Avant la fin de l'été [BxB]

Chapitre 29

Cela faisait maintenant un moment, que j'étais assis sur le canapé du salon chez Armand. Enfin, assis était un bien grand mot... Je me tenais avec peine sur les coussins, et je rigolais pour un rien dès que mon hôte ouvrait la bouche. J'avais mon pot de glace dans les mains, et je l'avais vidé de moitié depuis tout à l'heure ainsi que les nombreux shots de vodka.

Nous étions partis sur un jeu d'alcool type action ou vérité qu'il m'avait proposé et ce à quoi j'avais cru bon d'accepter...

Il m'avait posé diverses questions, comme par exemple depuis combien de temps je me travestissais, ou encore qui était au courant, et les questions ont vite tourné sur le sexe comme je le soupçonnais.

- As tu déjà couché avec un mec ? Me demanda Armand affichant un sourire pervers, le verre devant ses lèvres.

- Hn ! Oui... Répondis-je hilare toujours avec un fond de conscience, mais l'état pompette me montant totalement à la tête.

- Et qu'est-ce que vous avez fait ? Insista le beau blond profitant de la situation.

- He ho ! Je... On a dit... une question à la fois quand même, non ?

Il rigola en me regardant tenter de finir ma glace, et continua :

- Et moi je t'excites ?

Je pris la cuillère pleine de glace que je portais jusqu'à mes lèvres, quand le morceau chuta de ma bouche pour venir atterrir directement sur ma clavicule gauche tout en laissant une longue trace humide sur mon cou.

- Ha nan mes cheveux ! M'écriais-je en tentant de poser le pot sur la table basse.

- Attends poupée... Va pas te faire mal, murmura Armand qui, amusé par la situation, attrapa le pot pour le déposer à ma place et en profiter pour venir s'asseoir près de moi. Alors, tu n'as pas répondu...

- Oui, lâchais-je plus que répondant pour tenter d'attraper avec le bout de mes doigts le morceau qui devait à tout prix arrêter de descendre jusqu'à ma robe.

Je n'eus pas le temps de continuer, Armand se pencha vers mon cou pour venir happer le bout de glace avec sa bouche et me lécher sensuellement.

Devant son acte, je me figeais. Tout mon corps arrêta de respirer, et je plongeais mon regard dans celui de l'homme soudain beaucoup trop proche de moi.

Il s'avança vers mes lèvres pour venir m'embrasser, mais à peine les avait-il prises dans sa bouche que je me reculais en posant mes mains sur ses épaules.

- Depuis quand t'es gay toi ?

- Par ce que tu crois vraiment être un mec ? Me demanda-t-il sarcastiquement.

- Ouais mais quand même voilà je...

- Arrête de me prendre la tête, je m'ennuie et il n'est jamais trop tard pour tester des trucs.

- Donc t'as envie de moi ?

- Bon tu arrêtes de me soûler ? S'exclama-t-il en prenant mon visage entre ses deux doigts pour m'engueuler. Je suis pas ton genre ou quoi ? Pourquoi tu me prends la tête ?

- Nan mais t'es quand même le mec le plus imbu de lui même au monde... Tentais-je de répondre en baissant le regard. Alors si tu crois que je vais, pour que voilà, et tout d'abord !

Armand se tue un moment, et continua de me fixer de ses yeux verts.

- Bon je peux ou pas ?

- Ha ha, oui papa !

- Quoi ?

Je me figeais aussi. Armand était choqué de ce que je venais de dire, mais moi je venais d'avoir la meilleure idée du siècle. (Comme quoi, quand je suis bourré...). Je regardais l'homme qui se tenait devant moi, et le jugeais. Il était vieux plus vieux que moi, mais pas tant que ça. Son style vestimentaire empestait le daron, et son aura dominante aurait tout à fait fait l'affaire... Il aurait été un papa jeune, et alors ? Pas de femme, pas de famille... C'était juste gé-nial.

- J'ai quelque chose à te proposer, lui dis-je tout fier.

- Tu te fou de moi ? S'énerva-t-il. Comment tu viens de m'appeler ? Je suis pas dans ce délire là, moi !

- Moi non plus. Mais je veux bien passer la nuit avec toi si tu le souhaites... par contre ! J'ai abso-lu-ment besoin d'aide pour quelque chose, et tu ne peux pas te permettre de refuser !

- Ben voyons, fit-il en se laissant tomber dans le fauteuil. Je savais que tu ramènerais que des emmerdes, toi.

- Non, non non pas du tout ! M'exclamais-je en passant à califourchon au dessus de lui.

Mes jambes nues étaient positionnées chacune d'un côté de son corps musclé, et je m'étais assis mine de rien en plein sur son entre jambe tout en faisant l'innocent qui ne savait pas ce qu'il réveillait. Je me suis alors penché sensuellement vers lui, qui passa ses mains autour de mes hanches pour les caresser en me regardant comme le putain de pervers qu'il était.

- Tout ce que je te demande, c'est de m'accorder une petite faveur... Il me faut un papa d'adoption samedi soir, et je veux que ce soit toi ! Tu viendras chez moi, tu rencontreras mon petit ami, et tu joueras le jeu en tenant de le rôle de mon père, et en me traitant comme ta fille.

- Tu déconnes ? Soupira-t-il en passant sa main sur son visage.

- Thomas veut coucher avec moi, sauf qu'il a pas tous les détails. Je veux que tu joues le père catholique, qui refuse que sa petite fille chérie couche avec un mec avant le mariage.

Armand me regarda avec des yeux grands comme des soucoupes pleins de surprise et d'indignation.

- Et j'y gagne quoi, moi en fait ?

- Une soirée avec moi... Fis-je en me penchant vers lui pour attraper ses lèvres que je me mis à mordiller.

- Mais je sais que t'en as envie, me répondit-il en me retournant sur le canapé.

- Alors voit ça comme une faveur que tu pourrais m'offrir ?

- Adjugé...