Avant la fin de l'été [BxB]

Chapitre 35

Seul. Enfin seul, sans mon père dans les pattes pour pouvoir préparer cette putain de soirée !

Enfin, il manquait toujours le deuxième père, mais en regardant mon téléphone me pus me calmer quelques instants.

« C'est bon, Claire a kidnappé ton père ? XD » Me faisait Armand. Mais depuis quand il met des smileys comme ça lui ?!

Je lui répondais un petit « Manque plus que toi, merci. » assez froid avant de m'empresser de rejoindre la cuisine pour préparer le dîner qui allait se faire attendre.

« Je me dépêche ma poupée »

Décidément il m'énervait plus qu'hier ! Déjà il se tapait la 'copine' de mon père, et en plus il se permettait de me parler comme il le faisait ! Il n'y a rien qui compte pour lui ou quoi ?

Je râlais sur les patates qui décidément avaient décidé de me provoquer ce soir, puis pris 5 minutes pour me poser avant que les choses n'empirent.

J'avais décidé de préparer un poulet avec haricots et pommes de terre. Parfait non ? Ça fait repas de famille... En plus je comptais même me dépêcher de mettre une tarte aux pommes au four pour le dessert. Et croyez moi, j'avais cherché longtemps quel serait le repas le plus adapté.

Je me suis donc empressé de mettre le poulet à cuire, tandis que je découpais et épluchais les pommes avant d'échanger les plats. Ainsi la tarte serait cuite, et je remettrait le poulet juste avant que Thomas n'arrive ! (Avouez que je me débrouille pas mal pour quelqu'un qui ne sait faire que des salades pâtes...)

Je chantonnais dans la cuisine, quand on sonna à nouveau à l'entrée. Je posais alors la patate qui se trouvait dans ma main pour aller ouvrir, et découvrit Armand.

- Qu'es-ce qui t'a pris, t'es pas du tout coincé ! M'écriais-je en le découvrant.

Il s'était fringué en beau gosse populaire de 35 ans, avec un costard bleu marine qui donnait sur une chemise blanche ouverte au moins jusqu'au nombril.

- Poupée, poupée... Fit-il en entrant dans la maison et en me prenant par les hanches pour me mordiller le cou. T'es super mignonne ce soir... Madame la pucelle ?

- Arrête ça, le repoussais-je. T'es sensé être mon vieux papa ! Mais là t'as juste l'air d'avoir 30 ans, d'être un bobo chic plein de fric qui n'a jamais mis un pied à l'église ou jamais tenu un biberon !

- Bah y'a des papas comme ça non ?

- Non !! Hurlais-je. Mon amour est en jeuuu !!

- Ok, ok... Minauda-t-il en s'approchant à nouveau de moi avec un sourire pervers.

- Viens, lui dis-je en l'attrapant par la main. On va sauver ton personnage.

Armand se laissa traîner vers la chambre de mon père, dans laquelle je me suis précipité pour ouvrir la grande armoire qui couvrait un des murs.

Je m'affairais comme je le pouvais en essayant de me presser pour retourner à mes fourneaux, et sorti de l'armoire un pull sans manche type polo en laine au col en V.

Je reviens vers le blond, les sourcils froncés par la réflexion et tends le pull vers lui essayant de l'imaginer dedans.

- Tu ne vas quand même pas me faire porter ça ? S'exclama-t-il.

- Bah pourquoi pas ?

- T'es folle ou quoi ? Ça va me boudiner !

J'allais lui répondre ma façon de penser, quand il attrapa ma main qui tenait le pull pour la tirer vers lui. Je perdis totalement l'équilibre, m'affalant sur son corps musclé la tête en plein dans sa chemise ouverte.

- Je... Je... Baragouinais-je, le rouge commençant à me monter aux joues.

- Déjà, tu vas dire bonjour correctement et après peut être que je pourrai porter cette chose qui fait baisser dans mon esprit le charisme de ton père.

- On lui a offert, c'est pas sa faute ! Le défendis-je.

Je n'eus pas le temps d'en dire plus sur ce cadeau merveilleux, qu'il posa sa bouche sur la mienne et se mit à engloutir mes lèvres dans un long baiser langoureux.

- On a pas le temps...

- Alors tais-toi ça ira plus vite... Me fit Armand en me retournant sur le lit, sa main droite en totale possession de mon postérieur, sans écouter aucun de mes couinements.