Chapitre 54

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Nous sommes finalement sortis de chez Maëlle, non sans éviter au mieux les regards et remarques que tous nous lançaient.

Thomas s'empressa d'aller chercher mon sac et de mettre un peu plus qu'un caleçon, et revient vers moi qui attendait le plus possible vers l'entrée.

- Bah, elle a pas aimé la baignade ? Rigola ouvertement Maxime.

- Quel bouffon celui-là, me fit Thomas en revenant pour attraper ma main et me tirer hors d'ici. J'ai bien fait de lui foutre une raclée...

Je regardais amusé le visage de Maxime qui commençait à se colorer, et pu enfin déstresser un peu quand la maison ne fut plus à portée de notre vue.

On s'empressa de prendre le métro, et Thomas insista pour me raccompagner au moins jusqu'à quelques pas de ma maison, histoire d'être sur que dans la tenue que je portais il ne m'arrive rien.

C'est vrai que j'étais physiquement en catastrophe, avec mes cheveux humides, mon maquillage complètement détruit, mon short noir qui n'avait quasiment pas séché et mon tee-shirt qui arborait fièrement la seule trace existante de poitrine.

Le trajet collé contre lui dura bien trop vite... Je profitais des derniers instants réconforté par la chaleur et l'odeur de mon copain, avant de descendre du train et de nous mettre à marcher vers la maison de mon père, bras dessus bras dessous.

On se rapprochait peu à peu et la maison apparaissait à notre vue, quand je vis au loin, un homme en costard sortir de chez mon père et se diriger un peu trop précipitamment vers une BM. Armand...

- Hay... Lâchais-je.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Me demanda Thomas.

- Je sais pas, je le sens pas...

Et plus nous nous rapprochions de la maison, plus mon angoisse grandissait. Armand m'avait vu, et attendait à côté de la voiture.

- Salut... Fis-je en arrivant à quelques pas.

- Salut Juliette... Me répondit-il gêné. Heu, je... Je peux te parler ?

Ne sentant rien de bon là dedans, je me suis vite tourné vers Thomas qui attendait à mes côtés.

- Je vais te laisser mon cœur, murmura-t-il en me prenant par les épaules.

Sentant les larmes monter, je hochait la tête et me jeta dans les bras de mon copain. S'il y en avait bien un que je ne voulais pas quitter, c'était lui...

- On se revoit bientôt ? Demandais-je.

- Dès que tu le veux...

Alors j'ai embrassé Thomas comme si c'était la dernière fois que je le voyais, cherchant à tout prix à lui montrer ô combien il comptait pour moi.

- Je t'aime, me fit-il en s'éloignant.

- Je t'aime aussi ! Le saluais-je.

Je me tourne alors vers Armand qui avait détourné le regard, et attendit patiemment qu'il se décide enfin à me regarder.

- Écoutes, commença-t-il. Je suis vraiment désolé, je... Je...

- Aller, quoi ? Ne pus-je m'empêcher de demander cherchant à tout prix à faire descendre le stress qui avait dépassé la barre vitale de quantité.

- Ton père est au courant... Déballa Armand.

Si la journée prévoyait d'avoir encore d'autres surprises, je crois que je serais tombé sur le cul, mais j'ai puisé dans les dernières forces qu'il me restait pour demander :

- Mais au courant de quoi !

- De nous ! De notre relation, de la raison pour laquelle on a organisé ce dîner, et...

- Mais t'es malade ?! M'écriais-je. Si j'ai pas proposé à mon père d'assister à ce dîner c'est qu'il y a une raison !

- Oui je sais bien, essayai-t-il de se défendre. Mais...

- Tu pensais à quoi quand tu as avoué à mon père qu'on couchait ensembles, hein ?

Si j'avais pu, je lui aurai sorti les yeux de son orbite, découpé les couilles, arraché les oreilles... Rien n'avait l'air de me retenir vu la colère folle dans laquelle je venais de rentrer. Il avait totalement signé l'arrêt de mon histoire d'amour !

- Bon écoutes, reprit-il. Ça me fait pas plus plaisir que ça que mon ami et collègue avec qui je devais partir en voyage apprenne que je couche avec des gamins, ok ? Mais là ton père est un putain de psychopathe ! Il a clairement insisté pour me sortir les vers du nez et j'ai juste pas pu faire autrement que de céder !

- Mais t'es fouuu !! M'exclamais-je en posant mes poings sur les pecs imposants de Armand derrière sa chemise blanche. Comment je vais faire, moi maintenant ?

- Ecoutes, ma petite poupée... Reprit-il en me tenant par les épaules. Je vais partir un moment avant de reprendre le boulot, pour essayer de me faire oublier de ton père, qui en plus a apprit que je couchais avec Claire...

- Quoi !?

Il me reconcentra en me secouant un peu, et continua :

- Je voulais te prévenir que tu n'auras pas de nouvelles de moi... Mais dès que tout ira mieux entre ton père et moi, je t'appelles. D'accord ? Ma petite p...

- Dégages ! M'écriais-je en me défaisant de ses mains. Ne me touches même pas ! Ça m'arrange que tu t'en ailles, et profites en pour ne jamais revenir !

Et je le laissais là, en plan, courant vers la porte de la maison de mon père. 




Note : Hello :) Bon j'ai déjà posté ce matin mais j'avais trop envie de vous mettre la suite XDD Dites moi ce que vous en pensez ! :) 

J'espère que ça vous plait toujours autant ^^ Si vous êtes motivés j'aimerai bien savoir comment vous souhaiteriez que ça finisse ! :p  Et tout ce que pensez des persos ! <3

Merci d'avoir lu ! <3 à Demain :D

Avant la fin de l'été [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant