?

- Je déteste ça, mentis-je.

- Menteur.

Mais il est sérieux ?!

- Qu'est-ce que tu veux ? Lui demandais-je agacé.

- Te donner mon adresse, et ta tenue pour ce soir.

- Quelle tenue ? M'exclamais-je.

Je l'entendit rigoler légèrement derrière le combiné, et me répondre en susurrant :

- Histoire que tu ne te ramènes pas comme un clochard, quand même, hm ?

Oui, j'avais en effet l'intention de porter un vieux jean dégueulasse histoire qu'il me foute la paix avec ses moqueries, mais là encore c'est pas comme si j'allais le lui avouer.

- N'importe quoi, tentais-je. Je suis pas du genre à faire ça...

- Je veux que tu mettes une robe assez décolletée, des chaussures à talon, des bijoux et que tu sois maquillée comme si tu allais tourner un film dans un casino.

- Ha ouais ? Et pourquoi ? Le provoquais-je.

- Par ce que sinon tu ne m'intéresses pas.

Ha bien. Ok, je le prenais très bien...

- Tu veux que je t'envoie un taxi ? Me demanda-t-il.

- Non, refusais-je. Pas la peine.

Je n'allais quand même pas lui donner le plaisir d'être sa bonniche obéissante !

- Bien, bien... A tout à l'heure alors. Viens pour 19h, on mangera ensembles.

Et il raccrocha. 




Note : Merci d'avoir lu :DD Peti sondage ... Quel est votre perso préféré ? Avec qui préféreriez vous voir Juliette finir ses jours ? :3 Dites moi ! ^^

Merci d'avoir lu ! Et à demain pour la suite <3 

Avant la fin de l'été [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant