Chapitre 49

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En entendant mon deuxième prénom depuis l'entrée, je m'étais totalement figé sur mon siège. Qui ! Qui viendrait comme ça, me voir !?

Je lançais un regard apeuré vers Armand qui comprit tout de suite la situation dans laquelle j'étais fourré, puis ai mis un sweat qui traînait là pour cacher ma poitrine invisible et me suis rendu vers l'entrée.

- Thomas !! Ais-je crié en sautant dans les bras de mon bien aimé qui avait fait tout ce chemin pour venir prendre de mes nouvelles.

Je me tournais ensuite vers mon père, et lui ai fait le plus grand sourire, toujours scotché au cou de mon copain.

- Je te présente Thomas !

J'ai attendu quelques minutes pour voir si mon père allait se transformer en volcan, appeler Godzilla ou encore sortir un M16 de sa poche, mais apparemment rien de tout ça excepté son visage qui ne se décoinçait pas.

- Bonjour Thomas ! Fit Armand qui venait d'apparaître derrière mon père avec un grand sourire.

Thomas attrapa la main tendue vers lui, et la serra chaleureusement en rendant le sourire.

- Bonjour Monsieur Ferrer !

- Monsieur Ferrer ? Répéta mon père ahuri. Depuis quand tu t'appelles Monsieur Ferrer toi ?

Ho putain... Je sens la merde qui va couler à grands flots...

Thomas me regardait, attendant sûrement que je chante un chant religieux, quand Armant reprit :

- Juliette, tu emmènes ton copain dans ta chambre ? Vous pourrez discuter un peu comme ça...

- Non, certainement pas ! Fit mon père en mettant son bras en barrage alors que j'entraînais Thomas là haut trouvant cela une très bonne idée.

Nous avons tous attendu la suite, retenant notre souffle, quand mon père s'adressa à moi :

- Tu as interdiction de sortir jusqu'à dimanche, et donc de voir quelqu'un je te rappelle ! Alors si ton cher copain veut bien sortir de ma maison ça m'arrangerait !

- Mais papa... S'il te plaît... Fis-je en attrapant le bras de mon père. Il ne restera pas longtemps !

- Papa ? S'étonna Thomas.

- Il sort, tout de suite, et tu rentres, maintenant ! Hurla mon père en poussant la porte.

- Thomas, il m'a confisqué mon téléphone, je t'appelle on se voit dès que possible ! Réussis-je à hurler avant que la porte ne se referme sur mon copain qui restait coi et immobile.

- Mais, tu abuses ! Hurlais-je à mon tour. Tu viens de mettre mon copain dehors !

- Stéphane, tu aurais pu lui laisser un petit moment pour s'expliquer au moins !

- Pour s'expliquer ? Commença mon père avant de se mettre à crier fou de rage. Pour s'expliquer ?! C'est pas à moi qu'il faudrait expliquer des choses là ?

Armand et moi nous sommes jetés un petit regard, mais c'est les yeux fixés sur le plancher qu'on attendit comme notre sentence, sachant pertinemment que mon père n'allait pas passer l'éponge sur tout ce qu'il venait d'entendre.

- Depuis quand tu prends mon nom de famille toi ? Continua-t-il. Et toi, depuis quand tu t'appelles Juliette ?!

- Papa, c'est juste que...

- Tais-toi ! Hurla-t-il hors de lui. Il n'y a aucune Juliette ici ! Tu vas remonter tout de suite dans ta chambre et je ne veux plus entendre parler de cette histoire !

Je sentais les larmes qui montaient. Mon père venait de m'humilier totalement devant son ami, et si j'arrivais encore à parler à Thomas après ce qui venait de se passer, c'est vraiment que Dieu était de mon côté pour qu'il ne découvre pas que je lui cachais bien plus qu'une religion.

Alors je tournais les talons, et montait quatre à quatre dans ma chambre avec la ferme intention de m'y enfermer pour un bon bout de temps. 

Avant la fin de l'été [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant