Chapitre 38

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J'attendis un peu que mon super papa se calme, non sans le fusiller du regard, et planta ma fourchette dans ce qui ressemblait à une petite patate.

Le début du repas se fit sans un mot, et j'essayais le moins possible de lever les yeux vers Armand, qui me regardait en essayant de faire passer les sourires pervers et coquins.

- Vous vous connaissez depuis longtemps ? Demanda-t-il finalement.

- Au moins six mois ! Fis-je.

Ce qui n'était pas tout à fait vrai. J'avais rencontré Thomas il y avait maintenant plus d'un mois, et j'avoue ne pas avoir vu le temps passer depuis.

- Alors tu dois connaître ma fille par cœur ? S'exclama Armand en se penchant vers Thomas qui aurait sûrement aimé disparaître ce soir là.

- Oui, oui je la connais bien... Répondit-il.

- Sous toutes ses coutures ?

- Quoi ?

Thomas me regarda, perdu, tandis que je regardais Armand, qui ne prêtait pas attention à moi attendant la réponse.

- En un mois, tu n'as pas essayé quoi que ce soit ?

- Je... Non, baragouina mon copain en rougissant, osant lever légèrement les yeux vers moi.

Bon... Le but était clairement qu'il comprenne qu'on allait pas pouvoir avoir une quelconque relation tout de suite...

- Tu es amoureux pourtant ? Insista Armand qui, je me le suis juré, recevra une putain de correction.

- Oui, je l'aime Monsieur Ferrer !

Armand se reposa un moment en arrière dans la chaise, et me regarda. Quoi ? On aurait dit qu'il était jaloux ! C'était le pompon. Il a accepté de m'aider mais pas pour le traumatiser !

- Et qu'est-ce qui me prouve que tu es un gars bien, vu ce que tu as sur le visage ?

Décidément, le pauvre Thomas que j'avais connu avec plus de répartie baissa le regard, et s'excusa :

- J'ai fait du rugby avec des amis, et ça c'est dû à la dernière balle...

Je lançais un petit sourire vers mon copain, essayant tant bien que mal qu'il ne se sente pas trop déshabillé au laser, mais Armand n'en avait apparemment pas fini.

- Donc si tu es un bon garçon, et que je t'accorde de rester avec ma fille qui, il me semble, t'aime beaucoup... Tu arriveras à te retenir ?

- Papa ! M'écriais-je.

- Oui, oui je vais attendre...

- Non par ce que tu comprends, il va falloir que j'attende de voir si tu la mérites, avant de l'épouser et qu'elle devienne ta femme, hein ? Insista Armand en grattant son dessous de menton.

- Je... comprend... Murmurait Thomas comme puni.

- Donc pas de douche avec elle ?

- Oui...

- Arrête papa !

- Tu ne tendras pas la main là où il ne faut pas ?

- Papa !

- Tu ne pourras pas la serrer contre toi, défaire ses sous-vêtements, toucher son petit cul, la lécher entre les jambes et t'autoriser à plus encore avec MA petite poupée !...

- Arrête je t'ai dit ! Hurlais-je en mettant un grand coup de pied dans la jambe de Armand en face de moi qui se tue au même moment.

J'étais presque monté sur la table, les bras tendus et attendait haletant que quelque chose se passe. Mais Armand et Thomas me regardaient tous les deux, surpris d'une réaction de la sorte venant de ma part.

- Il a compris... Continuais-je en me rasseyant, fusillant le blond qui me fixait au passage.

Alors le repas retomba dans le silence à nouveau, tandis que je débarrassais les assiettes. Armand n'avait même pas prit la peine d'en manger plus que nécessaire, mais Thomas avait au moins fait l'effort d'essayer de finir (sans succès).

Une fois les assiettes ramenées dans la cuisine, le temps pour souffler un moment prit, le sourire retrouvé pour revenir, je me suis pointée toute guillerette pour demander :

- Quelqu'un veut du dessert ? J'ai fait de la tare aux pommes !

- J'aime pas, lâcha Armand qui avait décidé de bouder.

- Je suis allergique... S'excusa Thomas.

Bon, ok, tout le monde voulait apparemment gâcher ma soirée !!

Je laisser échapper un petit 'hn' en soufflant légèrement des narines, le sourire figé sur mes lèvres quand Thomas se leva en disant :

- Monsieur Ferrer, je vous remercie de m'avoir invité à dîner, mais je ne vais pas tarder à rentrer, mes parents risquent de s'inquiéter...

- A 9h du soir ? Répondit Armand.

- Ok je te raccompagne ! M'exclamais-je déçu, mais prenant cela comme une opportunité.

Alors Thomas se leva, et je le suivais jusqu'à la porte en intimant un espèce de 'reste là' du doigt à mon cher papa qui était capable de tout.

Sur le pas de la porte il s'arrêta, se retourna vers moi qui était légèrement sorti histoire d'être un peu tranquilles, et me regarda sans savoir quoi dire.

- Tu ne veux vraiment pas venir dans ma chambre ? Essayais-je.

- Ton père va venir vérifier que je ne regarde pas ta culotte... Me répondit-il en se grattant le derrière de la tête.

Je soupirais en attrapant une de ses mains, totalement compréhensif de sa réaction. Disons que j'avais calculé les choses de sorte à ce qu'elle se passent un peu mieux, mais qu'il y en avait un qui a fait des siennes !

- Sérieusement on dirait qu'il est jaloux ! Continua Thomas. Il te touche ou quoi ?

- Hein ? Non ça va pas ? M'exclamais-je. Il est juste... Très... 'fin il est chiant quoi !

Thomas rigola un peu et passa sa main derrière ma tête en glissant ses doigts dans une mèche de cheveux. Je me suis totalement laissé prendre à ça, ce geste me faisant le plus grand bien, et ai posé mes lèvres sur les siennes.

- Tu m'aimes quand même ? Murmurais-je.

- Évidemment, même si je comprend pourquoi tu rechignais à me présenter ton père...

Et il me rendit la baiser que j'attendais trop, avant de me laisser là avec un petit 'je t'aime, à demain'. 



Note : Alors ce dîner ? XD comment :D <3 suite demain ! :)

Avant la fin de l'été [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant