Avant la fin de l'été [BxB]

Chapitre 36

- Non... Mais... Arrête ! Fis-je en le repoussant tant bien que mal.

Je n'avais aucune efficacité sur l'homme décidément bien plus fort que moi, qui résistait à mes bras tendus tout en continuant de bouffer mon cou en s'agitant contre mon bassin. J'avais envie de lui crier 'tu as baisé ce matin !'

Pourtant je me suis vite ravisé quand la sonnette de la porte d'entrée fit à nouveau des siennes.

- Sérieux ?! M'exclamais-je. Mais il est à peine 19h !

Là, Armand se laissa pousser et me regarda me mettre en œuvre devant le miroir de la chambre de mon père.

- Mais met ce pull moche ! Ordonnais-je en sortant de la chambre.

J'entendis un petit 'tu vois qu'il est moche !' auquel je ne fis pas attention, priant pour qu'il fasse ce que je lui dise et ai couru jusqu'à la porte d'entrée pour y arriver essoufflé.

- Thomas !! M'exclamais-je avec un sourire très peu décontracté en l'accueillant.

- Tu vas bien ? Me demanda-t-il en me voyant parfaitement dans tous mes états.

- Oui et to... Mais qu'est-ce qui t'es arrivé ?!

Je restais coi devant Thomas qui se tenait à l'entrée. Il était vêtu d'un tee-shirt noir assez moulant, d'un jean qu'il avait voulu faire habillé, et avait coiffé ses cheveux en arrière. Mais ce qui me choquait surtout, c'était son visage qui avait été totalement défiguré...

Un bleu se tenait sur sa pommette droite, sa lèvre était au moins fendue en deux, et son œil droit était cerné de noir.

- Rien, rien t'inquiètes pas... Baragouina-t-il sans trop réussir à me rassurer. Je t'expliquerais ! Viens là ma princesse...

Je me jetais à son cou pour le prendre et l'embrasser, et il me rendit mon baiser en m'enlaçant apparemment heureux de se trouver parmi nous ce soir.

- Bonjour.

Je relâchais mon copain, me tournant brusquement vers Armand qui venait de faire son apparition derrière nous. Je dus me retenir de pouffer de rire, car le pull qu'il avait mis comme à ma demande ne le mettait évidement pas en valeur... Je l'avais connu plus beau que ça ! (sans vêtements... chut)

Il me fusilla du regard devinant mes intentions, et Thomas se tendit vers lui.

- B... Bonjour, Monsieur... Heu...

- Ferrer, lui soufflais-je mon nom de famille.

- Monsieur Ferrer. J'ai rapporté ça pour vous... Merci de m'inviter ce soir...

Armand regardait Thomas d'un mauvais œil, le dévisageant complètement, et surtout dévisageant le bouquet sûrement acheté cet après-midi chez un fleuriste pas loin et qu'il venait de tendre droit devant lui le rouge aux joues.

- Tu m'as pris pour la daronne ? S'exclama-t-il.

- Moi je l'adore ! Criais-je gêné en passant devant Thomas pour attraper le bouquet et le prendre dans mes bras en embrassant mon copain sur le coin des lèvres.

- Oui, heu, c'était pour Juliette... Murmura-t-il pour essayer de se rattraper tout en baissant le regard.

Je fusillais Armand d'un regard qui voulait à peut près dire 'je t'en supplie essaye de faire en sorte que tout se passe bien, tiens toi en au plan, il faut absolument que tout fonctionne, c'est l'amour de ma vie, je...' mais je fus vite coupé par une odeur assez délicate qui parvient à mes narines.

- Ho putain... Couinais-je pour moi même. Je reviens !

Et ils me virent tous les deux disparaître au quart de tour pour me rendre dans la cuisine, et ouvrir le four qui commençait à laisser échapper une fumée noire assez décourageante ; le poulet n'avait pas survécu. 

Note : Et oui... Je vous laisse sur un poulet... He he ^^ A demain :)) <3